Tusson Du Lérot, coll. "En marge" 1997 1 vol. broché in-8, broché, 159 pp. Premier colloque des Invalides, 7 novembre 1997. Signature en page de garde, sinon en très bon état.
Reference : 91589
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M. Henri Vignes
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Jolie édition du “routier le plus célèbre du XVIIe siècle” (A. Charon). Exemplaire très pur conservé dans son vélin souple de l’époque. Le Havre, 1731. Au Havre de Grace, chez la veuve de Guillaume Gruchet, 1731. In-4 de (4) ff., 413 pp., bifeuillet signé “Entre C D” ajouté entre les cahiers C et D, 23 pp., nombreuses figures et cartes gravées dans le texte. Rousseurs, pages de garde couvertes d’annotations manuscrites. Relié en vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre calligraphié, quelques taches. Reliure de l’époque. 178 x 140 mm.
Jolie édition du “routier le plus célèbre de la fin du XVIIe siècle”. (A. Charon, Le livre maritime au siècle des Lumières, pp. 135-136). Frère, Manuel du bibliographe normand, 134 ; Quérard ne cite que cette édition. (I, p.447). « Le routier le plus célèbre de la fin du XVIIe siècle fut ‘Le Petit Flambeau de la mer’ du Normand R. Bougard maitre de navire au Havre, lieutenant de vaisseau du roi. ‘Le Petit Flambeau de la mer’ connut de nombreuses éditions sans changements, douze au Havre entre 1684 et 1789, deux à Saint-Malo en 1785 et 1817 ainsi qu’une traduction anglaise avec des cartes différentes en 1801. Malgré son titre qui faisait référence aux grands atlas hollandais, ce livre était plutôt un manuel de cabotage comprenant des descriptions de côtes et des instructions succinctes pour entrer dans les ports… Ce livre servit surtout de manuel d’instruction dans les écoles d’hydrographie, ce qui explique le très grand nombre d’éditions. Dans ‘Le Petit flambeau’, Bougard décrit les côtes de France, d’Angleterre, d’Irlande, d’Espagne, du Portugal et de la Méditerranée. Il s’intéresse ensuite aux côtes d’Afrique et plus particulièrement à Madère, aux Canaries et aux iles du Cap-Vert, et termine son ouvrage par une description rapide de la fin du voyage dans l’océan Indien, en utilisant des observations qu’il y aurait faites pendant un voyage en 1682 et 1683. Trois pages consacrées à Saint-Malo présentent l’état des connaissances à cette époque pour entrer dans le port ou dans la Rance. Bougard décrit quatre passes : La Conchée, la Grande et la Petite Porte, les Décollées. Il signale les balises et indique les alignements à prendre pour emprunter le bon chenal. Il termine en attirant l’attention sur le danger que représentait la pierre de Rance, à l’entrée de la rivière, et sur laquelle de nombreux navires firent naufrage. ‘Le Flambeau de la mer’ fut le manuel de navigation le plus célèbre dans les écoles d’hydrographie.»(A. Charon, Le livre maritime au siècle des Lumières, pp. 135-136). Le petit flambeau sera inséré par l’imprimeur hollandais Pierre Mortier dans la Suite du Neptune français. « R. Bougard, the merchant shipmaster and author of the ‘Petit Flambeau de la mer’ (1684), was the only one to have practical experience with navigation. His piloting manual, republished fifteen times until 1817, seems to have been used heavily in the schools of hydrography. It was really a coastal trade guide for France in India.» (J. A. Wolter, Images of the world: the atlas through history, p. 122). Le présent manuel est orné de nombreuses vignettes gravées sur bois, représentant des îles, côtes et ports d'Irlande, d'Angleterre, de France, Portugal, Espagne, Italie, Sicile, Malte, Afrique et Inde. Exemplaire très pur de ce célèbre manuel de navigation, conserve dans son vélin souple de l’époque. Nos recherches nous ont permis de localiser 5 exemplaires complets de cette rare édition parmi l’ensemble des Institutions publiques du monde: Bibliothèque de Rouen, Bibliothèque Sainte-Geneviève, British Library, Staatsbibliothek Zu Berlin et National Maritime Museum, Caird Library. La présente édition manque à la B.n.F. Provenance : note manuscrite d’un ancien possesseur sur la page de garde : “ Ce livre appartient à moi Joseph Antoine Noël Garaudy, ceux qui le trouveront sont invités de le rendre à son maitre.” Note manuscrite d’un autre possesseur sur la dernière page de garde datant du XIXe siècle : “Au nom de Dieu et de la très Sainte Vierge soit commencé le journal du navire le vaisseau l’Elizabeth. Capitaine François Roubay allant à Alexandrie parti le 10 ybre 1816 de Marseille.” Ces notes donnent un caractère tout à fait personnel et émouvant au présent exemplaire, qui fut en fait utilisé par ses propriétaires lors de voyages maritimes autour du monde.
Le meilleur ouvrage consacré au corail au XVIIIe siècle. Précieux exemplaire entièrement enluminé à la main à l’époque. La Haye, Pierre de Hondt, 1756.In-4 de 1 frontispice gravé, xvi pp., 125, (3), 39 planches hors texte numérotées. Relié en plein veau porphyre de l’époque, triple filet doré d’encadrement sur les plats, dos à nerfs finement orné, pièce de titre de maroquin havane, filets dorés sur les coupes, tranches marbrées. Reliure de l’époque. 270 x 204 mm.
Première et seule édition de la traduction française de cet intéressant ouvrage consacré à l’histoire naturelle des corallines que l’on trouve sur les cotes anglaises. Brunet, II, 963; Nissen, BBI 590; Stafleu & Cowan, Taxonomic lit. 1661; DNB, 17, p. 385; Stafleu, Linnaeus and the Linnaeans, p. 151, 236, 1971; Plesch, p. 217; Blanche Henrey, British botanical and horticult. lit., II, p. 283. La présente édition parait un an seulement après l’originale anglaise. John Ellis (1710-1776) était un naturaliste irlandais. Marchand de lin à Londres, il fut commissionné en Floride en 1764 et en Dominique en 1770, il fit parvenir en Grande-Bretagne de nombreuses semences américaines. Ellis s’intéressait particulièrement au transport des semences et des plants. Il correspondait avec Carl Von Linné (1707-1778) qui le décrit comme une « étoile de l’histoire naturelle ». Il devint membre de la Royal Society en 1754. « Ellis publia en 1755 un ‘Essai sur l’histoire naturelle des corallines’, ouvrage qui, traduit l’année suivante en français, s’est répandu dans toutes les bibliothèques, où il est d’un usage journalier ; les planches en étaient fort bonnes pour le temps, et ont été très citées ». (Encyclopédie méthodique, II, p. 639). Quelques rares exemplaires furent imprimés sur grand papier, « avec les estampes très proprement et très exactement enluminées d’après nature. » (V. Donati, Essai sur l’histoire naturelle de la mer Adriatique, p. 75). La superbe illustration se compose d’un frontispice et de 39 planches hors texte dont 5 dépliantes, représentant des plantes et des algues. L’ensemble des planches a été gravé par James Kirk, J. Mynde et H. Roberts d’après les dessins d’Ehret. Exemplaire du tirage de luxe, dont l’ensemble des 40 gravures a été finement enluminé à la main à l’époque. Précieux exemplaire du meilleur ouvrage consacré au corail au XVIIIe siècle, l’un des très rares imprimé sur grand papier et entièrement enluminé à la main à l’époque, conservé dans son élégante reliure de l’époque en veau porphyre.
Important ensemble de 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]
Important ensemble réunissant diverses pièces relatives au "naufrage" de la librairie Dentu, au lendemain du décès du grand éditeur Edouard Dentu. On notera un remarquable rapport d'arbitrage détaillant avec une grande clarté les litiges très complexes qui opposèrent la Veuve Dentu à ses nouveaux associés. L'arbitre plonge dans les arcanes de l'édition et de la librairie parisienne des années 1884-1890. Prix du lot, non séparable.
Université du Temps Liobre de Saint-Brieuc Dos carré collé 2013 In-8 (16 x 24 cm), dos carré collé, 279 pages ; très bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.