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‎[Censures de la Faculté de Théologie de Paris].‎

‎Paris, Garnier, Le Prieur, 1759-1763. Determinatio sacrae facultatis Parisiensis super libro cui titulus De l’Esprit. [Censure de la Faculté de Théologie de Paris, Contre le Livre qui a pour titre, De l’Esprit]. Paris, Jean-Baptiste Garnier, 1759. In-4 de 68 pp. Determinatio Sacrae Facultatis parisiensis super libro cui titulus "Emile, ou de l'Education". Censure de la Faculté de théologie de Paris contre le livre qui a pour titre "Emile ou de l'Education». Paris, Le Prieur, 1762. 214 pp. 1 f. d'errata.Determinatio Sacrae Facultatis Parisiensis, super libro, cui titulus : "Histoire du peuple de Dieu depuis la naissance du Messie jusqu'à la fin de la Synagogue...", Tum super altero, qui inscribitur : "Histoire du peuple de Dieu, troisieme partie...", Nec non super defensionibus variis... tam ab auctore ipso quam a quibusdam ejus asseclis conscriptis & publici juris factis, sive Avenione anno 1755, sive Nanceii anno 1759, &c. Pars prima (-secunda). Paris, Le Prieur, 1762-1763. 2 parties de VIII-316-(2) pp., (2)-228-(14) pp. feuillet non chiffré “Monendum” entre les pages 136 et 137. Petite galerie de ver marginale sans atteinte au texte.3 pièces reliées en 1 vol. in-4, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin fauve, tranches rouges (reliure de l'époque). ‎

Reference : 42411


‎Précieux recueil de trois censures célèbres de la Sorbonne en édition originale, libellées en latin avec les passages du texte incriminés reproduits en regard, condamnant De l’Esprit d’Helvétius, l’Émile de Jean-Jacques Rousseau, et l'Histoire du peuple de Dieu d’Isaac-Joseph Berruyer. « De 1750 à 1800, il est probable que plus de la moitié des livres français ont été publiés hors de France. Près des deux tiers des livres imprimés l’ont été sans privilège ni permission tacite, voire en violation d’une interdiction. Le pouvoir royal s’efforce de s’assurer le monopole d’une censure que revendiquent aussi la Sorbonne, l’Église catholique et les parlements. Cette rivalité gêne la politique des directeurs de la Librairie qui, en général, sont plutôt ouverts aux idées nouvelles. De 1750 à 1763, le directeur de la Librairie est Chrétien-Guillaume Lamoignon de Malesherbes (1721-1794). Sa politique consiste à tolérer ce qu’on ne peut efficacement interdire. Il facilite ainsi la publication des premiers volumes de L’Encyclopédie allant jusqu’à prévenir Diderot que ses manuscrits vont être saisis et à les cacher chez lui. Mais en 1758, « l’affaire du De l’Esprit » le met en difficulté. Un censeur royal a accordé trop vite son approbation au livre du très matérialiste Helvétius d’où scandale, condamnation par le parlement de Paris et l’Église et retrait obligé du privilège dans des conditions très humiliantes pour le censeur et l’administration de la Librairie en général. Une période de relative sévérité s’ouvre alors, qui s’achève dans les années 1780. L’Émile de J.-J. Rousseau est condamné en 1762 par l’archevêque de Paris. » (BnF, La censure des livres et son contournement au 18e siècle par Michèle Sacquin).1. « La philosophie d’Helvétius combat toutes les formes de pensée dominante dont le dessein principal est en général de maintenir l’homme dans une sorte d’ignorance qui assure sa soumission et son obéissance. Condamné par le Parlement le 6 février 1759, la Congrégation de l’Index une semaine plus tôt et la Sorbonne qui considérait qu’il contenait « tous les poisons épars dans les différents livres modernes », De l’Esprit est condamné au feu et son auteur contraint à la rétractation publique. « Le pouvoir lui aurait volontiers pardonné sa métaphysique et sa morale ; mais il se montra offensé au dernier point de ses idées de réforme et de ses attaques contre le despotisme », écrivait Pierre Larousse. » (Pierrat). E. Pierrat, Cent Livres censurés, 91 ; Jammes, Le Bûcher bibliographique, 74.2. Censure bilingue français-latin rédigée par l'abbé Le Grand docteur de Sorbonne qui devint censeur royal, où sont réfutées point par point les dix-neuf "hérésies" relevées dans L'Emile par la Faculté de théologie de Paris, achevée le 20 Août 1762. L’archevêque de Paris condamna L'Emile par un mandement du 28 août. De son côté, dès le 9 juin, le parlement avait ordonné que le livre, jugé impie et dangereux, soit lacéré et brûlé de la main du bourreau et que son auteur soit décrété de prise de corps. Rousseau dut fuir seul, avec l'aide du maréchal de Luxembourg. Proscrit de France, mais aussi des Pays-Bas, de Genève et de Berne, il se réfugia à Yverdon chez son ami Daniel Roguin. « Comme le livre De l’Esprit, l’Emile fut brûlé par le Parlement et condamné par l’archevêque de Paris. Mais ces condamnations, beaucoup plus modérées dans les termes que celles qui avaient frappé le livre d’Helvétius, témoignaient de l’hésitation que le Parlement et le clergé lui-même commençaient à éprouver devant le progrès envahissant de la Philosophie. On disait que l’archevêque n’avait publié « que pour la forme » son mandement contre l’Émile… On assurait même que le Parlement ne l’avait flétri que parce qu’il importait aux magistrats, dans le moment où ils poursuivaient les Jésuites, de ne pas se laisser accuser d’indifférence pour la foi… Tout le monde avait lu l’Émile quand le Parlement le condamna (cf. Bachaumont, I, 105). Peignot, Livres condamnés au feu, II, p. 94. Jammes, Le Bûcher bibliographique, 77.3. L’Histoire du peuple de Dieu d’Isaac-Joseph Berruyer (1681-1758) parut en 1728 pour la première partie, en 1755 pour la seconde. Les condamnations de cet ouvrage furent répétées à de multiples reprises. Le mandement de l’archevêque de Paris enjoint « à tous les Supérieurs des Monastères d’en retirer les exemplaires qui peuvent être entre les mains des religieux et religieuses qui sont sous leur conduite ». Le livre du Père Berruyer fut condamné, interdit et foudroyé de toutes parts. La Sorbonne le censura , « les Jésuites désavouèrent le livre de leur confrère et obtinrent de lui un acte de soumission lu en Sorbonne en 1754 ». Peignot, Livres condamnés au feu, I, p. 32 ; Jammes, Le Bûcher bibliographique, 84.Cachet “Grand Séminaire St Charles d’Avignon”, sommaire manuscrit à l'encre du temps en regard du premier titre. ‎

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