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‎Les Comptes du monde avantureux, contenant Liiij discours. Par A. D. S. D. De nouveau augmentées de cinq discours modernes, factieux advenus en divers pays pendant les guerres civiles en France.‎

‎A Paris, Chez Claude Michard, au cloz Bruneau à la chaire, 1582. In-16 de (19)-588-(1) pp., titre gravé dans un encadrement historié, maroquin citron décoré, dos orné à nerfs, cadres et rinceaux dorés sur les plats, roulettes et dentelles intérieures, tranches dorées sur marbrure (Pagnant). ‎

Reference : 15508

‎Édition établie par Claude Michard augmentée de cinq discours modernes facétieux. Recueil de 54 nouvelles dans le goût italien publié une première fois en 1555 dont 19 sont tirées de Masuccio (Novellino, Naples, 1476), conteur du XVe siècle. Brantôme le premier mentionna ce recueil comme étant de A.D.S.D. : ces initiales pourraient représenter d'après La Monnoye, Abraham de Saint-Dié, ou André de Saint-Didier mais Félix Frank, dans une édition donnée en 1878, l'attribua de préférence à Antoine de Saint-Denis (14..?-15..) curé de Champfleur, membre de l'entourage de Marguerite d'Angoulême.« Les Comptes du monde adventureux sont dédiés aux sages et vertueuses dames de France. D'après des vers laudatifs placés à la suite de l'épître dédicatoire, l'auteur demeuré inconnu de ce recueil aurait le premier, en France, produit une oeuvre analogue au Décameron de Boccace. Fondée ou non, cette prétention n'ajoute rien au mérite d'un ouvrage dont tout l'intérêt est ailleurs. C'est, à coup sûr, un protestant sermonneur qui a écrit ce livre. Chaque récit commence, en effet, par un lieu commun grondeur et se termine par une admonestation sévère à l'égard des femmes. En compensation, dans le cours de ses anecdotes, le narrateur s'égaye et quitte à chaque instant le langage d'un censeur pour prendre celui d'un complice. Mais ces accès de bonne humeur se changent en transports de colère lorsqu'il vient à parler d'un moine. Une particularité intéressante fixera le lecteur à cet égard, et montrera l'auteur des Comptes imitant non plus Mazuccio, mais les chroniqueurs français, et parmi eux Antoine de la Salle » (Gazette bibliographique, années 1868-1869).Provenance : Dominique Martin Méon ; une note manuscrite signale que c'est l'exemplaire Méon relié en maroquin citron, puis relié de nouveau en maroquin citron par Pagnant à la fin du XIXe siècle.Brunet, II, 209 ; Rothschild, II, 1699 (édition de 1571) ; Catalogue des livres précieux, singuliers et rares, tant imprimés que manuscrits, qui composaient la Bibliothèque M.** [Méon], 1803, n°2516. ‎