A Londres, , 1773. 2 vol. petit-in 8 brochés de (8)-135-(3) pp. ; (4)-192-(6) pp.
Reference : 3187
Édition originale. C’est en 1743 que Jean Monnet prit la direction de l’opéra comique (fondé en 1714) et invita l’auteur Favart ; le succès sera énorme. Là où l’opéra comique ne jouait que des scenettes et des pantomimes, Monnet créa un genre nouveau mêlant le genre du théâtre de foire et de l’opéra italien. Il devint en 1745 directeur du théàtre de Lyon, et en 1748 d'une troupe française à Londres. Monnet se lia avec le fameux Théodore , roi de Corse. De retour à Paris, il y reprit, en 1752, la direction de l'opéra-Comique qu'il conserva jusqu'en 1767 : ce fut l'époque la plus brillante de ce spectacle. Monnet fit, en 1766, un nouveau voyage à Londres puis revint à Paris, où il mourut obscurément vers 1785.
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Londres, [sans nom], 1772. 2 volumes in-12 de [8]-200-[4]; 288-[8] pages, plein veau moucheté brun, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes. Petite fente à un mors. Aux centres des plats, armes de Ch. François Barbarat de Mazirot, président à Mortier au parlement de Metz, puis intendant du Bourbonnais (Olivier, 268). Avec sa signature sur la page de titre du premier volume, et au faux titre du second.
Illustré d'un portrait de l'auteur gravé par Cochin. "Jean Monnet, né à Condrieux, près de Lyon, fut orphelin à l’âge de huit ans, et resta jusqu’à l’âge de quinze ans chez un oncle qu’on appelait le Rabelais du canton, mais qui, tout à ses plaisirs, négligea l’éducation de son pupille. Le jeune Monnet savait à peine lire, lorsqu’un de ses compatriotes le conduisit à Paris, et le plaça auprès de la duchesse de Berry (fille du régent). Cette princesse, charmée du talent qu’il montrait pour exécuter et contrefaire la voix et les gestes de toutes les personnes qu’il voyait, le prit en affection, et lui fit donner plusieurs maîtres d’agrément. Déjà Monnet se livrait aux plus douces espérances, lorsque tout à coup il perdit sa bienfaitrice, le 20 juillet 1719. Il était sans ressource : la veuve d’un vieux militaire le reçut chez elle. Ce n’était pas une existence honorable ; cependant elle lui offrait quelques agréments : mais les parents de la dame la firent enfermer. Monnet alla demander asile à son cousin qu’il avait à Mortagne. Il ne tarda pas à ressentir une vive passion pour une jeune personne d’une bonne famille ; et, payé de retour, il se disposait à l’enlever. Le projet fut découvert, Monnet se retira à la Trappe ; mais, le neuvième jour, il quitta le couvent et reprit le chemin de Paris. Pendant dix ou douze ans, il exerça plusieurs métiers. « Je fus, dit-il, bibliothécaire, éditeur, même auteur de plusieurs ouvrages. » Après une jeunesse dissipée et orageuse, il obtint en 1743 la direction de l’Opéra-Comique, dont on le priva bientôt, quoiqu’il eût revivifié ce spectacle. Il était en 1745 directeur du théâtre de Lyon, et en 1748, d’une troupe française à Londres. Il se lia dans cette ville avec le fameux Théodore, roi de Corse. De retour à Paris, il y reprit en 1752 la direction de l’Opéra-Comique, qu’il conserva jusqu’en 1757 : ce fut l’époque la plus brillante de ce spectacle. Monnet fit en 1766 un nouveau voyage à Londres, puis revint à Paris, où il est mort obscurément vers 1785. " Michaud, Biographie universelle. Bel exemplaire de ce témoignage de la vie quotidienne des comédiens au temps de Louis XV, dont c'est la seule et unique édition.
A Londres, , A Londres, 1773 ; 2 tomes en 1 volume in-12, broché dans un papier de dominoterie bleu à fleurs, entièrement non rogné. (État de parution) 4 ff. n. ch., 135 pp., 2 ff. de table - 2 ff., 192 pp., 3 ff. de table, 1 f. blanc.Autobiographie romanesque de Jean Monnet. Né à Condrieux près de Lyon, orphelin à 8 ans, il vécut jusqu’à 15 ans chez un oncle, nommé “le Rabelais” du canton, qui négligea son éducation au point qu’il ne savait pas lire alors que le duvet lui poussait au menton. Il se rendit alors à Paris et fut placé dans la maison de la duchesse de Berry (fille du Régent) qui lui fournit quelques maîtres d’agrément. En 1719, ayant perdu sa bienfaitrice il se trouva sans ressources et vécut d’aventures et d’expédients. Gigolo d’une veuve d’un vieux militaire, il se trouva sur la pavé lorsque la famille de la joyeuse la fit enfermer. Hébergé par un cousin à Mortagne, il séduisit une fille de famille et s’apprêta à l’enlever. Le projet fut découvert. De désespoir Monnet se retira à la Trappe où il ne tint que 9 jours. Il retourna à Paris et exerça divers métiers, dont certains prétendus honnêtes comme bibliothécaire, libraire, éditeur et même auteur. En 1743 il obtint le privilège de l’Opéra comique, le perdit presque aussitôt. En 1745 il était directeur de théâtre de Lyon, en 1748 d’un théâtre français à Londres. En 1752 il reprit la direction de l’Opéra comique et la garda jusqu’en 1758. Ce fut sous Monnet que ce spectacle prit du développement et cessa d’être un théâtre de vaudeville. Favart, Sedaine, Philidor préparèrent le public à entendre de la musique plus dramatique. Monnet a fortement contribué à cette révolution. En 1766 il retourna à Londres, puis revint à Paris où il est mort obscurément vers 1785.Dans le tome 2 on trouve pp.69 à 192 : Les mystifications du Sieur P..., récit romanesque des aventures d’un comédien et auteur dramatique dont Monnet ne révèle pas le nom. Il s’agit d’Antoine Poinsinet né à Fontainebleau en 1735, mort noyé dans le Guadaquivir en 1769. Poinsinet n’était qu’un plagiaire ridicule, ignorant et présomptueux. Sa bêtise et ses mystifications ont amusé ceux qui l’ont connu. Il devint la victime des espiègleries des écrivains et comédiens de l’époque. Monnet raconte toutes les mésaventures de ce Ragotin. Mylne Martin 72.26 (qui décrit aussi 2 autres éditions de 1772 et une de 1777.) Trou dans la marge inférieure du 1er titre, qq. mouillures, sinon plaisant exemplaire dans son premier brochage. Le papier dominoté est en partie doublé, avec déchirures au dos.
Londres s. n. 1772 (E.O.) 2 T. en 1 vol. in-8 ( 17 X 10,5 cm )200 pp., (2) ff. + 288 pp., (4) ff.Bandeaux , culs-de-lampe . Demi-basane modeste . Dos lisse orné , p. de t. rouge . Petit travail de vers au dos . Manques de papier sans atteinte au texte ( coin du f. 47-48 et dernier f. du T. I ) . Petit manque f. 101-102 ( T. II ) atteignant deux ou trois lettres . Deux mouillures très claires ; rares rousseurs .
Rare E. O. de cette autobiographie romanesque de J. Monnet , avec des indications sur la vie théâtrale au XVIII s . Le titre est une allusion au Roman comique de Scarron . J. Monnet ( Condrieux près Lyon 1703 - Paris 1785 ) : orphelin placé dans la maison de la duchesse de Berry . Vit d'aventures et d'expédients . Exerce à Paris les professions de bibliothécaire , libraire , éditeur . Obtient le privilège de l'Opéra Comique (1743) , mais le perd rapidement . Directeur du théâtre de Lyon (1745), puis d' un théâtre français à Londres (1748) . Reprend la direction de l' Opéra Comique pour des années , invite l'auteur Favart qui épure le genre comique . Avec Sedaine , ils préparent le public à entendre une musique plus dramatique . Le T. II contient aussi Les mystifications du sieur P*** . Il s'agit d ' Antoine Poinsinet ( Fontainebleau 1735 - Cordoue 1769 ) dramaturge et librettiste . " Poinsinet avait une singulière ignorance des choses les plus communes , un amour propre , une extrême crédulité et une naïveté tels que son nom était devenu proverbial ." ( Wikipedia ) Monnet raconte les mésaventures de ce Ragotin qui " allioit à la malice du singe l' imbécilité d'un oison ."
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