Paris, Solvet, 1800. In-8 de XII-136-(1) pp., demi-basane à petits coins de vélin, dos lisse, pièce de titre (reliure de l'époque).
Reference : 41155
Deuxième édition sous son titre définitif, augmentée des Réflexions sur la déclamation et l'Éloge d'Athanase Auger avec d'autres pièces de Hérault de Séchelles. L'édition originale parut en 1785 sous le titre de Visite à Buffon. C'est en 1785, comme il venait d'être nommé avocat général au Parlement de Paris, que Hérault de Séchelles alla voir l'éminent savant à Montbard où il resta deux jours à observer et interroger son hôte.« Véritable reportage entrecoupé de quelques interviews, ce petit ouvrage fut plusieurs fois réédité à la fin du XVIIIe siècle et au cours du XIXe. Il s'agit pourtant non seulement d'un précieux document sur Buffon, mais aussi d'un délicieux moment de littérature qui nous plonge l'espace de quelques instants dans l'atmosphère insouciante et raffinée des dernières années de l'Ancien Régime » (Stéphane Schmitt).Exemplaire cartonné dont les deux feuillets paginés 69 à 72 ont été remplacés par un seul feuillet, paginé 69 au recto et 72 au verso. Bon exemplaire. Quelques usures aux coins.Quérard, Supercheries, II, 258 ; Monglond, La France révolutionnaire et impériale, III, 272.
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Paris, Solvet, An IX In-8 de XII, 136 pp. et (1) f. d'errata, broché sous couverture d'attente de papier gris.
"Deuxième édition, en partie originale. Au retour de sa rencontre avec le célèbre naturaliste, le jeune Hérault de Séchelles (1759-1794) publie sous le voile de l'anonyme sa Visite à Buffon, septembre 1785. Repris, un an après l'exécution de l'auteur, dans le Magasin Encyclopédique, son texte connaît enfin une nouvelle édition, augmentée de pages inédites, donnée en 1801 par Aubin-Louis Millin. Dans son Voyage à Montbar, Hérault de Séchelles, jeune homme brillant et ambitieux - il a peu auparavant été nommé le plus jeune avocat général au Châtelet avec la faveur de Marie-Antoinette - vient rendre hommage à une gloire nationale, trésor vivant des Lumières (Voltaire est mort 7 ans plus tôt), l'auteur de l'Histoire naturelle. Dans cet récit piquant, l'orateur à la mode dresse un portrait domestique et familier du vieil académicien, d'une plume irrévérencieuse mais aussi chaleureuse où perce, au-delà d'un persiflage affectueux, une sincère admiration. L'homme derrière le grand Homme. Hérault pointe ainsi la vanité de l'illustre Bourguignon, ""un des premiers traits de son caractère"", son contentement à se faire nommer ""M. le comte"", ou sa manie de se faire friser ses ""beaux cheveux blancs"". Il souligne encore ""son grand plaisir de dire des polissonneries"", ou le fait que ""ce grand homme est quelquefois un peu commère"". Le spirituel égratigneur révèle également le goût que son hôte ""a toujours eu pour les petites filles"", et moque son attachement aux convenances religieuses provinciales quand ""il est clair que ses ouvrages démontrent le matérialisme, et cependant c'est à l'Imprimerie Royale qu'ils se publient"". Le style est l'homme même. Au-delà de ses quelques piques, la fascination de Hérault pour son modèle transparaît dans les pages qu'il consacre à Buffon l'écrivain, particulièrement sensible au style, ""personne n'est plus sévère que lui sur le style, sur la précision des idées, […]"", et aux conseils qu'il délivre au narrateur, ou dans leur discussion au sujet de Rousseau. Et le plus vaniteux des deux n'est plus celui qu'on croit, lorsque le visiteur est invité à soumettre au vieux maître une page de sa main. Le Voyage à Montbar s'inscrit dans un genre littéraire à part entière qui fait encore florès aujourd'hui : la visite au grand écrivain ou - et pour Buffon - au grand homme ; rite de passage obligé pour tout jeune aspirant à la gloire des lettres qui se respecte. Parmi maints exemples, rappelons les imaginaires Huit jours chez M. Renan (1888) de Maurice Barrès, plus tard à son tour ""victime"" de deux visites de Cocteau racontées dans la Noce massacrée (1921). Monglond, La France révolutionnaire et impériale, III, 272. - Talvar et Place, VIII, p. 153."
Paris, Audin, (Dijon, Imprimerie de Noellat), 1828. 2 feuillets. XIV. 140 pages. 1 planche hors-texte. (14x9,5 Cm). Couverture imprimée. Dos fendillé avec manques. Taches et petits accrocs. Chef d'œuvre journalistique, ce reportage sur Buffon chez lui, en Bourgogne, est aussi une des premières "interviews" d'une célébrité. Paru en 1785 sous le titre de "Visite à Buffon", l'ouvrage fut réédité en 1802 avec un titre différent ("Voyage à Montbar"). Dans la présente édition, la troisième, l'éditeur, l'écrivain et imprimeur dijonnais J.B. Noellat, a ajouté divers opuscules d'Hérault de Séchelles ("Réflexions sur la Déclamation", "Fragment d'une Conversation" et "Eloge d'Athanase Auger"). Gravure de la vue du cabinet de Monsieur Buffon. Rousseurs et quelques taches, petites déchirures à deux feuillets. Déchirure sur la page 3/4 et petit manque angulaire sans atteint au texte page 5/6.