1874 1 page in-8 à l'en-tête imprimé du Laboratoire de Physique du 74 rue de Vaugirard, 16 juin 1914. Le physicien (1844-1940) se plaint : "Voici deux jours que je ne vois personne venir au laboratoire. Est ce pour prétexte que je n'envoie rien ? Il est désirable que je puisse faire de vive voix des observations".
Reference : 97273
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1914 Une page sur un feuillet double (124 X 167 mm), «Ce mardi matin [septembre 1914 - mars 1917]/ 32 avenue du Trocadéro ».
LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DE JULES BOIS, rédigée probablement durant la première guerre mondiale. «Cher Monsieur ami, je vais tout à l'heure à Clermont (Oise) et de Clermont vers le front pour puiser là une inspiration directe de l'héroïsme de nos soldats et mieux édifier les Américains chez qui je retourne en mission. Je serai rentré vendredi. Samedi me serait-il possible de vous voir à l'heure qui vous conviendrait ? Merci encore et tout à vous. Jules Bois. Ce mardi matin. 32 Avenue du Trocadéro ». Jules BOIS (1868-1943) est un écrivain, poète et journaliste français, auteur d'ouvrages sur l'ésotérisme. Ami de Georges Rodenbach et de J.-K. Huysmans, il participa avec ce dernier à l'affaire Boullan, ce qui lui valut deux duels avec Papus et Stanislas de Guaita. Autographe en PARFAIT ÉTAT. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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1894 Deux pages et demie sur un feuillet double (129 X 140 mm) de papier vergé bleuté, rédigées à l'encre noire.
BELLE LETTRE AUTOGRAPHE signée par le poète symboliste et romancier belge Georges RODENBACH (1855-1898) adressée au poète, romancier et journaliste français Jules BOIS (1868-1943). Ce dernier vient de publier "La Porte héroïque du ciel" (1894), dont Rodenbach fait l'éloge avec un certain lyrisme: «Maintenant que j'ai pu refaire du silence autour de moi et me reculer hors de la vie, avec quelle émotion d'art j'ai lu votre beau poème nouveau, La Porte héroïque du ciel, d'une conception si noble et si personnelle qui eût été digne de Vigny. [...] Comme votre poète a de hautes paroles devant la tentation, les amants, les courtisanes, l'exaltation solitaire de l'orgueil d'Apollonius de Tyane. On pourrait dire de Corneille qu'il fut l'avocat de l'héroïsme. Votre poète en est le prêtre. Le débat avec Jésus sur le mal est de la plus sévère beauté; et votre conclusion: La Peur c'est l'Enfer, clôt magnifiquement ces crises d'âme et de pensée. Dans l'exécution, que de trouvailles, de vers envolés et tout d'une pièce vibrant dans le blanc de la page, comme certains volatiles qui se mettent à nager en naissant. [Etc.]» Auteur d'ouvrages sur l'ésotérisme, personnalité sulfureuse proche de Joris-Karl Huysmans et ami notoire de l'abbé Boullan qui fut condamné pour escroquerie et satanisme, Jules BOIS est aussi l'auteur d'un ouvrage intitulé "Le Satanisme et la magie" (1895), qui contient une étude sur Huysmans. DOCUMENT EN BEL ÉTAT. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
Paris, Prison de Sainte-Pélagie 12 Novembre 1851 | 13 x 20.50 cm | une feuille
Lettre autographe signée de 4 pages datée du 12 novembre 1851. 124 lignes à l'encre noire. Le manuscrit est présentésous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert marbré portant une pièce de maroquin avec lamention "Lettre autographe" incrustée sur le premier plat, contreplats doublés d'agneau vert,étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Lettre autographe inédite sur le progrès, signée de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, figure incontournable de la pensée sociale française, et «père de l'anarchie» selon le président de la République française Armand Fallières. Le philosophe emprisonné depuis 1849 développe dans un style virulent et combatif ses convictions socialistes et condamne les absolutismes de son temps. Extraordinaire profession de foi philosophique, politique et sociale d'un penseur à la marge, dont la fortune critique et l'influence se retrouvent de Karl Marx à Émile Durkheim en passant par Benjamin Tucker. La missive est rédigée d'une écriture rapide et dense, comportant de nombreux passages soulignés appuyant certains concepts philosophiques. Le premier feuillet présente un en-tête du journal Le Peuple de 1850, un des quatre journaux dirigés par Proudhon sous la seconde République, qui lui valurent d'être emprisonné pour «incitation à la haine du gouvernement» «provocation à la guerre civile» et «attaque à la Constitution et à la propriété». Cette lettre inédite, datée du 12 novembre 1851, constitue une réflexion passionnée et inédite, proche d'une lettre intitulée «De l'Idée de Progrès», écrite une dizaine de jours plus tard, que Proudhon publie avec une autre («De la Certitude et de son criterium») dans l'ouvrage Philosophie du progrès. Cet ensemble de textes fut composé seulement deux semaines avant la prise de pouvoir définitive de Louis-Napoléon Bonaparte, à laquelle il s'opposa immédiatement. Une fois sorti de prison en 1852, Proudhon publia les deux lettres chez Lebègue à Bruxelles afin d'échapper à la censure, qui avait interdit la vente de l'opuscule sur le territoire français. Déjà détenu depuis deux ans dans les geôles du futur empereur des Français, Proudhon écrit depuis la prison de Sainte-Pélagie à Romain Cornut, journaliste de La Presse, qui venait de terminer une série d'articles sur le positivisme d'Auguste Comte (Etudes critiques sur le socialisme, octobre-novembre 1851). Il faut voir cette lettre comme un admirable plaidoyer de quatre pages, ou plutôt une confession de sa vision socialiste du progrès, un «positivisme social» qui se fonde sur la remise en cause de l'ordre ancien: «on recule devant une négation intellectuelle, qui est la condition sine qua non du progrès ultérieur». Proudhon tente dans cette lettre de convaincre son destinataire du bien-fondé de ses convictions, et n'hésite pas à user de flatteries qui contrastent étrangement avec sa verve habituelle («Ce n'est pas croyez-le bien, [..] que je désire le moins du monde influencer votre opinion, quelque désir que j'aie de faire la conquête d'un esprit aussi judicieux que le vôtre»). Il établit au fil de la lettre un équilibre entre son âme de polémiste et son désir de légitimité, aspirant à être reconnu par ses pairs non plus comme un simple agitateur mais comme un véritable penseur. On se souvient en effet de ses célèbres traits d'esprit («la propriété c'est du vol?!»), ses sympathies pour les soulèvements de 1848 ainsi que ses pamphlets au vitriol dans Le Peuple qui avaient consacré sa réputation de radical: «J'ai été, jusqu'à ce jour, si sottement jugé, même par les socialistes [...] Parce que j'ai conduit la critique des vieux principes aussi loin qu'elle pouvait aller [...] je n'apparais encore à beaucoup de gens comme la négation pure et simple de tout ce qui est». Proudhon affirme cependant son intention de quitter les remparts de la critique («laissant pour le moment la polémique de circonstance, dans mes nouvelles études») et annonce ainsi à demi-mots l'écritur
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1975 Toulouse, le jeudi 20 mars 1975. Trois pages sur deux feuillets doubles (110 X 155 mm) découpés par Dax ; trois illustrations contrecollées sur le premier feuillet, deux sur le second. Enveloppe timbrée.
BELLE LETTRE adressée par Adrien DAX (1913-1979), peintre et écrivain libertaire et surréaliste au sculpteur Jean-Claude BIRABEN (1933-2018).Adrien Dax, après avoir remercié Biraben pour sa « belle lettre en accordéon », ornée de « dessins calligraphiés » et de « fragments poétiques » qu'il a aimé « sans la moindre réserve », évoque des appels téléphoniques avec « Annie [Rowling] » à Londres et « Élisa [Breton] » à Paris, ainsi qu'une exposition pour « une galerie italo-niçoise » pour laquelle il a envoyé « une vingtaine de choses, dont huit graphismes récents en grand format, quatre impressions en relief(s) d'il y a 10 ans et divers dessins au crayon [?], à la gouache et à l'encre ». Il a reçu également "A, noir corset velu", un « bouquin monumental » d'Henri Maccheroni réalisé en collaboration avec Pierre Bourgeade : « On pense à d'étonnants paysages, à des végétations de métal. Cela tient, aussi, de la loutre et de l'orchidée. » Il s'est rendu à Paris à l'occasion du soutien en Sorbonne de la thèse de Marguerite Bonnet sur André Breton : « Il y a eu, le soir, une réunion de tous les "amis" du café. Beaucoup de froideur entre les divers groupes mais, en fin de compte, il n'y a pas eu le moindre incident. Donc tout s'est bien passé. Ni [Jean] Schuster, ni Radovan [Ivšić] n'étaient là... » Enfin il raconte un petit cambriolage réalisé dans une école par des "casseurs" : « Tout cela pour, environ, 20 à 25 francs en pièces de 0,50 !! De quoi rigoler, ces pauvres types travaillent pour rien ! » En post-scriptum il ajoute : « J'ai atrocement souffert pour écrire cette lettre. Imagine que j'ai oublié mes lunettes et que j'en ai été réduit à utiliser la loupe et la plume à dessin ! ». CINQ "IMPRESSIONS EN RELIEF(S)", dont deux en bistre, contrecollées et de formats divers, ornent les deux feuillets doubles ; elles sont toutes signées par Dax à la mine de plomb. Il s'agit, comme l'explique Dax à Biraben à la fin de son post-scriptum, de découpages de publicités qu'il a ensuite modifiées : « "L'escorte" est cette fois constituée par des publicités transformées (prélevées dans des magazines féminins). » Adrien Dax nommait « impressions en relief(s) » la transformation d'un support graphique par empreinte et/ou grattage. BEAU DOCUMENT "BRUT" et intéressant témoignage de la vitalité créatrice d'Adrien DAX. ENGLISH TRANSLATION : Toulouse, le jeudi 20 mars 1975. Three pages on two double leaves (110 X 155 mm) cut by Dax ; three illustrations pastedown on the first leaf, two on the second. Stamped envelope.BEAUTIFUL LETTER addressed by Adrien DAX (1913-1979), libertarian and surrealist painter and writer to the sculptor Jean-Claude BIRABEN (1933-2018).Adrien Dax, after having thanked Biraben for his "beautiful letter in accordion", decorated with "calligraphic drawings" and "poetic fragments" which he liked "without the least reserve", evokes telephone calls with "Annie [Rowling]" in London and "Elisa [Breton]" in Paris, as well as an exhibition for "an Italian-Nice gallery" for which he sent "about twenty things, including eight recent large-format graphics, four relief prints from ten years ago and various pencil drawings [? ...], gouache and ink". He also received "A, noir corset velu", a "monumental book" by Henri Maccheroni in collaboration with Pierre Bourgeade: "One thinks of astonishing landscapes, of metal vegetation. It also comes from the otter and the orchid. "He went to Paris on the occasion of the support in Sorbonne of the thesis of Marguerite Bonnet on André Breton: "There was, in the evening, a meeting of all the "friends" of the café. There was a lot of coldness between the various groups but, in the end, there was not the slightest incident. So everything went well. Neither [Jean] Schuster nor Radovan [Ivšić] was there... "Finally he tells of a small burglary carried out in a school by "breakers": "All this for, about, 20 to 25 francs in 0.50 coins ! What a laugh, these poor guys work for nothing ! "In postscript he adds: "I suffered atrociously to write this letter. Imagine that I forgot my glasses and that I was reduced to using the magnifying glass and the drawing pen! ». FIVE "PRINTINGS IN RELIEF(S)", of which two in bistre, pastedown and of various sizes, adorn the two double leaves ; they are all signed by Dax in lead pencil. They are, as Dax explains in Biraben at the end of his postscript, cut-outs of advertisements that he then modified: « "The escort" this time consists of transformed advertisements (taken from women's magazines). » Adrien Dax called "impressions in relief(s)" the transformation of a graphic support by impression and/or scraping. BEAUTIFUL "ART BRUT" DOCUMENT and interesting testimony of the creative vitality of Adrien DAX.
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