‎ARENA (Antoine).‎
‎Ad suos compagnones studiantes, qui sunt de persona friantes, bassas dansas et branlos practicantes, nouvellos quamplurimos mandat.‎

‎S.l. (Francfort), Stampatus in stampatura stampatorum, 1670. 2 parties en 1 vol. in-12 de 191-(1) pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, super-libris en capitales dorées sur le plat supérieur, tranches mouchetées (reliure de l'époque). ‎

Reference : 40233

‎Édition la plus complète de ce curieux recueil des oeuvres du jurisconsulte provençal et poète macaronique Antoine d'Arena (1479-1544). Originaire de Solliès, près de Toulon, Arena est auteur de l'Art de danser destiné aux étudiants en droit de l'université d'Avignon (dont la compétence en la matière était nulle afin de leur fournir les techniques de base), d'un poème sur les guerres de Charles V en Provence et d'autres compositions précieuses pour les renseignements qu'elles contiennent sur la vie étudiante et militaire sous François Ier. Suivies (p. 97-106) de Poema macaronicum de Bello Huguenotico du poète de la Pléiade Rémy Belleau (1528-1577).La deuxième partie du volume contient avec titre particulier, le Nova novorum novissima, de Bartolommeo Bolla (p. 107). Cette macaronée contient des pièces en italien et en patois de Bergame ; comédien qui jouait le rôle d'Arlequin (un Zanni), Bartolommeo Bolla s'exila en Allemagne où il fut conseiller à la cour de Heildelberg (1570). Provenance : Jean de La Vieuville, bailli de l’Ordre de Malte, mort en 1714, inscrite sur le premier plat en guise de super-libris : « Livre de la Biblioteque (sic) de M.r Le Bailly de La Vieuville ». Collectionneur célèbre de la fin du XVIIe siècle, Jean de La Vieuville, était le frère du marquis René-François de La Vieuville : les deux appartinrent « au petit cercle des "curieux" qui s'était développé à Paris à la fin du règne de Louis XIV et dont [les collections annoncent] le grand mouvement bibliophilique du plein XVIIIe siècle ». À la mort de Jean, un certain nombre de ses livres passèrent à son frère. Ils avaient, semble-t-il, l'un et l'autre fait décorer les plats d'un certain nombre des reliures habillant leurs livres d'une dentelle ornée alternativement, dans des compartiments quadrilobés, de couronnes ducales et de fleurs de lys, ainsi que d'animaux aux angles, à laquelle la tradition a donné le nom de dentelle La Vieuville. Bibliothèque Jean Philibert Peysson de Bacot mort en 1770 avec son ex-libris armorié : officier à la Cour des monnaies de Lyon en 1734, procureur de cette même cour en 1752, il se constitua une bibliothèque qui comptait 1750 titres lorsqu'elle fut vendue en 1779. Numérotation manuscrite ancienne sur les gardes. Quelques rousseurs et feuillets légèrement brunis, traces de mouillures, trou dans le feuillet A12 (p.23) avec perte de quelques lettres.Brunet I, 394 ;Hauser, II, 802. Paul Magriel, Bibliography of dancing, p. 43 ; [La Vieuville :] Olivier-Hermal-Roton, VII, 718 ; Conihout et Ract-Madoux, Chefs-d'œuvre du musée Condé, 2002, p. 67-69. ‎