Riorti, , 1681. In-12 de (16)-86 pp., veau fauve, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Reference : 43381
Deuxième édition (la première datée 1680) du poème satirique de Jean Barbier d'Aucour favorable aux Jansénistes dans la grande polémique qui eut lieu en France à l'occasion du Nouveau Testament traduit par Le Maistre de Sacy, Arnauld, Nicole, etc., publié à Mons en 1667. Exemplaire possiblement de l'auteur, annoté dont plusieurs marginalia et un becquet à l'encre du temps complètent les manchettes. « L'archevêque de Paris Hardouin de Péréfixe, défendit de lire, vendre et débiter cette traduction comme remplie d'hérésies, et le mandement de l'archevêque fut bientôt corroboré par un bref du pape Clément IX. Alors commença entre les jésuites et les jansénistes une furieuse guerre de brochures qui ne dura pas moins de quinze ou vingt ans. Le Nouveau Testament de Mons était toujours l'objet ou le prétexte de l'attaque et de la défense. Le Manifeste en vers burlesques ne fut pas une des armes les moins tranchantes que les partisans de Port-Royal opposèrent à la formidable coalition des auxiliaires de la Compagnie de Jésus » (Bulletin du Bibliophile). Contient : Épître dédicatioire à Monsieur Grandin Docteur de Sorbonne Scindic de l'Université de Paris et Censeur des Livres ; Préface au Révérend Père Maximin d'Aix Prédicateur Capucin ; Au lecteur ; Manifeste en vers burlesques (titre de départ).Né à Langres, le 1er septembre 1641, Jean Barbier d'Aucour avocat au Parlement, ami de Messieurs de Port-royal, attaqua Racine et le Père Bouhours. Précepteur d’un fils de Colbert, il il dut à la protection du ministre d’entrer à l’Académie française le 12 août 1683, en remplacement de Mézeray. Critique célèbre, collaborateur actif du Dictionnaire, il vota l’exclusion de Furetière, prononça publiquement un discours sur la guérison du roi le 27 janvier 1687 et reçut Testu de Mauroy. Janséniste, il combattit les jésuites. Jean Barbier d'Aucour qui publia aussi sous le pseudonyme Jean-François de Bonne-Foy, vécut et mourut pauvre à Paris, le 13 septembre 1694.Ex-libris macabre du bibliophile normand Émile Miguet (1863-1946), squelette traînant un chariot rempli de livres anciens et une banderole avec écrit : « 1905 Ex Libris Emile Miguet ».Bulletin du Bibliophile 1861, 15e série, n°215 p. 569. Coiffe de tête arasée, pâles rousseurs.
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