‎‎
‎[Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois. Manuscrit XVIIIe]. Relation d'un voyage que j'ai fait en 1773.‎

‎, , (1773). Manuscrit petit in-4 de (2)-299 pp., 18 lignes par page à l'encre brune, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque). ‎

Reference : 42268

‎Relation inédite d'un voyage en France effectué la dernière année du règne de Louis XV principalement dans les provinces du Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois, indiquées dans le titre de départ : Relation d'un voyage que j'ai fait en 1773, à l'Isle Dieu, Rochefort, Tonay-Charente, Verrières, Montmorillon, & Aurillac. Avec le détail de ce qu'il y a de plus curieux dans ces différents endroits. Contenue en onze lettres adressées à Mademoiselle Boudet. Partis de Paris le lundi 21 juin 1773, le jeune Boudet et deux compagnons atteignent l'île d'Yeu après trois semaines de pérégrinations, première station du voyage d'où il adresse trois premières lettres à sa soeur datées 11 et 19 juillet puis 8 août : "Je vous avais promis ma chère soeur de vous faire la description de l'Isle Dieu. La voici". Les quatrième, cinquième et sixièmes lettres sont écrites à Tonnay-Charente où notre voyageur fait halte entre le 17 et le 30 août 1773 : "Nous avons été voir la ville et le port de Rochefort. On nous fit avoir un billet du commandant, précaution nécessaire et sans laquelle on ne peut voir le port". Véritable « porte des colonies », Rochefort fut au XVIIIe siècle une base navale qui reçut la mission originale d'assurer pour la France le ravitaillement de ses possessions coloniales dans le monde atlantique (Nouvelle-France, Caraïbe, Guyane et comptoirs africains). Il traverse le Poitou, passe par Niort et Lusignan, s'arrête à Verrières et Montmorillon (lettres du 12 septembre et du 14 octobre) puis se dirige vers Aurillac où il écrit le 3 octobre : "j'avais toujours eu, depuis mon départ de Paris, un très grand désir d'aller à Aurillac, capitale de la Haute Auvergne parce que j'en suis originaire". Sa dernière lettre part de Blandy (Blandy-les-Tours) dans les environs de Paris le 3 novembre 1773.Les descriptions et observations précises et détaillées sont remarquables dont la pêche en mer de l'île d'Yeu, la description de l'arsenal de Rochefort, les explications très étendues sur l'industrie sidérurgique, communiquées à l'auteur par M. Robert de Beauchamps, maître de forges à Verrières etc. L'itinéraire complet depuis Paris dont toutes les étapes sont consignées en fin de volume, "Noms de tous les endroits où j'ai passé" (pages 285-299), se conclut par cette note : « Ainsi mon voyage a été de 540 lieues, et de quatre mois et demi. Les douze provinces que j'ai vues sont l'Isle de France, l'Orléanois, la Touraine, l'Anjou, la Bretagne, le Poitou, l'Aunis, la Saintonge, le Berry, la Marche, le Limousin, l'Auvergne. ».Provenance : le comte René Philipon (1870-1936) avec ex-libris, châtelain de Vertcoeur, collectionneur et mécène, spécialiste en ésotérisme, publia plusieurs textes sur ce sujet.Très beau manuscrit bien relié à l'époque d'une grande lisibilité (quelques biffures). Discrètes restaurations aux coiffes et aux coins. ‎