‎DECREMPS (Henri).‎
‎La Science sanculotisée. Premier essai sur les Moyens de faciliter l'étude de l'Astronomie, tant aux amateurs et aux gens de lettres, qu'aux Marins de la République Française et d'opérer une révolution dans l'Enseignement.‎

‎Paris, L'Auteur, 1793. In-8 broché de 148 pp., couverture rose de l'époque, titre manuscrit sur le premier plat. ‎

Reference : 41385

‎Édition originale très rare illustrée d'un frontispice "La distance de la Lune à la Terre, trouvée par le simple usage de la règle et du compas" et 13 figures numérotées dans le texte. Ouvrage curieux établi par l'auteur de la Magie blanche dévoilée, le prestidigitateur et professeur de sciences Henri Decremps (1746-1826) où l'on développe succinctement 1. l'utilité de l'astronomie 2. les défauts des auteurs qui ont écrit sur cette science 3. le moyen de remédier à ces défauts 4. des exemples d'explications simplifiées pour mettre tout homme de bon sens en état de prouver : 1. que la Terre est ronde, 2. qu'elle tourne sur son axe 3. qu'elle a neuf mille lieues de contour 4. que la Lune est éloignée de la Terre de 90 mille lieues 5. que cette planète secondaire n'a que 818 lieues de diamètre 6. qu'il y a dans la lune des montagnes qui ont trois lieues de hauteur 7. qu'un pilote peut aisément trouver la route pour aller joindre en pleine mer une flotte qu'il ne voit point, etc. etc. « Ce livre n’est que la première partie d’un traité complet d’astronomie qui n’a pas été continué. Sa rareté a été signalée par les biographes et les bibliographes qui ont plus ou moins insisté sur la valeur de cette tentative dont le but était non pas de dépouiller la science de son vêtement le plus nécessaire, comme le pourrait faire croire une fausse interprétation du titre mais de bien de mettre l’astronomie à la portée des sans-culottes. Suivi d’un Entretien satyrique de Zoïle et d’Aristarque sur le livre intitulé La Science etc. De ces deux personnages, l’un, Aristarque, émet sur différentes propositions scientifiques contenues dans le livre, des objections qui sont réfutées victorieusement par Zoïle porte parole de l’auteur. L’éloge de l’astronome Lalande explique la sympathie de ce dernier mentionnée dans toutes les biographies pour la Science sanculotisée » (Bulletin du bibliophile année 1874, p. 316). Lalande, Bibliographie astronomique (1803), n°1794 : « On avait alors ennobli le nom de sans-culotte, c’est-à-dire, de pauvre, pour flatter le peuple ; mais cela ne dura qu’un an » ; a échappé à Caillet (I, 2861à 2864 pour d'autres titres de Decremps). ‎