‎DELVAU (Alfred).‎
‎Le Fumier d'Ennius.‎

‎Fumier d'Ennius. Alfred Delvau EO frontispice de Léopold Flameng 1865 ( rare)‎

‎Alfred Delvau, né le 7 avril 1825 à Paris où il est mort le 3 mai 1867, est un journaliste et écrivain français. Fils d’un maître-tanneur, il se lança très tôt dans le journalisme en écrivant dans La Réforme à partir de 1846, puis dans le Triboulet et La Canaille. En 1848, il fit ses débuts d’écrivain avec Grandeur et décadence des grisettes. Après la Révolution de février, il fut le secrétaire particulier d’Alexandre Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur, dont il était le protégé et auquel il consacra une brochure, Ledru-Rollin. Sa vie politique. Il était avec Chassin, Vallès, Ranc, et Rambert, un des meneurs de la jeunesse républicaine qui manifesta, en mars, contre la nouvelle interdiction du cours de Michelet au Collège de France. Avec Auguste Poulet-Malassis et Antonio Watripon, tous deux employés, comme lui, au ministère de l’Intérieur, il fonda, en juin, l’Aimable faubourien. Journal de la canaille. C’est avec ces deux amis que, le 23 juin, il se rendit place de la Sorbonne, au rassemblement de la batterie d’artillerie de Watripon, et y trouva une barricade. Il gagna la rue du Cloître-Saint-Benoît par la rue des Mathurins où il franchit une barricade en construction. Le combat, commencé à 4 heures de l’après-midi, se continua toute la nuit et il fallut le canon pour débusquer les insurgés des barricades de la rue des Mathurins. Delvau lança alors seul l’éphémère Conspiration des poudres, journal fulminant, qui n’eut qu’un numéro. Désargenté, au mois d’août 1848, il sollicita des secours auprès du ministre de l’Instruction publique : « La Révolution de février m’avait arraché à la misère ; un changement de ministère va m’y replonger : l’emploi que j’occupais au Ministère de l’Intérieur m’a été enlevé. Ne dérangez pas mes petits cochons, S. V. P.- Ma serrure a un rat (nocturne à deux voix).- Miss Fourchette. - Miss Frigioni. - Les bijoux indiscrets. - Les deux Balagny. - La première maîtresse. - La Cabaret du Pot-au-Lait. - Les Cocottes de mon grand-père. - La Forêt noire. - Ce que disent les lèvres et ce que pense le coeur. - Voyage de Circumlocomotion à la recherche de feu Arouet de Voltaire. - Miss Fauvette. - Les gasconnades de l'Amour. - Mille e tre. - La monnaie à deux sous en pièces de six francs. - La carpe de Bilboquet. - Mon dernier article. Édition originale très rare. Bien complète de l'eau-forte en frontispice de Léopold Flameng vol relié demi cuir, dos à nerfs, in-8, 180x110, 315pp Paris Librairie Achille Faure 1865 ref/47‎

‎Le Fumier d’Ennius. Avec une eau-forte de Léopold Flameng.‎

‎Paris, Achille Faure, Paris, Achille Faure1865 ; in-12, demi-maroquin vert, coins, dos à nerfs et fleurons dor., tête dor., non rogné. VII pp., 315 pp. - Frontispice à l’eau-forte de L. Flameng.ÉDITION ORIGINALE dédiée au journaliste et écrivain Alphonse Duchesne (1825 - 1870), son confrère et collaborateur pour Les Lettres de Junius en 1862. Recueil de nouvelles et chroniques (la plupart concernant Paris et les mœurs parisiennes) que l’auteur, dans sa dédicace, estime “le meilleur de tous ceux que j’ai publiés jusqu’ici”. Cette dédicace à son “complice” est une profession de foi : “J’ai beau, comme Voltaire, ajouter chaque soir à mon Pater : “Mon Dieu, délivrez-moi de la rage de faire des livres !”, je m’obstine à en écrire un nouveau tous les six mois, à mon grand dam et regret, car je ne suis pas plus avancé que devant, n’ayant jamais pu acquérir le saporis publici sermo indispensable à quiconque veut faire sa fortune en même temps que sa réputation. Riche ? Peu me chaut ! J’aime les lettres d’un amour enthousiaste et désintéressé, non pour l’argent qu’elles font gagner aux “malins” mais pour les voluptés qu’elles procurent aux délicats, et j’ai depuis longtemps renoncé à l’espoir d’être propriétaire de quoi que ce soit au monde. Célèbre ? Cette chimère m’a tenté, je l’avoue ; j’aurais voulu émerger de la foule et de l’obscurité, donner à mon nom plébéien un éclat passager - une fulgurence d’étincelle - et je n’ai pu avoir même la plus petite niche au Panthéon-Nadar. J’en ai pris mon parti. D’ailleurs, les lettres consolent de tout, des méprises du cœur et des déceptions de l’orgueil ; je n’aspire plus aujourd’hui qu’à l’oubli et au repos...” Déclaration d’un homme âgé de 40 ans à peine ! Exemplaire bien relié à l’époque.‎

‎Le fumier d'Ennius‎

‎Achille Faure, Paris 1865, 11,5x18,5cm, relié.‎

‎Edition originale. Reliure en demi basane bleue, dos passé à cinq nerfs comportant de petites traces de frottements sans gravité, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Ouvrage ilustré, en frontispice, d'une eau-forte originale de Léopold Flameng. Quelques petites rousseurs sans gravité. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

‎Le Fumier d'Ennius. Avec une eau - forte de Léopold Flameng.‎

‎Paris, Achille Faure, Paris, Achille Faure1865 ; in-12, demi-maroquin bleu, coins, tête dorée, couverture bleue imprimée. (Relié vers 1900) VII pp., 315 pp. - Frontispice de L. Flameng gravé à l’eau-forte.ÉDITION ORIGINALE. Alfred Delvau dédie son livre, “le meilleur de tous ceux que j’ai publiés jusqu’ici” à son ami Alphonse Duchesne. Le journaliste poète A. Duchesne (1825 - 1870) avait rédigé en collaboration avec Delvau Les lettres de Junius parues en 1862.Ce livre devait d’abord paraître chez Delahaye. Flameng a gravé deux fois le frontispice. Il s’agit ici de la deuxième gravure, plus affinée que la première et présentant en plus quelques personnages nouveaux ainsi qu’un chien. À ce sujet, voir. Oberlé Poulet-Malassis n° 410 - Fonds français n°123 - Beraldi 437. Bel exemplaire bien relié, avec la couverture.‎

‎Le fumier d'Ennius. Avec une eau-forte de Léopold Flameng. ‎

‎Paris, (Crété à Corbeil pour) Achille Faure, 1865, in-8°, IV avec une eau-forte de L. Flameng (détachée) + VII + 315 p. + 2 p., reliure en demi-chagrin rouge originale, charnière supérieure légèrement fendu, dos à 5 nerfs orné aux petits fers, tête dorée.‎

‎Léopold Flameng, né à Bruxelles (1831-1911) fut un excellent buriniste. Connu pour ses eaux-fortes d'après Delacroix, Ingres, Léonard de Vinci et Rembrandt (Bénézit, IV/391). ‎