(Paris), , 1718. In-4 manuscrit de 201 pp. à 18 lignes par page, veau brun, dos à nerfs (reliure de l'époque).
Reference : 42544
Très beau manuscrit établi pour la maison de la Salpêtrière ouverte à Paris en mai 1657 suivant l'édit du roi Louis XIV qui attribua les bâtiments du Petit-Arsenal à l'administration de l'Hôpital Général, aménagés en lieu d'assistance et de refuge pour indigentes et infirmes en particulier des femmes aliénées, hystériques, paralytiques et incurables.« Ce monde de femmes était régi par vingt-six soeurs officières commandées par une supérieure, petit groupe d'administratrices capables et puissantes dont les historiens n'ont guère fait cas. Leurs Règlements de 1692 établissent en grand détail leurs multiples obligations ainsi que celles de leurs subalternes. (…) Vue sous l'optique des pauvres et d'observateurs critiques du dehors, cette trentaine de soeurs officières formaient une hiérarchie formidable pourvue d'un pouvoir absolu. Bien que créé sous l'influence de Vincent de Paul, ce groupe, avec ses sous-officières et centaines de filles de service, était entièrement laïque. Ces hospitalières portaient un costume voisin de celui des Sœurs de Charité sans partager leurs voeux. Ceci explique que la Révolution les ait épargnées quand elle dispersa les congrégations. Sous l'ancien régime les officières contrôlaient non seulement la vingtaine d'emplois où habitaient les pauvres, mais aussi l'infirmerie et la prison, la cuisine, la buanderie, la lingerie, l'habillement, la paneterie et les magasins de provisions. Elles géraient aussi un réseau complexe de privilèges et de faveurs régissant l'existence journalière des pauvres. La préférence la mieux justifiée était celle accordée aux «reposantes» employées de la maison en retraite que l'on y hébergeait pour le reste de leur vie. Elles avaient droit à une chambre seule, au pain blanc et à une chopine de vin. Mais on pouvait aussi payer pour ce privilège : un lit seul dans une petite chambre coûtait 300 livres. A vrai dire, tout s'achetait à la Salpêtrière qui était après tout un grand village. Un régulier marché avec une vingtaine de boutiques offrait non seulement du pain, des fruits et des saucisses, mais aussi du tabac, du vin et de l'eau de vie. Comme le loyer de ces dernières boutiques valait dix fois autant que les autres, on déduit que ce commerce était bien lucratif dans cet hospice de femmes » (La Salpêtrière de Mazarin à Charcot par Michel Bonduelle).Dos restauré.
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