Berger-Levrault, coll. "Les grandes vies aventureuses" 1930 1 vol. broché in-12 (190 x 122 mm), broché, couverture illustrée, 237 pp., bibliographie. Dos bruni et ridé, sinon bon état général. Bande de l'éditeur conservée.
Reference : 59765
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Exemplaire conservé dans son vélin de l’époque. Paris, por Gilles Robinot, 1611. In-8 de (8) ff., 475 pp. (la dernière mal chiffrée 47). Vélin souple, titre manuscrit au dos. Reliure de l'époque. 160 x 107 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/04/CERVANTES.mp4"][/video] Première édition de Galatea imprimée en dehors de la péninsule ibérique et seconde édition, très rare de la première œuvre de Cervantès, la seule que l’on puisse espérer trouver sur le marché. L’originale de 1585 est encore plus rare que la première de Don Quichotte, parue en 1605, Cervantès étant alors un écrivain inconnu. Galatée est un roman pastoral en prose et en vers. «L’imagination de Cervantès nous offre un monde de beauté idéale qui prend le nom et le visage de Galatée: mais c’est un monde dont l’essence secrète est l’amour, inclination naturelle qui nous exalte et nous entraîne. Les bergers Elicio et Erastro, tous deux épris de la «sin par Galatea», chantent à l’envi leur amour pour la belle pastourelle, gloire du Tage, laquelle, destinée par son père à épouser un riche berger portugais, se promet au contraire à Elicio, si ce dernier l’aide à se soustraire à la volonté paternelle. Platonisme emprunté à Léon l’Hébreu, élégances à la Bembo et à la Castiglione, prédilection pour la préciosité et la complication des sentiments sont les caractéristiques de Galatée, qui est encore tout imprégnée du goût baroque. Ce livre demeura cher à Cervantès; il lui donna une place à part dans le fameux examen de la bibliothèque de Don Quichotte et annonça même, dans la dédicace des Travaux de Persile et de Sigismonde au comte de Lemos, qu’il donnerait une suite; enfin, à son lit de mort, il se promettait encore de le terminer si un miracle lui conservait la vie.» Depuis le début des relevés de ventes publiques internationales (A.B.P.C.), il n’est passé aucun exemplaire de l’édition de 1585 sur le marché et seulement un exemplaire de la seconde édition en vélin de l’époque, vendu par Sotheby’s New York en 2000. Précieux exemplaire de l’œuvre préférée de l’auteur, conservé dans son vélin de l’époque.
Paris Defer de Maisonneuve 1793
Grand in-4 (357 x 273 mm), demi vélin crème rigide, coins, dos lisse orné de fleurons noirs, non rogné (relié vers 1850). Premier tirage, illustré de 4 figures de Nicolas Monsiau gravées sur cuivre par Colibert et Cazenave et imprimées en couleurs à la poupée. Exemplaire sur grand papier avec les figures avant la lettre. Les trois premiers Livres sont une imitation du premier ouvrage de Cervantès, le dernier est d'invention. Contient "Vie de Cervantes" et "Des Ouvrages de Cervantes". (Quelques défauts d'usage, quelques pliures et légères rousseurs, déchirure marginale au bas de la p. 3.) // Tall 4 (357 x 273 mm), three-quarter cream hard vellum, smooth spine tooled with black flowerets, uncut (bound around1850). First printing, illustrated with 4 plates by Nicolas Monsiau engraved on copper by Colibert and Cazenave and printed in colours "à la poupée". Large paper copy, with the engravings before the lettering. The first three parts are an imitation of Cervantès first work, the last one is invention. Contains "Vie de Cervantes" and "Des Ouvrages de Cervantes". (Some defects of use, some foldings and light spots, marginal tear on bottom of p. 3.)
«Don Quichotte» relié pour la Princesse de Lamballe, l’amie intime et dévouée de la reine Marie-Antoinette, en éclatant maroquin vert de l’époque. En Haia por P. Gosse y A. Moetjens, 1744. 4 volumes in-12 en plein maroquin vert, triple filet doré encadrant les plats, armoiries dorées de la princesse de Lamballe au centre, dos à nerfs ornés, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 157 x 95 mm.
«Don Quichotte» relié spécialement pour la Princesse de Lamballe (1749-1792) l’amie intime de la reine Marie-Antoinette, vers l’année 1775, en maroquin vert avec une sélection de vingt figures d’après Coypel gravées par Folkema, Fukke et Tanje, les exemplaires ordinaires comptant un portrait et 24 figures. Don Quichotte, chef-d’œuvre de la littérature mondiale, fut écrit probablement entre 1598 et 1604. La première partie fut publiée en 1605. Dix ans plus tard, en 1615, parut une deuxième partie qui est en quelque sorte l'illustration, l'interprétation et la conclusion définitive de la première. Selon ce que Cervantès nous déclare lui-même dans le Prologue de la Ire partie, son but a été d'écrire un roman de chevalerie, capable de se détacher de tous les autres largement répandus à cette époque. « Le roman est issu, à l'origine, d'une inspiration polémique contre les livres de chevalerie dont il devait prendre tout simplement le contre-pied sous la forme d'une imitation ; mais il s'est transformé, petit à petit, en une représentation poétique et sincère d'un monde de plus en plus vaste et complexe, au sein duquel agit une force analogue à celle qui explique la vie individuelle et la vie universelle, l'histoire humaine et son devenir perpétuel. Pour Cervantès, cette force se manifeste essentiellement sous trois aspects, facettes d'un même prisme : d'un côté, la générosité et la grandeur morale de Don Quichotte ; de l'autre, le réalisme et l'égoïsme pratique de Sancho Pança ; mais ces deux modalités de l'action, apparemment inconciliables, profondément contradictoires, cèdent le pas devant le mystérieux attrait d'un idéal de beauté qui, s'il ne triomphe, du moins survit aux déceptions, donnant un constant démenti à l'affligeante réalité. Mais cet idéal, quel est-il ? La réponse ne peut être qu'obscure ; sinon que, profondément enraciné dans l'homme, le pouvoir lui a été donné de se dépasser; et plus particulièrement pour ce qui est de Cervantès, ce dépassement se réalise dans l'œuvre d'art où il trouve un champ d'action propre à l'exercice de son talent. En face de cet univers poétique que son imagination installe dans la réalité, Cervantès est amené à éprouver un sentiment de charité qui adhère, avec une indulgence bienveillante, à toutes les formes dans lesquelles l'amour se réalise : sorte d'inspiration d'un genre naturel qui entraîne l'ensemble des hommes dans son sillage. Et même au sein de sa hâte pleine d'angoisse, c'est vers une vie contemplative qu'il nous conduit. Ainsi grâce à ce sentiment de charité, tous entrent dans le sillage lumineux des aventures incroyables de Don Quichotte : l'œuvre entière est comme enveloppée d'un sourire immatériel et translucide, qui laisse percer secrètement une inépuisable richesse d’humanité et d’expériences réellement vécues. La magie de ce sourire, en conférant au récit un caractère inimitable, a assuré à Cervantès une renommée triomphale.» Précieux exemplaire revêtu de fraîches reliures en maroquin vert vers l’année 1775 aux armes de la princesse de Lamballe, l’une des provenances les plus rares et émouvantes de l’Ancien Régime. Ernest Quentin-Bauchart (Les Femmes bibliophiles de France – Paris 1886) ne cite que 6 ouvrages reliés aux armes de cette princesse et insiste sur leur très petit nombre et leur médiocre condition habituelle: « Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, naquit à Turin le 8 septembre 1749. Elle était la quatrième fille de Louis-Victor de Savoie-Carignan et de Christine- Henriette de Hesse-Rhinfelds-Rothembourg, sa femme, grand'tante du roi de Sardaigne. Bientôt l’amitié la plus tendre unit la reine à la princesse. Nous n’en voulons d’autre preuve que cette lettre touchante, écrite par Marie-Antoinette à la mort de la princesse de Carignan: « J'ai appris avec une bien vive douleur, ma chère Lamballe, la mort de votre bonne mère à qui vous gardiez si grande tendresse et respect, j'ai pleuré de votre lettre, je connoissois toutes les vertus de la princesse de Carignan, ma douleur s'en augmente, c'est un poids trop fort à supporter pour vous et pour ceux qui vous aime, mon amie il me tarde de vous voir et de meler mes larmes avec les votres, car il nia pas de consolation pour un parreil désespoir et je ne peu que pleurée avec vous et prier Dieu. Nous parlions tout à l'heure de vous le roy et moi et nous déplorions la triste destinée qui poursuit une ange telle que vous si bien faitte pour appeler le bonheur autour delle et si digne de le gouter, mais votre touchante résignation est au-dessus de vos maux et l'amitié du bon M. de penthiévre et la notre vous reste, nous voudrions que cela put adoucir un peu lamertume de vos chagrins. Adieu ma chère Lamballe, je vous embrasse du meilleur de mon cœur comme je vous aimerai toute ma vie. Marie-Antoinette le roy entre et veut vous ajoutter quelques mots.» Un mot, un seul, Madame et chère cousine, mais un mot du fond du cœur. Vous savez combien nous vous aimons, que Dieu soit avec vous. Louis. Madame de Lamballe était en Allemagne quand elle apprit l’arrestation de la famille royale à Varennes. N’écoutant que les inspirations de son cœur, elle rentra à Paris le 14 novembre 1791, malgré les instances de la reine, qui la suppliait d’attendre: « Non, je vous le repette, ma chère Lamballe, ne revenez pas en ce moment ; mon amitié pour vous est trop alarmée, les affaires ne paraissent pas prendre une meilleure tournure malgré l'acceptation de la Constitution sur laquelle je comptois. Restez auprès du bon Monsieur de Penthièvre qui a tant besoin de vos soins ; si ce n’étoit pour lui il me seroit impossible de faire un pareil sacrifice, car je sens chaque jour augmenter mon amitié pour vous avec mes malheurs ; Dieu veuille que le temps ramenne les esprits ; mais les méchants répandent tant de calomnies atroces, que je compte plus sur mon courage que sur les évènemens. Adieu donc, ma chère Lamballe, sachez bien que de près comme de loin, je vous aime et que je suis sure de votre amitié.» Marie-Antoinette. La princesse, après avoir partagé pendant quelques jours, la captivité de la reine au Temple, fut enlevée la nuit et transférée à la Force. C'était son arrêt de mort. «Les livres de Madame de Lamballe sont en très petit nombre et leur condition est médiocre.» (Ernest Quentin Bauchart. Les femmes bibliophiles de France). Exceptionnel exemplaire, de toute rareté, du Don Quichotte de Madame de Lamballe conservé dans ses reliures armoriées en éclatant maroquin vert de l’époque.
Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Bruxelles, Roger Velpio et Huberto Antonio, 1614. In-8 de (8) ff., 616 pp., pte. mouillure ds. la marge inf. d’une dizaine de ff. Vélin souple ivoire, dos lisse muet, traces d’attaches, petit manque au bas du second plat. Reliure parlante de l’époque. 172 x 105 mm.
Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Composées entre la première et la seconde partie de Don Quichotte, les Nouvelles exemplaires représentent le monument le plus achevé de l'œuvre narrative de Cervantès. Le recueil se compose de 12 nouvelles : « La petite gitane », «L’amant généreux », «Rinconète et Cortadillo », « L’espagnole anglaise », « Le licencié Vidriera », « La force du sang », «L’illustre servante », « Les deux jeunes filles », « Cornelia », « Le mariage trompeur », «Lecolloque des chiens », « La fausse tante ». Toutes ces Nouvelles ou Contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre, brodé des perles rares des « entremeses », sorte de sketches alertement troussés qui évoquent avec une étrange résonance psychologique et une amère gaieté une société en dissolution. « Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici - pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés esthétiques entièrement nouveaux, dont il est l’initiateur ; grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages ; point de notations qui ne soient déduites, et toujours avec bonheur, de la situation elle-même ; la peinture est sobre, juste ; le style, brillant et précis ; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples ; tour à tour tragique et comique ; dans certains récits où s’affrontent les instincts élémentaires de la vie - et qui comptent parmi les meilleurs, - on assiste à la naissance d'une poésie brutale et cependant jamais vulgaire ; car si rien n’échappe au regard pénétrant de l’auteur, rien non plus qui ne soit évoqué avec amertume : mais constamment ce sourire ironique, légèrement résigné, et, somme toute, bienveillant, où s’exprime un amour malheureux mais attentif des hommes. » La rareté des toutes premières éditions des Nouvelles de Cervantès est légendaire et soulignée à juste titre par les bibliographes. Brunet mentionne ainsi qu’en 1828, Salva ne connaissait qu’un seul exemplaire en Espagne de la première édition de 1613. Le bibliographe cite seulement 2 autres exemplaires. La seconde édition est considérée « comme presque aussi rare et aussi recherchée que la première». La troisième imprimée à Pampelune en 1614 présente la même rareté. Brunet répertorie ensuite cette présente édition imprimée à Bruxelles en 1614 et ne cite que 2exemplaires: les exemplaires des bibliothèques Hibbert et Heber. Précieux et bel exemplaire de cette édition précoce des nouvelles de Cervantès, de toute rareté en séduisante et rarissime reliure parlante de l’époque portant les lettres majuscules «V» en bas du premier plat et «L. D. B.» en queue du second plat.
LES EDITEURS FRANCAIS REUNIS. JANV-FEV 1956. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 220 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Pierre VILAR :Le temps du QuichotteMartin Andersen NEXO :Cervantès et Don Quichotte..CERVANTES :Le vieux Soldat. Denis RIEU :Cervantès, la guerre et la paix. Jacques REBERSAT:Réalisme et Réalité ..Françoise MARTORELL :Le rire de Cervantès .A. CHTEIN :Don Quichotte en U.R.S.S. ..Ion FRUXZETTI :Cervantès en RoumanieQuelques repères biographiquesYvan NOE :& De père en fils (nouvelle).Herald HAUSER :Où était l'Allemagne (extrait)Poèmes Bengali :Francis JOURDAIN :D’un Haïdouck René JOUGLET :Des Moscovites et de la sécurité Louis de VILLEFOSSE :Le Tocsin (roman, fin)Attila JOZSEF :( „ ,Gyula ILLYES :j Poemes ..CHRONIQUESMichel ZERAFFA :Roman et Afrique du Nord ..Pierre GAMARRA :Les livres nouveaux..G. ROGER :« Français Elémentaire » ?Non ..Jean MALRIEU :L'histoire de Jeanne .Janine BOUISSOUNOUSE :Le Cinéma .Frédéric ROBERT :La Musique ,Louis DUREY :Les Disques Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues