Paris Hachette, coll. "Les grands écrivains français" 1892 1 vol. relié in-12 (190 x 120 mm), cartonnage bradel pleine percaline, pièce de titre et fleuron doré au dos, couvertures conservées, 207 pp. D'infimes défauts au cartonnage, sans gravité. Bon exemplaire de l'édition originale, agréablement relié à l'époque.
Reference : 59911
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M. Henri Vignes
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Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. S.l. [Rouen], 1659 (1669) [mais 1675].2 tomes reliés en 4 volumes in-12 de : I/ (12) ff., 262 pp. ; II/ pp. 263 à 488, (5) ff. de table ; III/ 210 pp. ; IV/ pp. 211 à 459, (9) pp. de table et 1 figure dans le texte p. 347. Maroquin brun olive, filet estampé à froid encadrant les plats, dos à nerfs, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.151 x 85 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle.« C’est une contrefaçon antidatée. Elle contient les mêmes pièces que les deux éditions précédentes, avec, en plus, une ‘Clef du Rabelais’, qui trahit la fausseté de la date. Cette ‘clef’, en effet, a paru pour la première fois en 1675.Dans le « Bulletin du bibliophile’ de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzevir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition que nous décrivons – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous parait avoir été imprimée à Rouen.Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées et sur mauvais papier ».Plan, Les Éditions de Rabelais, 130. « C’est une contrefaçon du Rabelais Elzevir, qui est postérieure à l’édition de 1675. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois sous les adresses de Bruxelles, Henri Prix, ou d’Amsterdam, Adrian Moetjens ». (Tchemerzine, V, 318).Elle est précédée d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome second comporte en outre un alphabet en 77 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres ainsi qu’une Clef.L’édition est ornée d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille.Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées.Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette élégante édition des Œuvres de Rabelais, conservé dans sa reliure en maroquin olive de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.
Superbe exemplaire à grandes marges. Paris, Charles de Sercy, 1651. In-8 de (20) ff. préliminaires y compris le frontispice gravé, 75 pp. chiffrées, (9) ff. de table, 197 pp. mal chiffrées 191 et (18) ff. non chiffrés, le dernier blanc. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, filets or sur coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet, vers 1860. 166 x 108 mm.
Edition originale de ces lettres adressées par Rabelais à Godefroy d’Estissac, evesque de maillezais, lors de son voyage en Italie. Tchemerzine, V, 323; De Backer, I, 287. Vers 1520, Rabelais est moine chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte. Persécuté dans son couvent, il entre au monastère de Maillezais en Poitou, protégé par Geoffroy d’Estissac, prieur et évêque de cette abbaye bénédictine. Devenu à son tour bénédictin, Rabelais s'attache à la personne de Geoffroy d'Estissac dont il sera le secrétaire jusqu’en 1526. Il gardera des rapports épistoliers réguliers avec celui qu’il considère comme son premier protecteur. En 1530 Rabelais arrive à Montpellier, étudie la médecine, et devient médecin en 1532 à l’Hôtel-Dieu à Lyon. C’est au début de 1534 que Rabelais quitte Lyon pour l'Italie, comme médecin attaché à la personne du Cardinal Du Bellay. D’aout 1535 à mai 1536, Rabelais séjourne encore à Rome dans le but de demander au pape l’autorisation de poursuivre la médecine et de réintégrer l’ordre des bénédictins après la condamnation dont furent frappés Gargantua et son auteur. Le recueil, édité par les frères de Sainte Marthe, se compose des lettres adressées d'Italie par Rabelais à son premier protecteur. Divisées en 16 chapitres elles évoquent autant les rapports du Pape avec Charles V, les différends opposant les familles Médicis et Strozzi, que les combats opposant le Roi de Perses aux Turcs,... Des détails beaucoup plus intimes révèlent ainsi l'envoi de graines du jardin secret du Pape au Belvédère, à l'évêque de Maillezay : « les salades de Legugé, me semblent pourtant bien aussi bonnes, & quelque peu plus douces & amiables à l'estomach, mesmement de votre personne, car celles de Naples me semblent trop ardentes & trop dures... ». «Ce volume est orné d’un beau frontispice de F. Chauveau, offrant le portrait de Rabelais à mi-corps assis devant une table et écrivant». (De Backer) Superbe exemplaire à grandes marges.
[Paris] [Prault] 1732 Cinq volumes (contenant six livres). Nouvelle édition. Avec titre gravé sur cuivre par Scotin montrant Rabelais en train de travailler (en plus du titre normal imprimé en rouge et noir), portrait gravé (frontis), 3 planches dépliantes sur cuivre (La Déviniere, la chambre de Rabelais, l'extérieur de la chambre de Rabelais - elles sont plus intéressantes qu'elles n'en ont l'air !), et 1 carte gravée de Chinon et de sa région. (17x11cm). Lettres initiales, bandeaux et gardes gravés sur bois. Plein cuir avec 5 bandes surélevées, décorations et titres dorés sur les étiquettes bordeaux au dos. Les reliures sont pour la plupart saines, avec un peu d'usure, en particulier à la tête et à la queue du volume 1 qui présente une légère perte. A l'intérieur, les ouvrages sont en bon état, lumineux, avec un peu de noircissement / rousseur sur les pages. Léger dommage dû à un ver (n'affectant pas le texte) sur un volume. Discret ex libris du propriétaire précédent au verso du papier de fin de chaque volume. Réédition parisienne anonyme de l'édition critique de Rabelais de 1711, écrite par Le Duchat et La Monnoye. Cette édition par Pierre-Charles Jamet et Thomas Gueulette, augmentée de notes et de commentaires personnels. (tome 1). [3] ff., lii-388 pp, [4] pl. gravées, [1] carte dépliante ; (Vol II). [2] ff., xvi-331 pp. ; (Vol III). [2] ff., xxviii-334 pp. ; (Vol IV). [2] ff., lxxii-358 pp. ; (Vol V). (Vol V). [2] ff., xx-274, [2] ff, 183 pages. 165 par 105mm
Five Volumes (containing six books). A new edition. With copperplate title by Scotin showing Rabelais working (in addition to the regular title printed in red and black), engraved portrait (frontis), 3 folding copper plates (La Déviniere, Rabelais' room, the outside of Rabelais' room - they are more interesting than they sound!), and 1 engraved map of Chinon and district. (17x11cm). Initial letters, headbands and tailpieces engraved on wood. Full leather with 5 raised bands, gilt decoration and titles to burgundy labels to the spines. The bindings are mostly sound, with a touch of wear, particularly to the head and tail of volume 1 which has slight loss. Inside, the works are in good, bright condition, with a touch of darkening / foxing to the pages. Slight worm damage (not affecting text) to one volume. Discrete previous owner's stamped ex libris to the verso of the end paper in each volume. An anonymous Paris reissue of the 1711 critical edition of Rabelais, written by Le Duchat and La Monnoye. This edition by Pierre-Charles Jamet and Thomas Gueulette, augmented with personal notes and comments. (vol 1). [3] ff., lii-388 pp., [4] pl. engrav, [1] dep. map; (Vol II). [2] ff., xvi-331 pp.; (Vol III). [2] ff., xxviii-334 pp.; (Vol IV). [2] ff., lxxii-358 pp.; (Vol V). [2] ff., xx-274, [2] ff, 183 pages. 165 by 105mm (6œ by 4Œ inches). .
Précieux exemplaire relié à l’époque aux armes d’Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu. Amsterdam, chez Henri Bordesius, 1711.Ensemble 6 tomes reliés en 5 volumes in-12 illustrés d’un frontispice, d’un portrait de l’auteur, de la carte dépliante du Chinonais et de 3 planches dépliantes dans le tome 1. Complet. Reliés en veau glacé fauve de l’époque, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs finement ornés, pièces de titre de maroquin brun, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque.160 x 98 mm.
« Première édition critique et commentée de Rabelais ; elle a été donnée par Le Duchat, en collaboration avec La Monnoye. »Tchemerzine, V, 319 ; Plan n°133.Elle est précédée d’une préface de Le Duchat et d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome 6 comporte en outre un alphabet en 67 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres.L’édition est ornée d’un portrait de l’auteur gravé par W. de Broen, de 4 estampes dépliantes, dont une grande carte du Chinonais (285 x 207 mm), une représentation de la Devinière (210 x 158 mm), une gravure de la Chambre de Rabelais (175 x 158 mm) et une gravure dépliante représentant l’extérieur de la Devinière et le jardin, ainsi que d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille.L’exemplaire comporte bien les remarques de premier tirage avec le frontispice et le portrait de l’auteur signés par de Broen.Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées.Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette première édition critique illustrée des Œuvres de Rabelais, relié à l’époque en veau fauve glacé aux armes d’Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1631-1715).Armand-Jean de Vignerot du Plessis, prince de Mortagne, duc de Fronsac, duc de Richelieu, par substitution aux nom et armes du cardinal dont il était le petit-neveu par les femmes, et le filleul, était le fils aîné de François II, marquis de Pontcourlay, gouverneur du Havre, et de Marie-Françoise de Guemadeuc. Né au Havre le 3 octobre 1631, il entra d’abord dans l’Eglise et reçut l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, dont il se démit ensuite pour devenir général des galères en janvier 1643, lieutenant général pour le Roi sur les mers du Levant, gouverneur du Havre à la mort de son père en 1646, et duc et pair de France à la même date : il se démit de sa charge de gouverneur des galères en juillet 1661, fut nommé chevalier d’honneur de la Dauphine en décembre 1679, fonction qu’il remplit jusqu’en janvier 1684, et fut créé chevalier du Saint-Esprit en juin 1691. Il mourut le 10 mai 1715, âgé de 83 ans, après s’être marié trois fois : le 26 décembre 1649 avec Anne Poussart du Vigean, première dame d’honneur de la reine ; le 30 juillet 1684 avec Anne-Marguerite d’Acigné ; et le 20 mars 1702 avec Marguerite-Thérèse Rouillé de Meslay, veuve du marquis de Noailles. Il avait hérité de la bibliothèque du Cardinal qu’il légua à la Sorbonne, selon le vœu de ce dernier.
Reference : LCS-18412
«Un rire des dieux, suprême, inextinguible…» Claudel. Les Œuvres de M. François Rabelais Docteur en Médecine. Dont le contenu se voit à la page suivante. Augmentées de la vie de l’Auteur & de quelques Remarques sur sa vie et sur l’histoire. Avec la Clef & l’explication de tous les mots difficiles. Tome I. M.DC.LIX (1659). Le faux-titre, en noir, porte : Rabelais M.DC.LXIX. (1669). Le titre du premier tome est imprimé en rouge & noir. Celui du second, en noir, ne porte que ces lignes: Les Œuvres de M. François Rabelais, Docteur en Médecine. Tome II. m.dc.lxix (1669). 2 volumes grand in-12 : I/ (12) ff., 490 pp. mal ch. 488, (5) ff.; II/ 459 pp., (9) pp., 1 figure p. 347, qq. mouillures marginales. Plein maroquin rouge, plats ornés d’un encadrement à la Duseuil, dos à nerfs orné, coupes décorées. Reliure de l’époque. 157 x 87 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais parue au XVIIe siècle. «Jolie édition imprimée avec des caractères elséviriens, mais que nous croyons sortie des presses d’un imprimeur de Bruxelles. C’est bien certainement une copie de celle de 1663, dont elle reproduit le texte page pour page et presque toujours ligne pour ligne. Par suite d’une faute typographique, le frontispice du premier volume porte la date m.d.lix, tandis que sur celui du second volume se lit la date m.d.lxix, qui doit être la véritable, puisqu’il se trouve des exemplaires dans lesquels l’erreur a été rectifiée; et dont les deux titres sont de 1669. – Le premier volume a 12 ff. préliminaires, 488 pp. et 5 ff. pour la table. Les pages 215 et 216 sont répétées de même que dans l’édition de 1663. Le second volume contient 459 pp., la table occupe 7 pp., et la Clef du Rabelais, laquelle ne se trouve ni dans l’édition de 1663, ni dans les réimpressions qui en ont été faites en 1666, en 1675 et en 1691, est renfermée en 2 pp.» (Brunet, IV, 1059). «Dans le Bulletin du bibliophile de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzévir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous paraît avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées, sur mauvais papier. On en trouve d’autres, sous la même date, & l’indication: A Bruxelles, chez Henri Frix, vis-à-vis la Madeleine, & Amsterdam, Adrien Moetians, à la Librairie Française; d’autres encore, portant les dates 1721, 1724 & 1734, à Bruxelles, chez Nicolas Langlois, proche la Madeleine.» (P. P. Plan, Bibliographie rabelaisienne). Dans toutes ses œuvres, l’homme doit se faire coopérateur avec Dieu. Cette morale de l’effort et la confiance en la grâce de Dieu s’opposent à la doctrine de la prédestination de Calvin, que condamne Rabelais, et à l’athéisme que le positivisme du début du siècle, effarouché par les plaisanteries sur la religion, pourtant de tradition monacale, a voulu voir en Rabelais. Par-delà cette quête de soi-même, cette propédeutique de la connaissance symbolisée par le voyage du Quart Livre, l’œuvre de Rabelais est aussi une dénonciation violente de tous les vices sociaux, une satire des conformismes: critique des moines, des pèlerinages, de la confession, des cultes des saints à la suite d’Érasme; critique des vices de la papauté dans l’épisode des Papimanes ou de l’île Sonante; critique des sorbonnards des sophistes; de la justice. Elle est aussi traité pratique de pédagogie, véritable institution du prince, utopie sociale avec l’harmonie des thélémistes. Séduisant exemplaire finement relié en maroquin rouge de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.