, , 1815-1829. In-12 manuscrit (15,5 x 9,5 cm) de (90) ff. à 35 lignes par page sous vélin portefeuille, lacet (reliure de l'époque).
Reference : 15481
Carnet manuscrit qui consigne par ordre chronologique quinze années de concerts (1815-1829) exécutés dans des salons musicaux. Le registre est tenu par un dénommé Dobelaire (Dobbelaere ?) à la fois hôte ("chez moi") et exécutant dans de nombreux salons. Les noms surtout flamands des commanditaires, peu nombreux mais fidèles (Heyndrix, Van Bosterhaut, Velder, Le Fevre, Stauthamen, Van Poukes) indiquent que la scène se déroule en Belgique où la vie musicale intense perpétua la tradition des salons musicaux entre les deux révolutions de 1789 et 1830. A Liège fut créée en 1826 l'Ecole Royale de musique sur le modèle du Conservatoire parisien.Le registre, immuable pour la période, est établi sur cinq colonnes dont la date, le nom du compositeur, la formation (codée : un triangle pour trio, un carré pour quatuor, un pentagone pour un quintet), l'opus, la réception suivie parfois de la mention "payé". Ainsi en 1815, l'orchestre a joué 71 fois à raison de 4 à 8 pièces exécutées par soirée et un programme toujours renouvelé. C'est une source exceptionnelle sur le répertoire joué dans les salons musicaux à l'époque romantique par les orchestres de musique de chambre qui, avec Haydn, Mozart, Haendel ("Haenzl") Boccherini ("Boquerini") Beethoven ("Vanbeetoven" mort en 1827) Schubert (mort en 1828), renseigne sur leurs nombreux contemporains méconnus voire oubliés : Franz Vincenz Krommer, Jean-Englebert Pauwels, Daniel Gotlieb Steibelt, Felice Alessandro Radicati, Jean-Louis Tulou, Giovanni Battista Viotti, Jean-Jacques Dreuilh, Marie-Alexandre Guénin, Étienne-François Gebauer, Dieudonné-Pascal Pieltain, Antonio Bartolomeo Bruni, Jean Schadeck, Franz Ignaz Danzi, Anton Ferdinand Titz, Georg Jakob Strunz, Giuseppe Maria Gioacchino Cambini, François-Xavier Blyma, Adalbert Gyrowetz etc. etc. Ainsi ce carnet de concerts, minutieusement tenu, offre un inventaire des compositeurs du temps - fort rare par ailleurs, seuls les journaux rendaient compte de la vie musicale - révélateur des goûts musicaux des amateurs, où l'on voit que les grands compositeurs ne se taillaient pas nécessairement la part du lion.Témoignage manuscrit de la plus grande rareté sur la vie musicale à l'époque romantique. Mouillure sur les derniers feuillets, vélin sali. [Voir : José Quitin, La Musique à Liège entre deux révolutions 1789-1830, Sprimont, Mardaga, 1997].
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