‎Radicati (Alberto).‎
‎Recueil de pièces curieuses sur les matières les plus intéressantes.‎

‎Rotterdam, Veuve Thomas Johnson et fils, 1736. In-8 de X-384 pp., maroquin rouge, dos orné à nerfs, blason à froid et triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque). ‎

Reference : 41056

‎Édition originale rare. Alberto Radicati comte de Passerano e Cocconato (1698-1737) « écrivit contre la cour de Rome des pamphlets si virulents qu'il fut cité devant l'Inquisition et obligé de se sauver en Angleterre. Son procès fut instruit, il fut condamné par contumace et vit ses biens confisqués. Il emporta en Angleterre une haine ardente contre l'Église romaine et se signala par plusieurs écrits qu'il publia dans ce pays, où il se lia avec Collins, Tyndal et autres esprits forts. Ces écrits se trouvent dans le Recueil des pièces curieuses qu'il publia en 1736 à Rotterdam, en français. Ces pièces ayant été traduites en anglais, cela lui attira une poursuite de la part de la justice ; il fut arrêté avec le traducteur et l'imprimeur et son écrit fut supprimé » (Michaud, XXXII, 225). Radicati mourut sous le nom d'Albert Barin.Contient: Douze discours moraux historiques et politiques ; Histoire de la profession sacerdotale ancienne et moderne ; Nazarenus et Lycurgos mis en parallèle ; Épître à l'empereur Trajan traduite du latin ; Récit fidelle et comique de la religion des cannibales modernes trad. de l'arabe. On trouve à la fin traduit de l'anglais une première fois en français le Projet facile équitable et modeste pour rendre utiles à la nation un grand nombre de pauvres enfans qui lui sont maintenant fort à charge, de Jonathan Swift.Provenance : « Society of Writers to Her Majesty’s Signet » (armes à froid sur les plats, étiquette et mention manuscrite à l'encre du temps), société privée d’avocats écossais fondée en 1594 qui fait partie du Collège de Justice composé des cours suprêmes d'Écosse ; l'exemplaire est mentionné dans le Catalogue of the Library of the Society of Writers to the Signet, Edinburgh, 1833 (I, p. 118). Bel exemplaire ; pâles rousseurs, minuscule trou de ver en pied de dos.Peignot, Livres condamnés au feu, II, 231 : « rare » ; Jammes, Bûcher bibliographique, 784 (2e édition 1749) ‎