Paris, Jean Libert, 1626. In-12 de (28)-476-(56) pp., maroquin vert, dos lisse orné, frise et roulette dorées d'encadrement sur les plats (reliure du XVIIIe siècle).
Reference : 42497
Remise en vente de l’édition originale (1625) avec la page de titre renouvelée à la date de 1626 et le nom de l’auteur.« Ouvrage d’une excessive rareté, il est de la plus haute importance » (Dorbon).Critique radicale de l'alchimie et de l'hermétisme, particulièrement dirigée contre le cabaliste Henry Khunrath et l’Ordre de la Rose-Croix, établie dans le sillage des représentants du « libertinage érudit » par le médecin Jean Pagès actif à Paris entre 1626 et 1634. Pour donner une idée de la multiplicité et de la diversité des sujets traités par l’auteur, citons quelques chapitres de la table des matières (55 pages) : Alchymistes scavent beaucoup mieux dissoudre que composer ; l'Âme des sorciers se sépare de leurs corps pour se trouver aux assemblées diaboliques ; Azoth des alchimistes ; Blasphème de l’auteur de l’Ampithéâtre contre Jésus-Christ ; doctrine des astrologues judiciaires ; Corps humain s’il peut être perpétué par le moyen de la Pierre philosophale ; Divination fait par le moyen des images ; Ensorcellements ; Histoires de la chimie touchant les vertus de la pierre philosophale ; Horoscopes ; Impiété de quelques alchimistes et cabalistes prenant Jésus-Christ pour la figure seulement et leur pierre philosophale pour la réalité même Influence des astres sur le corps humain ; Magiciens comment ils prophétisent et usent de charmes ; Mercure des Philosophes ; Mouvement perpétuel des anciens philosophes ; Nouement d'aiguillette etc.« Cette opposition aux « chimistes », qui était propre à tout un milieu universitaire et médical parisien, peut être symbolisée par un ami de Naudé, Guy Patin, le futur doyen de la faculté de Médecine de Paris, qui mena toute sa vie une lutte implacable contre les chimistes et les paracelsistes, qu’il appelait imposteurs, charlatans et ignorants. Les Lettres que Patin nous a laissées sont très utiles pour dessiner le portrait du personnage : un médecin s’inspirant d’Hippocrate et de Galien, soignant les malades par saignées ou purgatifs, très conservateur dans ses rapports avec la corporation médicale mais curieux des nouveautés littéraires, qui garde dans son cabinet les portraits de Rabelais, d’Érasme, de Montaigne et de Charron et ne croit ni aux miracles ni aux sorcières. Dans ces Lettres éclate toute la haine de Patin pour les apothicaires et les chimistes, mais aussi pour le fanatisme et la crédulité, pour les bigots, les hypocrites... et les moines. » [Lorenzo Bianchi, Gabriel Naudé critique des alchimistes In Alchimie et philosophie à la Renaissance. Paris, Vrin, 1993].Très bon exemplaire ; quelques pâles mouillures.Caillet, III, 8255 ; Dorbon, 3445 ; Ferguson, II, 162 ; Arbour, L’Ère baroque, 12330.
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