Paris Mercure de France 1915 1 vol. relié plaquette in-8, bradel demi-maroquin rouge à coins, dos lisse, plats de papier vert, tête dorée, non rogné, couvertures conservées (G. Gauché), 22 pp. Tiré à part de ce texte paru dans le Mercure de France du 1er septembre 1915. Il s'agit d'un article écrit vingt ans auparavant et inspiré par une étude de William Henley sur la politique impérialiste de l’Allemagne parue en 1896. Exemplaire enrichi d'un mystérieux envoi autographe signé de l'auteur : "Hommage au géomètre d'un essai d'analyse poétique sans rigueur... P.V. ". Ex-libris André Schück. En parfait état. [Karaïskakis & Chapon, 11]
Reference : 92141
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Paris, Mercure de France, 1897. In-8 (225 x 140 mm), 22 pp., 1 f. n. ch. Demi-maroquin brun à coins, dos lisse, titre et auteur dorés en long, date en pied, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés, étui bordé, dos légèrement passé (Alix).
Édition originale. Tirage à part, à petit nombre, d’un article paru dans le Mercure de France du 1er septembre 1915, n°417, pp.51-66. Le texte avait d’abord paru dans The New Review en janvier 1897, n°92, pp. 99-112, sous le titre La Conquête allemande, essai sur l'expansion germanique. En 1924, ce texte fait l'objet d'une nouvelle édition sous le titre Une Conquête méthodique. C'est du reste sous ce dernier titre que ce texte sera toujours réimprimé. Cet opuscule de Paul Valéry (Sète, 1871-Paris, 1945) est un ouvrage de circonstance qu'il écrivit en 1897, de passage à Londres, à la demande de William Henley, poète et directeur de la New Review. Ce dernier lui demanda une étude d'ensemble sur l'accroissement de la puissance germanique, pour servir de conclusion à une série d'articles publiés dans la même revue sur l'Allemagne. Valéry traita le sujet avec conscience, dans le plan philosophique. En 1915, le Mercure de France décida de reproduire l'article et de le publier en France afin “de montrer que, vingt ans avant les évènements actuels, des Français avaient pénétré la belle âme que les Allemands viennent de manifester devant le monde… émerveillé, et aussi parce que l'apparent paradoxe de la thèse de l'auteur se vérifie comme une vérité incontestable.” Envoi autographe à Jeanne Mühlfeld, surnommée la belle sirène… ou la sorcière ! Jeanne Meyer (1875-1953) épousa en 1896 le romancier et critique Lucien Mühlfeld, dont Stéphane Malarmé fut le témoin à leur mariage. Après le décès de son mari, mort très jeune, elle tint un salon littéraire qui allait devenir l'un des plus courus de Paris, auquel Paul Valéry, avec André Gide, fut un des premiers à se joindre et des plus fidèles. Elle y reçut de nombreuses célébrités parmi lesquelles René de Boylesve, Colette, Jean Cocteau, Max Jacob, Léon-Paul Fargue, Jacques-Émile Blanche, François Mauriac, Maurice Barrès, Paul Claudel, Raymond Radiguet, etc. Affligée d'une malformation des membres inférieures, elle recevait allongée. Elle était surnommée par le Tout-Paris “la Belle Otarie”, mais avait aussi d'autres surnoms comme la belle sirène, la reine de Paris, ou encore “la Sorcière”, comme l'appelaient Gide et Valéry. Elle était la belle-sœur de Paul Adam. Elle se remaria en 1925 avec M. Blanchenay. Très bel exemplaire en reliure d'Alix. Karaïskakis et Chapon, Bibliographie des œuvres de Paul Valéry, n°11, p. 13. Laffont-Bompiani, Dictionnaire des œuvres de tous les temps et de tous les pays, II, p. 35.