Paris Coquebert 1844 1 vol. Relié in-8, demi-veau bronze, dos à nerfs orné de pièces de titre de basane vieux rose et de filets dorés et à froid, VIII + 367 pp. Edition originale illustrée de 3 gravures hors-texte. Manque la page de faux-titre. Relié à la suite : L. BELMONTET, "La Poésie de l'histoire". Paris, Dubochet, 1844, IV + 93 pp. Dos passé, sinon bonne reliure de l'époque portant l'ex-libris gravé du poète Léon Laurent-Pichat.
Reference : 67738
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Paris, M. Lévy, 1859 ; in-12, br. - 2ff.-300pp. Non rogné, très rares rousseurs. Bon exemplaire dans sa condition d'origine.
Dans cette seconde édition Th. de Banville tient compte des observations et critiques qui lui ont été faites deux ans plus tôt, lors de la première parution des Odes chez Poulet-Malassis. Il n'y a rien retranché cependant, ajoutant et corrigeant pour que la fantaisie s'affirme davantage que la satyre. L'oeuvre n'a rien perdu de son mordant et de sa critique à l'égard de la bourgeoisie qu'il définit ainsi dans une réédition de 1874 : "...bourgeois signifiait l'homme qui n'a d'autre culte que celui de la pièce de cent sous, d'autre idéal que la conservation de sa peau, et qui en poésie aime la romance sentimentale, et dans les arts plastiques la lithographie coloriée. Aussi ne devra-t-on pas s'étonner de voir que j'ai traité comme des scélérats des hommes fort honnêtes d'ailleurs, qui n'avaient que le tort (et il suffit) d'exercer le génie et d'appartenir à ce que Henri Monnier à justement nommé : la religion des imbéciles !"Dans le catalogue que les Librairies Oberlé, Brézol et Devaux consacrèrent au poète à l'occasion du centenaire de sa mort (Moulins 1991), on peut lire ces mots, presque aussi lyriques que ceux adressés à Banville par Victor Hugo et placés en tête de la seconde édition : Dans "ce volume extraordinaire, Banville endosse le costume du funambule, du saltinbanque [...]. Oublier le vulgaire odieux, le convenu, le factice, les phrases creuses des politicards, la bêtise candide, les banalités pompeuses, les décors hideux des "intérieurs" aux faux bronzes et lampes roses, les coulisses des ménages pharisiens, les femmes plus rapaces que les usuriers, les faux diamants, les fausses vertus, la gaité postiche, les bourgeois de province [...] Oublier tout cela, quitter la terre et s'élever jusqu'aux éthers d'où l'on ne peut apercevoir le lugubre habit des notaires et des épiciers. [...] Le saut du tremplin envoie le funambule vers les étoiles, dans cet espace où règne la Beauté". La première édition des Odes avait parue quelques mois avant les "Fleurs du Mal" de Baudelaire.
Les Amours de Ronsard, conservé dans sa reliure ancienne du XVIIe siècle. Paris, veuve Maurice de la Porte, 1553. In-8 de (8) ff. avec 3 portraits en buste : Ronsard, Cassandre et Muret, 262 pp. (mal ch. 282), (1) f. Plein veau brun granité, filet à froid autour des plats, dos à nerfs richement orné, mors supérieur restauré, pièce de titre en maroquin rouge, tranches jaspées rouges. Reliure française du XVIIe siècle. 156 x 96 mm.
Seconde édition originale de deuxième émission (sur trois) de l’œuvre majeure de Ronsard. C’est dans cette édition que paraît pour la première fois la fameuse Ode à Cassandre : « Mignonne, Allon Voir si la Rose », l’un des plus beaux poèmes de la littérature occidentale (page 266). J.P. Barbier, Ma bibliothèque poétique, II, pp. 36 à 41 ; Tchemerzine, V, 421; A. Péreire, Bibliographie des œuvres de Ronsard « Bulletin du Bibliophile », 1937, pp. 352-360. « Cette odelette ravissante et peut-être le plus célèbre des poèmes du Vendômois... Ronsard l'a placée à la fin de ces ‘Amours’, comme on place une pointe particulièrement réussie à la fin d’un sonnet. Le recueil entier se trouve rehaussé, d’être si merveilleusement clos. » J. P. Barbier. La première édition fut publiée l'année précédente, en 1552. Le recueil de 1552 comprend 183 sonnets, une « Chanson » et une « Amourette ». Il connut un grand succès et fut réédité sept mois plus tard, diminué de deux sonnets, augmenté de 39 autres inédits, d’une «Chanson» et de quatre odes, et accompagné d’un très riche commentaire que l’humaniste Marc-Antoine de Muret avait rédigé pour mettre l’érudition ronsardienne à la portée du lecteur. « Dans cette édition des «Amours», impr. en 1553 se trouve le sonnet que Mellin de Saint-Gelais adressa à Ronsard après leur réconciliation». (Brunet) « Cette deuxième édition des ‘Amours’ est précieuse, non seulement pour les sonnets et pièces inédits qu'elle contient, mais parce que parmi ces pièces se trouvent deux œuvres célèbres : le Voyage aux Iles Fortunées, et surtout l'Ode à Cassandre ‘Mignonne, allon voir si la rose... ‘. Et puis il y a le commentaire de Muret, inédit lui aussi, qui mettait d'un seul coup le poète de 29 ans au rang des auteurs classiques, puisque son œuvre méritait d'être abondamment expliquée aux lecteurs non avertis, que tant de nouveautés et de si savantes allusions mythologiques auraient pu dérouter ». Jean-Paul Barbier. Ce recueil a pour inspiratrice une femme réelle, Cassandre Salviati, fille d'un banquier florentin établi à Blois. Ronsard la rencontra à un bal de la cour en 1545. Elle se maria peu de temps après, échappant sans doute aux prises du poète. « Il ne faut pas lire ‘Les Amours’ comme une œuvre autobiographique, mais comme le journal d'une vie amoureuse rêvée. Cette œuvre appartient à la mode naissante des « canzoniere » pétrarquistes. C'est dire que le projet amoureux est élevé, ambitieux et quelquefois désespéré. Dans le prolongement de la tradition courtoise, l'amant considère la belle comme un être absolu, lieu de beauté de ravissement, lieu aussi d'une cruauté qui peut se manifester sans justification. Il se partage entre l'admiration, l'obéissance et le reproche. Une telle matière requiert un style « haut », riche en figures, dans lequel Ronsard se montre plus souvent grand poète qu'imitateur précieux. Les ‘Amours’ sont redevables aussi à la tradition du néoplatonisme finicien : l'amour est une des ‘fureurs’ qui permettent à l'âme de retrouver l'Un, son lieu d'origine ; dans la sérénité, la femme conduit l'amant à la Beauté. Mais, chez Ronsard, ces inspirations sublimées ne sont pas sans contrepartie. Violemment sensuel, l'amant de Cassandre est l'un des rares poètes pétrarquistes à revendiquer les droits de la chair. Il use ainsi de propos sans équivoque et d'images audacieuses. Définir ‘Les Amours’ de 1552-1553 comme abstraits, précieux et conventionnels, c'est ne les avoir lus qu'en surface. Ils révèlent au contraire un amoureux fou, pressé de rompre avec cette introversion qu'aimait le soupirant-transi : poésie sauvage sous un vêtement d'apparat. » L’édition originale de 1552 est fort rare et très difficile à trouver en condition d’époque. Aussi les amateurs se contentent-ils d'exemplaires en reliure moderne. La seconde originale de 1553 «en reliure ancienne», est, elle aussi, très difficile à trouver. Imprimée en caractères italiques pour les vers et en caractères romains pour la prose, cette élégante édition est ornée des beaux portraits gravés sur bois de Ronsard, Cassandre et Muret. « The woodcut portraits of Ronsard and Cassandre, with Greek verses by Baïf on the bottom, generally attributed to Jean Cousin, were in fact drawn by Nicolas Denisot (see the poem addressed to him by Ronsard on p. 210). They were already printed in the first edition of 1552 and are regarded as the first example of an effigy of a living poet portrayed cheek by jowl with his love ». Précieux exemplaire conserve dans sa reliure française du XVIIe siècle en veau brun granité.
P., Les Heures Claires, 1954 ; in-4 en feuilles sous chemise et étui de l'éditeur, dos plat en vélin, titre doré. 141 pp.-5 ff. - 4 ff. blancs. Très légères salissures sur l'étui. Très bon état.
Edition tirée à 499 exemplaires, un des 359 sur vélin de Rives numérotés, illustré de 18 pointes sèches originales en noir de Paul Emile Bécat. L'ouvrage reproduit les vingt-cinq poèmes érotiques des "Chansons pour elle" publiées en 1891 chez Léon Vanier, à la suite desquelles on trouve les "Odes" composées juste après en 1891 et publiée en 1893. Tout comme les textes, les compositions de Bécat sont empreintes de volupté et d'érotisme délicat. Il a donné au personnage masculin du frontispice les traits du poète.
P., Lemerre, 1869 in-12, broché. VII-231pp.-1 frontiqpice gravé à l'eu forte par Léopold Flameng. Intérieur très frais, sans rousseurs.
Edition originale sur papier courant. Banville réunit ici des poésies parues dans le Charivari, 12 ans après le grand succès des Odes funambulesques.
1827 Paris, Ladvocat 1827, 3 tomes en 3 vol. in 18 XXVIII-232 pp., frontispice gravé "La chauve-souris"; XII-236 pp., frontispice gravé "Le sylphe" ; XX-(2)-238 pp., 1f. de catalogue du libraire, frontispice gravé "Les deux Iles", élégante rel. d'ép. demi-veau glacé havane, dos lisses ornés de roulettes dorées soulignées de filets à froid simulant des nerfs, décor de roulettes et motifs frappés à froid, roulettes dorées en têtes et en pieds, rousseurs éparses, sinon bel ex. entièrement non rogné.
Éd. orig. pour "Odes et ballades" portant la mention "tome troisième", pour s'associer à la 3e édition des Odes et nouvelles Odes publiée en 1827. Bel ensemble réunissant les 3 premiers recueils poétiques de l'auteur. Mention de 3e édition et de tomaisons (1 et 2) sur les pages de titre des 2 premiers volumes. Frontispices gravés d'après DEVÉRIA.