Paris, Debray, 1803. 2 vol. in-8 de XXVIII-341 pp. ; (4)-304-(8) pp., demi-cuir de Russie vert, dos lisse orné, entièrement non rogné (reliure de l'époque).
Reference : 1953
Édition originale. Ouvrage sans doute apocryphe ; voire à ce sujet la très longue notice que Barbier lui concacre « Dès 1809 Barbier signalait brièvement dans le Dictionnaire des Anonymes, la supercherie historique et littéraire dont s'étaient rendus coupables deux écrivains fort médiocres François Babié de Bercenay et Suplice Imbert de La Platière. De l'aveu du premier, neveu de l'abbé de Radonvilliers (sous-précepteur de Louis XVI), ces lettres avaient été composées par les deux amis comme en se jouant et lorsque la collection leur en avait paru suffisament nombreuse, ils l'avaient vendue au libraire Levrault la somme considérable de 2,400 francs. Levrault la rétrocéda à Miss Héléna Williams, qui la publia en la faisant précéder d'une préface où elle attestait son authenticité, et en accompagnant chacune des soixante-onze lettres dont se composait le recueil de commentaires plus ou moins étendus. Elle y avait joint deux lettres à Vergennes déjà publiées lors du procès de Louis XVI, quatre lettres supplémentaires (à Breteuil, au roi de Prusse, à l'abbé d'Avaux, sur l'éducation du Dauphin, et une lettre des frères du roi à Breteuil), des maximes et pensées extraites en grande partie des Oeuvres de Stanislas Leczinski, des annotations sur divers mémoires de Turgot et de Necker et sur le manifeste de 1779 contre l'Angleterre. A la fin du tome II se trouve en outre une Notice des pièces et lettres omises qui ont déjà été publiées dans divers ouvrages. Le tout fut traduit en anglais la même année ». Tourneux, IV, 20828.
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P., Debray, an XI-1803, 2 vol. in-8°, xxviii-341 et 304 pp, reliures demi-basane à coins, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre chagrin vermillon (rel. de l'époque), dos frottés, un mors faible, intérieurs propres et sans rousseurs, état correct. Rare
"Née le 17 juin 1761 à Londres, Helen Maria Williams s’installe à Paris en juillet 1790 et elle entreprend alors la description des bouleversements en cours. Formant des séries de plusieurs volumes, échelonnées entre 1790 et 1819, ces lettres sont publiées à Londres et, bientôt traduites en diverses langues, elles suscitent force controverses. Définitivement installée en 1791 en France où la rejoignent sa mère et ses sœurs, Helen Maria Williams tient un salon que fréquentent Britanniques, Américains et Français dont Mary Wollstonecraft, Thomas Paine, etc. Elle est en relation avec Brissot, Pétion, Buzot, Robespierre, l’abbé Grégoire, La Harpe, Rouget de L’Isle, Manon Roland, ainsi qu’avec Mme de Genlis. Après les Massacres de septembre 1792, elle se range du côté des Girondins et assiste, avec horreur, à l’exécution de ceux-ci et à la montée des violences populaires. Le 12 octobre 1793, elle est emprisonnée, comme tou(te)s ses compatriotes, pendant quelques semaines et part en Suisse de juin à décembre 1794 (elle en ramènera un récit de voyage). Revenue en France, elle continue, dans ses écrits, à montrer son attachement aux idéaux de la Révolution mais se refuse à soutenir la politique belliciste de Napoléon. Elle publie diverses traductions de grande ampleur dont une édition commentée de lettres — apocryphes — de Louis XVI qui mécontentera tous les partis. Après le retour des Bourbons dont elle apprécie le libéralisme initial, elle est naturalisée citoyenne française en 1818. Des Souvenirs, posthumes, en forme de bilan de vie, paraissent après sa mort, survenue le 14 décembre 1827 à Paris. Poétesse sensible hostile à toutes les injustices (esclavage, despotisme, peine capitale, infériorisation des femmes), Helen Maria Williams est encore célèbre grâce à ses chroniques de trois décennies de vie française. Témoin oculaire et analyste passionnée, elle sait mêler observations objectives, anecdotes révélatrices et sentiments personnels." (Julia Milena Drumm et Nicole Pellegrin, 2009)