A Paris, De l'Imprimerie de L.G. Michaud, 1812. In-8 broché de 15-(1) pp.
Reference : 3504
Édition originale. Pièce en vers. Le 28 février 1812, l'exploitation de la mine de houilles de Beaujonc, commune d'Ens, près de Liège appartenant à M. Colson et compagnie, fut inondée. Durant cinq jours, Goffin le maître ouvrier de la mine soutint ses compagnons d'infortune par son zèle, sa sollicitude pour les ramener aux travaux. Lorsqu'un passage fut frayé, 70 hommes sur les 91 de la mine furent sauvés - Goffin et son fils ne sortirent que les derniers. L'on a les plus grandes obligations à M. le Baron de Micoud, préfet, ainsi qu'à M.m. Mathieu, ingénieur en chef, Migneron, le docteur Ansieux, le colonel de Gendarmerie Georgeon, Lambert Colson, la veuve Hardy et son fils, qui, jour et nuit par un zèle infatigable, parvinrent à sauver ces infortunés d'une mort inévitable. Le gouvernement, juste appréciateur du courage, a donné à Goffin la croix de la légion d'honneur et y a joint une pension de 600 f.Ex-dono manuscrit de l'auteur Hommage de la société philanthropique de la part de l'auteur. Suivi de la note manuscrite remis aux archives le 12 août 1812.
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Liège, J. A. Latour, 1812 in-8, 60 pp., avec 3 planches hors texte, dont un plan dépliant gravé par H. Godin et deux portraits-frontispices gravés par Léonard Jehotte d'après Jehns, dérelié. Petites déchirures au plan.
Unique édition, peu commune, qui offre une documentation de première importance sur la catastrophe de la mine de Beaujonc : le vendredi 28 février 1812, vers 10 h 30, la houillère de Beaujonc, près de Liège, fut inondée par des eaux. Trente-cinq mineurs parvinrent à remonter à l'aide du panier à houille du puits Beaujonc mais la chute d'eau de 78 m bloqua rapidement au fond du puits les 92 mineurs restants. En tentant encore de remonter, 22 mineurs s'y sont noyés, précipités dans l'eau par la force de la chute. Hubert Goffin, aidé par son fils Mathieu de 12 ans fit percer une galerie pour se frayer une issue dans le haut de la septième montée. Celle-ci débouchant sur d'anciennes galeries abandonnées chargées de gaz inflammables, ils durent, après avoir rebouché l'orifice, se rabattre sur la cinquième montée où, des bruits leur parvenant, ils entreprirent de percer une seconde galerie. De leur côté, les équipes de secours parvinrent à percer une galerie de 90 cm sur 47 m de long, qui finit par rejoindre miraculeusement la galerie de 11 m réalisée par les mineurs survivants. Le 4 mars 1812, soit cinq jours après la catastrophe, les 70 rescapés sortaient de la mine. Charles-Emmanuel Micoud d'Umons (1753-1817), succédant à Antoine Desmousseaux de Givré, fut le second et dernier préfet de l'Ourthe en 1806, poste qu'il occupa jusqu'à la fin de l'Empire. Son rôle dans la catastrophe de la mine de Beaujonc fut majeur : il eut l’idée de mettre sur pied une caisse de prévoyance en faveur des mineurs et de leurs familles victimes des risques du métier. Son plaidoyer argumenté et sa persévérance finirent par convaincre l’Empereur Napoléon, qui signa le décret le 26 mars 1813, dont les principales dispositions annoncent la mise en place d'une assurance des risques du travail : moyennant une retenue volontaire de 2 % sur leur salaire mensuel, tous les mineurs du département pouvaient s’affilier à la caisse. En contrepartie, l’employeur est tenu de l’alimenter à concurrence de 0,5 % de la masse salariale des sociétaires qui travaillent chez lui. Une commission administrative de 10 membres, dont Hubert Goffin en qualité d’unique représentant ouvrier, se chargera de gérer et de décider de l’affectation des fonds de la caisse. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT