1 page in-8, s.l.n.d. En réponse à une demande de place pour la représentation d'une de ses pièces. "Je reviens du Gymnase où je n'ai rien trouvé pour un jour plus prochain que celui auquel on vous a remise vous même. Une fois la pièce jouée et devant une location comme celle qui se fait en ce moment, l'auteur rentre dans la catégorie commune. Je regrette, Madame, de ne pouvoir vous rendre le petit service que vous avez bien voulu me demander"...
Reference : 97286
Vignes Online
M. Henri Vignes
La Font Macaire
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France
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1968 5 p. sur deux double feuillets in-8, Rueil, 21 mars 1968. Curieuse lettre concernant un enfant. Il s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt. "Si vous connaissiez l'atmosphère de notre ménage, vous seriez moins étonnée"... Il se plaint de son épouse "jalouse de son autorité" qui n'a pas donné suite à l'organisation d'une consultation médicale. Il prend donc le relais assurant, "je conduirais l'enfant moi-même à l'endroit où sera fixé le rendez-vous." Et de poursuivre : "Nous conviendrons alors du jour où je pourrais poser pour le portrait que vous souhaitez faire de moi".
Paris 10 février 1938, 14x18,2cm, 2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe.
Lettre autographe signée de Jean Wahl adressée à Marc Barbezat, deux pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet. Enveloppe jointe. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Jean Wahl fut l'examinateur de Marc Barbezat pour l'examen de philosophie au baccalauréat, c'est alors que les deux hommes se lièrent d'amitié.En 1940, peu de temps après la rédaction de cette lettre, Barbezat fondera la revue L'Arbalète à laquelle le philosophe collaborera en confiant à son jeune protégé ses tous premiers poèmes. Cette revue deviendra par la suite une maison d'édition qui publiera notamment les premiers et sulfureux textes de Jean Genet. Belle lettre empreinte de poésie : "J'ai aimé ce que vous dites sur vos journées passées avec la nature, - avec Dame Nature, Femme nature."Wahl commente : "J'ai reçu un volume de vers de [René] Tavernier dont vous m'avez parlé, et qu'un de mes étudiants connaît. C'est difficile, mais non sans intérêt." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Fleury-Mérogis 22 Septembre1976, 21x29,5m, une page recto verso.
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du samedi 22 Septembre1976, 67 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis et privé de chaleur humaine, s'enthousiasme de toutes les visites qu'il reçoit au parloir, battant ainsi en brèche le mythe du bandit asocial et denué de sentiments humains : "Et après cela on dira que je suis un sauvage ! non justement et les gens qui ont eu un contact avec moi, désirent me revoir. Cela m'a fait un immense plaisir et sais-tu la suite... elle va demander aussi pour te voir. Parait-il que je suis regretté par les infirmières "monsieur sourire" voilà le secret." Il a apprécié tout particulièrement la visite de l'infirmière de la prison de la Santé qui sera également leur témoin de mariage avec Jeanne Schneider et qu'il encense : "... une énorme surprise ! tu ne devineras jamais qui est venu me voir ! Mon infirmière de la santé... oui ma puce... cette charmante dame aux cheveux blancs que tu avais vu au parloir à la santé et qui doit être notre témoin à notre mariage [...] C'est une femme exceptionnelle, ancienne infirmière militaire et assez bien placée au ministère. Pendant mes 2 ans et demi à la santé je l'ai considérée comme une mère, cette femme est dévouée, que cela n'en est pas pensable. Malheur à celui qui toucherait un seul de ses cheveux." L'ennemi public N°1 en profite encore pour briser cette réputation de fauve sanguinaire qui lui colle à la peau : "Si les journalistes savaient que toutes les infirmières entraient seules dans ma cellule et en toute confiance, on serait loin du "fauve" et de la prise d'otages à la Buffet. Les infirmières ont toujours été sacrées pour moi. Elles sont intouchables comme pas mal d'autres personnes, mais cela les pédés de journalistes l'ignorent ; car ils ne sont pas dans mes pensées et c'est regrettable parfois." Jacques Mesrine le révolté se surprend à apprécier sa solitude carcérale : "Sais-tu que je commence à me plaire ici... Quel calme tu sais manou, mon isolement je le supporte dans la mesure où j'ai la paix. En détention il n'est pas prouvé que je l'aurais. C'est de me réactions que j'aie peur... et la mentalité des prétendus truands est de plus en plus dégueulasse ! [...] dans mon isolement, il y a du bon et du mauvais... mais personnellement je ne veux pas me plaindre... car il n'y a pas de motif à le faire." et achève sa lettre par des considérations paternelles pour sa fille peu assidue à l'école et pour laquelle il se fait du mouron : "Je vais savoir si Sabrina a été régulièrement à ses cours... je fais le voeu que oui car si le cas contraire se présentait... pas de pitié cette fois-là... Mais que de souci peut représenter cette môme et quelle impuissance j'ai à la contrôler en étant ici !" Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine débordant de révération pour la corporation des infirmières et de regrettable détestation pour celle des journalistes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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