Paris, Imprimerie Royale, 1783. In-8 (199 x 120 mm) de (4)-49 pp., maroquin rouge, titre en long sur le dos «ÉPREUVE DE LA NOUVELLE PRESSE DE L’IMPR. ROYALE» encadré d’un double filet doré, triple filet doré d’encadrement sur les plats armes royales serties de la mention « Imprimerie royale », roulette dorée sur les coupes, dentelle intérieure, doublures et gardes de moire bleue, tranches dorées (reliure de l’époque).
Reference : 41804
Premier tirage historique sur papier vélin imprimé sur la Presse Anisson "à un coup" présentée et brevetée la même année (1783) - exceptionnellement relié aux armes de l’Imprimerie Royale : Première épreuve d’une nouvelle presse inventée pour le service de l’Imprimerie royale ; et approuvée par l’Académie des Sciences le 17 mai 1783 (inscription sur le faux-titre en guise d'annonce).Le choix du texte se porta sur l’Hymne au soleil de l’abbé Reyrac publié une première fois en 1776 qui fut un grand succès de librairie.Le papier vélin inventé en Angleterre vers 1750 fut introduit en France et fabriqué à Annonay à partir de 1780 par François-Ambroise Didot l’aîné (1730-1804) qui rapporta sa découverte en détail dans l'Épître sur les progrès de l’imprimerie (1786) avec celle de la "presse à bras à un coup" dont Étienne-Alexandre-Jacques Anisson-Dupéron (1749-1794) s'était arrogé la paternité ; le directeur de l’Imprimerie Royale et Didot qui l’accusait d’avoir plagié son modèle, ont en effet tous les deux revendiqué l’invention de la première presse capable d’imprimer une feuille entière d’un seul coup « plus expéditive d'un quart que les autres, en rendant en même temps la main d'oeuvre moins pénible (qui) procure à ses ouvrages un degré de perfection, indépendant du talent des ouvriers ». Il s'agissait de tirer la forme d'un seul coup de barreau au lieu de plusieurs auparavant, la platine traditionnelle ne pouvant couvrir que la moitié d'une forme à cause du manque de pression de la vis. Pour y remédier, la course de la vis dut être réduite de moitié, doublant ainsi la pression de la platine. En réalité Anisson avait adapté l’innovation de Didot, qui consistait en une nouvelle forme de vis, innovation théoriquement valable, mais que Didot avait mal appliquée, et construisit une presse véritablement plus efficace que les anciennes. Il présenta le premier la nouvelle presse devant l'Académie des sciences le 3 mars 1783.Superbe exemplaire de présent relié aux armes royales dont le fer (hauteur 45 mm) serti de la mention « Imprimerie royale » n’est pas répertorié.Un exemplaire du même tirage dans la même reliure recensé à la Princeton University Library provenant de la bibliothèque Bernard H. Breslauer avec son ex-libris (Bibliotheca bibliographica breslaueriana 2005, I, no. 66) ; sur notre catalogue n°192 figurait un autre exemplaire dans la même reliure, mais avec une faute au titrage sur le dos du volume.Brunet IV, 1262 : « Cette édition n'est rare qu'en papier vélin » ; Quérard VII, 571 : « Édition de la plus grande beauté, devenue rare, parce qu'elle n'a été tirée que pour quelques amis » ; Auguste Bernard, Histoire de l'Imprimerie royale, 224 ; A. Jammes, Les Didot, n°59 pour l’Essai de fables nouvelles de Pierre Didot.
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