Paris, Guillaume Desprez, 1766. 2 parties en 2 vol. in-4 de (4)-300 pp. (cahiers D et E intervertis), 138 pp., 51 pp. ; 426 pp. chiffrées 301-726, 53 pp., 118-(2) pp., tableau replié, table indicative, vélin rigide, dos à nerfs muet, tranches rouges (reliure de l'époque).
Reference : 40200
Édition originale des deux premières parties de la défense de Lally-Tollendal publiées en 1766, l'année de sa condamnation. Une troisième partie fut publiée séparément : « Avertissement. L’intérêt sensible qu’a le comte de Lally d’instruire ses juges et le public, l’engage à distribuer les deux premières parties de son mémoire avec les pièces justificatives, en attendant que l’impression de la troisième et dernière partie qui contiendra la discussion des charges, soit entièrement achevée. Elle sera pareillement et incessamment distribuée : il se flatte qu’elle détruira sans ressource les imputations calomnieuses multipliées contre lui ».Général français d'origine irlandaise, le comte de Lally, dit Lally-Tollendal (1702-1766) se distingua dans la guerre de succession de Pologne et d'Autriche. Il fut envoyé en Inde à la tête d'un important corps expéditionnaire. Autoritaire, mal conseillé, il s'aliéna les indigènes et ses propres officiers. Son échec devant Madras (1758) fut suivi de sa reddition à Pondichéry ; abandonné par la flotte française, il fut affaibli par les désertions qui se multipliaient dans une petite armée en proie aux séditions. Transféré à Madras, puis à Londres, où il obtint la liberté sur parole, il vint à Versailles pour se justifier et confondre ses calomniateurs ; il se constitua prisonnier à la Bastille. Après deux ans de procédure clandestines et de débats orageux entre ses juges, le malheureux Lally fut déclaré par le parlement coupable d'avoir trahi les intérêts du roi et condamné à la peine capitale. Quelques années après, Voltaire commençait à faire campagne pour sa réhabilitation, et son fils l'obtint de Louis XVI en 1778. Imprimé en regard du titre, l'avertissement est suivi d’une note manuscrite à l’encre du temps, rédigée une quinzaine d'années plus tard : L’arrêt du Parlement qui a condamné M. de Lally en 1767 (1766 ndlr) à avoir la tête tranchée fut cassé comme ayant été prononcé par des juges incompétents et renvoyé devant le Parlement de Rouen par le Conseil du Roi ; cet édit de cassation est arrivé 11 ans après la mort du Comte. Après la révision du procès et des preuves, le Parlement de Rouen par son arrêt de 1781 n’a pas rétabli la mémoire du comte. Quelques rousseurs, cerne clair marginal au tome 2, coins et caisson de tête du tome 1 abîmés avec manque de peau.
Bonnefoi Livres Anciens
M. Henri Bonnefoi
1-3, rue de Médicis
75006 Paris
France
33 01 46 33 57 22
Nos livres sont garantis complets et en bonne condition sauf mention contraire. Conditions de vente conforme au règlement du SLAM et aux usages de la LILA (ILAB). Port Recommandé en sus ; emballage gratuit. Nous acceptons les cartes de crédit Visa et Mastercard. <br />