Paris, Denys Thierry, 1691. In-4 de (12)-87-(1) pp., frontispice, maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, titre doré sur le dos, roulette et dentelle intérieures, tranches dorées sur marbrure (Allô).
Reference : 42126
Édition originale de la dernière pièce de Racine avec l'achevé d'imprimer du 3 mars 1691, ornée d'un frontispice gravé sur cuivre par Jean Mariette d'après Jean-Baptiste Corneille, d'un fleuron sur le titre et d'initiales et bandeaux gravés sur bois. Elle fut jouée pour la première fois à la Maison royale de Saint-Cyr le 5 janvier 1691.Les deux dernières pièces de Racine, Esther et Athalie (1691), furent commandées par Madame de Maintenon à Racine pour “divertir les demoiselles de Saint-Cyr en les instruisant” (préface). Elles présentent plusieurs particularités qui les distinguent des autres tragédies de Racine: leur sujet est tiré de l’Ancien Testament et non de l’Antiquité gréco-romaine, elles sont toutes deux accompagnées d’une partition de musique composée par Jean-Baptiste Moreau (constituant des entités typographiques distinctes des tragédies). Elles sont toutes deux imprimées dans un grand format, in-4, contre un format in-12 pour les pièces antérieures de Racine.Provenance : Baron Louis Pasquier (ex-libris).Tchemerzine-Scheler V, 350 ; Guibert, pp. 107-110 ; Le Petit, 378.
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Miraculeusement sauvé du massacre où les siens ont péri, le jeune Joas est secrètement recueilli puis élevé par le grand prêtre Joadet par sa femme. Pour qu’il accède au trône de Juda qui lui était promis, il lui faut échapper à l’infidèle reine Athalie, sa grand-mère, qui, après le songe où elle s’est vue soudainement menacée, cherche à le faire périr. Commandée, comme Esther, par Mme de Maintenon qui voulait édifier les jeunes pensionnaires de sa maison de Saint-Cyr par des sujets de piété, Athalie est, en 1691, la seconde pièce que Racine tire de l’Écriture sainte. Tragédie messianique – Joas y est oint comme le Christ – mais également politique et morale, s’il est vrai qu’elle propose une leçon sur le bon usage du pouvoir, sa grandeur tient aussi au prestige de sa forme : oeuvre parlée et drame chanté grâce à la présence des chœurs et de la musique de Jean-Baptiste Moreau, elle marque un retour à la grande tragédie chorale de la Renaissance, mais évoque aussi l’opéra naissant. C’est la dernière pièce de Racine. vol broché en feuilles libres 25x20, avec une partie de l’emboîtage, ( sans la boite), 101pp. Jolie eau forte de Mariett, Exemplaire numéroté 1988, spécialement pour M. Mme Delassus. Les Bibliolâtres de France, 1946 ref/276
A Paris, chez Denys Thierry, 1692. In-12, veau, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). [8] ff. - 114 pp. -[1] f. blanc.
Première édition au format in-12, publiée un an après l'originale in-4° datée du 3 mars 1691. Elle est ornée d'un frontispice, réduction du format in-4°. (Tchemerzine, 9, p. 351).Après le succès rencontré par Esther, Racine écrit Athalie, sa dernière pièce, une tragédie à sujet biblique, pour les pensionnaires de la célèbre école de Saint-Cyr, créée par Madame de Maintenon. Reliure d'époque en état d'usage : mors fendillés, coins frottés.
IMPRIMERIE NATIONALE DE FRANCE. 1951. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 386 pages légèrement jaunies. Quelques illustrations en noir et blanc, dans le texte.. . . . Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
Texte établi et annoté par Pierre Mélèse, professeur de l'université de Toronto. Directeur littéraire René Groos. Gravures sur bois de Valentin Le Campion. Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
1691 1 Le relieur Léon Fixon, ancien ouvrier de Thouvenin, dut s'établir à la mort de ce dernier (en 1834) et exerça jusqu'en 1850 environ. Ex-libris imprimé Paul Helbronner (et dessiné par lui), alpiniste, géodésien, aquarelliste et bibliophile. P., Denis Thierry, 1691, in-4° de 7 ff.n.ch. y compris le frontispice (Titre, 4 de Préf., Extt du Priv.) - 87 pp. ; relié plein maroquin rouge XIXe, titre et date or sur dos 5 nerfs élégamment orné, triple filet d'encadrement sur les plats, tranches dorées, roulette intérieure, gardes marbrées ; infime manque angulaire au frontispice, très soigneuses restaurations à quelques feuillets : Titre, dernier de la Préface, A, A2, E2, E3 et E4 ; le feuillet B est très légèrement effrangé en gouttière. (Reliure de Fixon).
Edition originale partagée entre Denis Thierry et Claude Barbin. Elle fut achevée d'imprimer pour la première fois le 3 mars 1691. Frontispice gravé par Jean Mariette d'après Jean-Baptiste Corneille, monté ici en regard du titre. Athalie fut « composée par ordre du Roi », est-il dit dans le privilège. Il semble quelle était achevée quand Racine en lut quelques scènes, le 15 novembre 1690, chez le marquis de Chandenier. En tout état de cause, le 5 janvier 1691, Louis XIV et le grand dauphin assistaient, à Saint-Cyr, à une répétition de la nouvelle pièce. On admit quelques invités aux répétitions du 8 et du 22 février. Ce dernier jour, le roi et la reine dAngleterre étaient présents. « Mais, écrit Mme de Caylus dans ses Souvenirs, Mme de Maintenon reçut de tous côtés tant davis et tant de représentations des dévots, qui agissaient en cela de bonne foi, et de la part des poètes jaloux de Racine, qui, non contents de faire parler les gens de bien, écrivirent plusieurs lettres anonymes, quils empêchèrent enfin Athalie dêtre représentée sur le théâtre de Saint-Cyr. » Elle le fut seulement à Versailles, dans la chambre de Mme de Maintenon, en présence du Roi et de quelques grands seigneurs ; et lévénement fit si peu de bruit quon ne sait sil se place avant ou après le siège de Mons, où Louis XIV demeura du 21 mars au 12 avril. Les 14, 23 et 25 février 1702, il y eut, chez Mme de Maintenon, de brillantes représentations dAthalie, quinterprétaient des princes, des courtisans et lacteur Baron. Mais il fallut attendre 1716 pour la voir donnée en public par les comédiens avec un vif succès. Et Racine n'avait plus écrit pour la scène. Tchemerzine IX, p. 350. - Théâtre de Racine en "Pléiade", éd. Ed. Pilon et R. Groos.