Paris Les Editions Première 1949 1 vol. Broché in-12, broché, 149 pp. Edition originale. Exemplaire numéroté sur alfama et enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur, difficilement lisible, mais visiblement adressé à l'éditeur Jean Vignaud. Couverture défraîchie et quelques petites rousseurs marginales.
Reference : 91792
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Les éditions premières, Paris 1949, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers avec 62 pur fil. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe signée de 4 pages d'Ernest de Gengenbach, probablement adressée à Eric Losfeld, datée du 10 Septembre 1976 dans laquelle il se plaint des avanies pécuniaires dues au grand retard pris par la publication de "La messe d'or", nonobstant les modalités inhérentes à la signature du contrat avec Philipacchi et notamment les avances sur les droits d'auteur qui lui permettraient d'éviter une expropriation et de payer ses factures de la vie quotidienne... Cette situation matérielle critique a poussé Ernest Gegenbach et sa femme à jouer de leur entregent : "... Ma femme qui (heureusement) a conservé ses anciennes relations avec le monde bourgeois, diplomatique et ecclésiastique en a assez de ces palinodies. Ce sont mes anciens camarades de séminaire, promus à de hautes fonctions qui offrent l'intervention financière pour éviter que nous soyons expropriés. Je ne puis à la fois accepter leur aide et laisser publier la "Messe d'or" qui est une oeuvre anticléricale sacrilège..." Précieuse lettre manuscrite nous renseignant sur les difficultés pécuniaires d'un écrivain sulfureux partagé par le dilemme de son existence littéraire conditionnée par sa fragile sécurité matérielle. A propos de cette lettre, voici l'aimable Notice rédigée par Christophe Stener, auteur de Ernest (de) GENGENBACH Sa vie (Tome I), Son uvre (Tome II),2022 : «Le succès des livres d'Henry MILLER et la libération des murs conduit des éditeurs comme Jean PAULHAN et Éric LOSFELD à sortir de leurs enfers des auteurs classiques comme SADE, à rechercher de nouveaux talents comme Pauline RÉAGE et à rééditer des écrivains contemporains. GENGENBACH profitera de cet engouement, lui si hostile à mai 1968, en bénéficie. Éric LOSFELD réédite conservant les pseudonymes La papesse du diable de Jean SYLVIUS (GENGENBACH) et Pierre de RUYNES (Pierre RENAUD) (1950 puis 1966) puis L'Expérience démoniaque (1968) et Judas le vampire surréaliste (1970) lequel annonce à paraître La Messe d'Or, Le Moine Troubadour et le Diable au concile. Ces trois ouvrages ne paraîtront jamais ni chez LOSFELD ni chez un autre éditeur. L'intérêt de LOSFELD pour GENGENBACH est pour ce dernier une divine surprise, car l'auteur, ruiné par l'édition à compte d'auteur d'Espis, nouveau Lourdes ? (1949), ouvrage édifiant affirmant la vérité du miracle des apparitions mariales au jeune Gilles BOURHOUS a ruiné sa mécène Elyane BLOC la fiancée et bientôt épouse de GENGENBACH. Le couple désargenté est allé s'exiler dans le village de La Tourette Cabardès dans la Montagne noire depuis 1950. GENGENBACH est à l'époque à nouveau ruiné ayant conduit des missions au Maroc sur un projet de conférence Islam-Occident puis étant allé à Alger dans l'intention de convaincre Ferhat ABBAS, Président du GPRA, de garder l'Algérie à la France. Les meubles ont été saisis, les menus sont composés de viandox et de châtaignes, ne survivant depuis 1964 que de quelques subsides reçus d'hommes d'Église. Les droits d'auteur tirés de la réédition de ses uvres ne suffiront pas à éponger les dettes obligera les GENGENBACH à trouver refuge à Hauterive, dans une ferme, dans un village d'Eure-et-Loir, propriété d'un prêtre ami. C'est de là que G. écrit le 10 septembre 1976. Ernest est malade, il devra subir une amputation de la jambe droite « comme RIMBAUD » plastronne-t-il, son épouse meurt en août 1979, lui le 16 décembre 1979, un mois après Éric LOSFELD. Jusqu'au bout, GENGENBACH écrira à LOSFELD pour lui demander de l'aide dans la publication de deux ouvrages « érotico-mystiques » sur lesquels il mettait de grands espoirs, La Messe d'Or et Le Moine et la Sirène et dont les manuscrits partiels nous sont conservés à Saint-Dié-des-Vosges. Le sujet de la lettre est le non-respect par les Éditions Filipacchi d'un contrat d'édition de La Messe d'Or, livre dont GENGENBACH s'est dédit auprès de LOSFELD, un de ses multiples revirements où il dénonçait des contrats d'édition de ses livres satanistes quand il avait un espoir de gain plus important en se rabibochant avec l'Église, tout cela est relaté dans une graphomaniaque correspondance avec Mgr GUERRIN, Archevêque de Tournai entre 1964 et 1969. La médiathèque de Saint-Dié conserve la trace des échanges par lesquels GENGENBACH a envisagé de faire procès à Gérald de ROQUEMOREL avant d'y renoncer pour les raisons évoquées dans cette lettre à savoir qu'il vit de la générosité de gens d'Église et qu'une telle publication lui couperait les fonds. GENGENBACH dit que La Messe d'Or avait déjà été annoncé par LINDON, le directeur des Éditions de Minuit qui avait publié la première édition de L'Expérience Démoniaque (1949) ce qui me semble inexact, car c'est Le Pape d'Avignon qui y est annoncé, un texte jamais publié et selon nous différent. La référence faite par GENGENBACH à sa défense des « libertésérotiques littéraires » déjà en 1950 dans la postface de Judas ou le vampire surréaliste ne laisse pas dedoute sur le destinataire, à savoir Éric LOSFELD, cette défense figure à la page 208 de l'édition de 1970 avant une à l'affaire Henry MILLER dans L'Expérience Démoniaque. Le Fond GENGENBACH conserve une correspondance entre les deux hommes, datée du 4 novembre 1966, qui suggère que GENGENBACH ayant confié à LOSFELD l'édition de sa Messe d'Or y renonça dans l'espoir de se ménager les faveurs de l'archevêché de Toulouse et faute de recevoir des avances sur recettes. Extrait du T I de mon livre : « EG termine une correspondance du 4 novembre 1966 à Éric LOSFELD auquel il a adressé une version remaniée de sa Messe d'Or, dans l'espoir d'avances sur recettes et d'une relance de sa carrière à l'occasion de la mort du Pape du Surréalisme, car « Si c'est oui toute une orientation de mon destin est possible. Si c'est non, alors qu'on ne me parle plus de Surréalisme. J'enterre un personnage diabolique à tout jamais. Vous me comprenez LOSFELD. Voilà huit jours que je prétexte une fausse bronchite pour ne pas me rendre à l'Archevêché de Toulouse en attendant votre réponse. Nous avons vécu de viandox et de châtaignes. Ce n'est plus possible ». GENGENBACH évoque ce projet de parution par LOSFELD dans une correspondance avec Maurice NADEAU datée du 23 janvier 1967.Les rapports entre les deux hommes restèrent, jusqu'à la fin, cordiaux. LOSFELD qui mourut le 18 novembre 1979, soit presque un mois jour pour jour avant GENGENBACH, évoque, avec humour, ironie et amitié, dans son autobiographie, publiée à titre posthume, Endetté comme une mule ou la passion d'éditer (1979) GENGENBACH dont il vient de recevoir une lettre l'informant de son amputation et lui demandant une aide financière.» - Photos sur www.Edition-originale.com -
Eric Losfeld, 1970. In-12 broché, couverture illustrée. Couverture très légèrement défraîchie, pour le reste en belle condition, non coupé.
"L'histoire de Judas ou le Vampire surréaliste est tellement incroyable qu'elle ne peut qu'être vraie. Voici la descente aux enfers de son auteur, l'abbé Ernest de Gengenbach, qui, en 1925, a quitté la soutane pour rejoindre le Surréalisme, envoûté par les beaux yeux d'une actrice. Cette sulfureuse autobiographie, mêlant érotisme et mysticisme, l'Eglise a plusieurs fois tenté de la censurer. " * La librairie la Bergerie est en plein déménagement - Nous ne sommes donc plus en mesure d’expédier de livre jusqu’à mi-décembre au plus tôt. Si vous n’êtes pas pressés, vous pouvez passer commande et, dès que les livres seront à nouveau accessibles, nous traiterons vos demandes, avec une remise de 20% pour vous remercier de votre patience *
( Surréalisme ) - Jean Genbach sous le pseudonyme de Ernest de Gengenbach.
Reference : 10429
(1949)
Editions Premières 1949. In-12 broché de 189 pages au format 18,5 x 12 cm. Couverture noire à rabats avec titre imprimé en jaune et imprimé à l'envers au 4ème plat. Dos carré. Plats et intérieur frais, malgré de petits frottis aux coins et de minuscules déchirures, provoquées par la fragilité du papier. Il s'agit d'un réhabillage éditeur, avec une couverture plus marquante que celle de l'originale. Curieuse pseudo-autobiographie hallucinée, surréaliste et érotique, écrite par elui qui se décrivait comme le premier surréaliste sataniste. Un des 1450 exemplaires, non numérotés, sur Alfama du Marais, après 50 sur Pur Fil Johannot, du tirage de tête. Edition originale en très bel état général.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Paris Les éditions premières 1949 In-12° (182 x 125 mm), 189 pp., broché tel que paru.
Un bel envoi de celui qui se décrivait comme le premier surréaliste sataniste Exemplaire numéroté sur alpha (après 50 sur vélin) de l'édition originale de cette pseudo-autobiographie hallucinée, surréaliste et érotique, d'un séminariste qui s'éprend d'une actrice et quitte la soutane avec envoi autographe signé : « A Jean Clavel / ce cordial hommage / d'un transfuge du cloître / qui a toujours la nostalgie / de son ancienne vie / E. de Gengenbach / ce vendredi-saint 1949 ». Figure intrigante d'un « surréalisme luciférien », Ernest de Gengenbach (1903-1979), ex-séminariste, se fit le défenseur d'une écriture mystique et érotique visant à « repassionner » le monde. Au cours d'une existence houleuse partagée entre retraites monastiques et internements en hôpital psychiatrique, il publia de nombreux ouvrages pseudo-autobiographiques qui attirèrent à la fois l'admiration et l'hostilité des cercles surréalistes. André Breton déclarera de lui, dans la présentation de sa conférence de 1927 Satan à Paris : « M. Gengenbach portait la soutane qui ne le quittera plus, quand bien même il en vêtirait ses maîtresses, quand bien même il la donnerait à teindre aussi souvent qu'un homme change d'idées. » Il évoquait là ce que le jeune auteur qualifierait plus tard de sa « double-existence », que Huysmans aurait pu décrire comme tiraillée entre deux « là-bas » Petites déchirures en haut et bas du dos.
Paris : Les éditions premières, 1949 In-12, 189 pages. Broché, couverture imprimée.
Première édition, tirée à 1 450 exemplaires numérotés. Orphelin à quinze ans, destiné par son milieu à une carrière ecclésiastique mais chassé du séminaire après une nuit de débauche parisienne, il pense au suicide mais est sauvé par les surréaliste. Il demande à rencontrer André Breton et tombe immédiatement sous le charme, le considérant comme la réincarnation de l'antipape d'Avignon, Pietro di Luna. Pour ce rendez-vous, «la fantaisie me prit de revêtir ma soutane pour me présenter à André Breton. Dans le train qui m'emmenait vers Troyes, j'étais bouleversé d'émotion. J'avais comme le pressentiment que ce n'était pas un homme que j'allais rencontrer, mais une sorte d'archétype, de mage, d'ambassadeur de Lucifer.Ce prêtre défroqué et sulfureux se vante d'être le premier surréaliste sataniste et milite pour un érotisme de la transgression.