‎BORIES (Pierre).‎
‎Mémoire sur la Manière de déterminer les titres ou degrés de spirituosité des Eaux de vie et Esprits de vin. ‎

‎Montpellier, Jean martel aîné, 1774. Petit in-4 de (12)-79 pp., 4 tableaux et 3 planches repliés, veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin noir, triple filet doré d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque). ‎

Reference : 41952

‎Édition originale illustrée de 3 planches dépliantes gravées à l'eau-forte par Jeanjean.L'auteur résidant à Sète, était docteur en médecine de l’Université de Montpellier, correspondant de la Société Royale des Sciences. Après avoir fait l'historique des diverses méthodes connues pour mesurer le degré d'alcool - aéromètres et hydromètres divers - il cite les travaux de Réaumur, de Farhenheit et compare leurs résultats avec son hydromètre, auquel il donna le nom de "Romaine hydrostatique" parce que construit sur le système de la balance romaine. « La partie du commerce des eaux-de-vie, si essentielle à la province de Languedoc, la multiplicité des contestations qui s’élevaient chaque jour entre le vendeur et l’acheteur sur les différents degrés de spirituosité de l’eau-de-vie, engagèrent les états de cette province à proposer en 1771, pour sujet de prix, ce problème : « Déterminer les différents degrés de spiritualité des eaux de vie ou esprits de vin par le moyen le plus sûr et en même temps le plus simple et le plus applicable aux usages du commerce. » En 1772, la Société Royale de Montpellier couronna les mémoires de MM. l’abbé Poncelet et Pouget, quoiqu’ils ne remplissent pas à la rigueur l’objet désiré. Le même sujet fut proposé de nouveau pour l’année 1773 : le mémoire de M. Bories fut couronné ; la province a adopté sa méthode, qui sert de règle à son commerce. Il convient donc de le faire connaître, puisque la somme des eaux-de-vie fabriquées en Languedoc fait un tiers du reste de la France. On y distingue trois espèces d’eau-de-vie : la preuve de Hollande est le premier produit de la distillation, le trois-cinq est la rectification du premier produit, et le trois-six n’est autre chose que le trois-cinq passé de nouveau à l’alambic. » (François Rozier, Nouveau cours complet d’agriculture, 1838, p. 426).Bel exemplaire. 1 unique exemplaire au Catalogue collectif de France (Montpellier BM).Bibliotheca Vinaria, 155. ‎