Charpentier et Fasquelle 1920 1 vol. relié in-8, demi-chagrin aubergine, dos à un large nerf, couvertures et dos conservés, tête dorée, 312 pp. Véritable édition originale (parue avant l'édition in-12) de ces poèmes célébrant la vie dissipée du noctambule, la bonne chère et les spiritueux avec l'étonnant recueil de 7 pièces intitulé "Five o' clock absinthe". Tirage limité à 1000 exemplaires numérotés (après 30 hollande). Légère usure des mors, petite trace de mouillure en bordure inférieure des derniers feuillets. Sinon très bon exemplaire.
Reference : 14562
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M. Henri Vignes
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Raoul PONCHON La Muse au Cabaret Paris, Eugène Fasquelle, Éditeur, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1920 232mm x 151mm 312 pp Édition originale du premier ouvrage de l’auteur, le seul paru de son vivant. Tirage total limité à 1000 exemplaires numérotés, un des 30 sur Hollande, premier papier, ici le n°24. Belle reliure demi-maroquin à coins cerise signée Ad. Lavaux, dos à 5 nerfs, auteur, titre et date frappés or, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui assorti. Reliure, couvertures et pages intérieures en superbe état. Exceptionnel exemplaire enrichi : De cinq lettres autographes signées de l'auteur adressées à son ami Aspol, intéressantes, drôles, savoureuses, émouvantes, où il est question de sa villégiature dans la maison de vacances de Jean Richepin, son ami poète avec qui il formera, accompagnés de Maurice Bouchor, le groupe “les vivants”, de pêche, de jardinage, de gastronomie, de vin et d’Armagnac bus avec une modération discutable, de sa détestation de la Méditerranée comparée aux côtes bretonnes, de poésie… Dont une ornée d'un petit dessin de sa main, représentant l’auteur sur son lieu de vacances, dégustant un roquefort que lui a offert Aspol, le destinataire de la lettre. Il décrit ce dessin comme suit : “Le roquefort en question est arrivé ici en merveilleuse santé. Il faudra qu’un de ces jours je le chante sur la lyre [...] Le petit croquis ci-dessus me représente mangeant du Roquefort en bord de la mer” De la livraison des Hommes d'aujourd'hui que Paul Verlaine a consacrée à Raoul Ponchon (n°400, 1892), offerte par l’auteur à Aspol, il écrit d’ailleurs dans l’une des lettres : “Je vous envoie ma biographie par Verlaine. Vous savez n’en croyez pas un mot. Ce sont là jeu de poètes.” Et enfin, de quelques miettes de son tabac sous mica Quelques extraits des lettres : “Que vous dirais-je, ami, de nouveau ? Le nouveau ne pousse pas dans mon jardin, mais seulement du persil. Ne me suis-je pas mis à bêcher la terre ? Parfaitement; tout le persil mangé dans la maison est cultivé par moi. Tous les maquereaux sont pêchés par Richepin et ses enfants, tout le fromage est votre œuvre. Le temps se passe ainsi à pêcher à manger à cultiver la terre. Nous avons aussi des livres, des bêtes, du papier à salir, de quoi fumer, de quoi boire, Fichtre ! De la mer, de la bonne air, de l’appétit et du sommeil, et du soleil.” “Ah ! Que l’on est loin ici de la cuisine des Ambassadeurs ! Veut-on une omelette - par hasard - à l’ognon (sic) ? Et bien nous prenons d’abord les oeufs de nos poules. Puis les ognons de notre jardin [...] Nous est-il indispensable de manger quelques petits homards ? Soles, rougets, bars, barbus, maquereaux, nous n’avons qu’à les appeler, ils viennent à l’instant même [...] Veut-on chasser, pêcher, peindre, rêver, ? On rêve peint pêche…” Raoul Ponchon ne dédaignait pas l’assiette, mais a toujours proclamé la supériorité de la bouteille sur les casseroles. Ses amitiés, liées au fil des années, partageaient son goût de la dive bouteille, comme par exemple le poète Paul Verlaine. L’aphorisme suivant est connu de tous mais peu savent que Ponchon en est l’auteur : “Quand mon verre est vide, je le plains ; quand mon verre est plein, je le vide” “Il faudrait avoir une misérable âme de végétarien pour rester indifférent aux charmes de ce confrère saucisson, et n’être que le dernier des buveurs d’eau pour ne l’arroser point avec ce Laverdasse et ce Pontet-Canet” “merci de m’avoir indiqué la maison Marqueyssat de Mérac, qui m’a adressé un deuxième échantillon d’Armagnac. Cela fait tout à fait mon affaire. Ils sont bons tous les deux. J’ai choisi le moins cher, à cause de mes pauvres ressources, et je n’en ai commandé que 12 litres” “Votre vin de Mérac le plus piqué m’apparaît comme le nectar des dieux. Où sont nos vieux jéroboams ? En revanche j’ai un cognac de 1860 qui est une simple merveille et qu’on m’a laissé à garder comme la maison. Jamais cognac n’aura été mieux gardé : Je vais le boire jusqu’au dernier litre pour lui conserver un père !” “C’est du bon vin qui me manque le plus maintenant, où m’adresser ? En attendant j’en bois du médiocre.” “La maison louée par Richepin est à un jet de salive de la mer, isolée de toutes vagues humanités, dirait Thailade. C’est merveilleux ! Vous allez me dire, “et la Méditerranée ? Qu’en faites-vous ?” La Méditerranée, mon cher ami, c’est de la fouterie de pauvre.” Ponchon publia dans Le Courrier français (1887-1907) puis dans le journal La Gazette rimée dans laquelle il commentait les événements contemporains. Il fut plus que réticent à la publication en recueils de ses gazettes rimées hebdomadaires. Il se considérait comme un petit rimailleur du quotidien, indigne d’une publication officielle. Malgré cela, et malgré lui, parurent de lui ce recueil de ses poèmes, seul livre publié de son vivant, il avait 72 ans. La Muse au Cabaret, chef-d'œuvre de Raoul Ponchon, dédié à ses amis Jean Richepin et Maurice Bouchor, avec lesquels il a constitué le groupe des Vivants. “Il continue dans ce recueil la grande tradition des poètes libertins du XVIIème siècle, Régnier, Saint-Amant, tous amateurs de bonne table et de bon vin. Mais Ponchon, qui a aussi fréquenté les Parnassiens, sait unir, à la bonhomme parfois triviale des thèmes un raffinement poétique et une sensibilité très originale” (Oberlé, Les Fastes de Bacchus et de Comus, 418) Rare exemplaire en tirage de tête parfaitement établi par le relieur Adrien Lavaux. Raoul Ponchon était considéré à son époque comme un très grand poète bachique et, à la date du 31 octobre 1924, il devenait membre de la très célèbre et réputée Académie Goncourt. Léon Daudet, membre fondateur des « Dix », écrivait pour l’occasion : Avant-hier, à deux heures de l’après-midi, chez Drouant et à l’issue d’un déjeuner excellent (turbotin rôti, poularde au sel, soufflé au fromage…), Raoul Ponchon a été élu, à une très forte majorité, membre de l’Académie Goncourt. L’histoire naturelle enregistrera qu’un champagne naturel, le blanc de blancs, suivi d’un hermitage empourpré, a célébré l’arrivée parmi nous du chantre immortel des vergers et des vins de France et du détracteur, non moins immortel, des vins suisses. Raoul Ponchon était venu chercher fortune à Paris où il se fit remarquer dans les salons littéraires et dans le milieu journalistique. Il publia, dans le Courrier français (1887-1907) puis dans Le Journal, une gazette rimée hebdomadaire (au total plus de cent cinquante mille vers), dans laquelle il commentait les événements contemporains. Il en tira un florilège d’histoires piquantes réunies dans le volume La Muse au cabaret (1920). Quelques extraits de l’oeuvre de Raoul Ponchon pour terminer : Evitez que l’on assassine ; Les poulets cuits dans la cuisine, Un poulet n’est présentable, que si l’on le découpe à table. Ne me servez pas de hachis, en général ça fourmille de vos rogatons défraîchis. Mangez vos hachis en famille. Voyez comme Dieu fait bien les choses, quelquefois : Le pigeon n’est fameux qu’au temps des petits pois. Si ce bouquet que je vois sur la table est là pour remplacer un plat, qu’il aille au diable. Quand arrive sur la table un morceau d’importance, l’élémentaire tact te prescrit le silence. Une dinde, un pâté, voire un saucisson d’Arles Raoul Ponchon aimait les femmes, et les célébrait à sa manière, façon brève de comptoir : Si les femmes étaient sans fesses, qu’est-ce que nous ferions de nos mains Pauvres humains ?
Paris, Eugène Fasquelle, Éditeur, Librairie Charpentier Et Fasquelle, 1920 Édition originale du premier ouvrage de l’auteur, le seul paru de son vivant. 232mm x 151mm 312 pp Tirage limité à 1000 exemplaires numérotés, ici le n°845 Reliure demi-chagrin à coins bordeaux signée Ad. Lavaux, dos à 5 nerfs soulignés de pointillés dorés, auteur, titre et date frappés or, caissons ornés d’encadrements, de grappes de raisins et de feuilles de vigne dorés, couvertures et dos conservés. Exemplaire enrichi d’un envoi de l’auteur sur le faux-titre et, relié en tête, un amusant et long poème manuscrit signé de 76 vers (4 feuillets chiffrés, écrit au recto) intitulé “Gazette rimée, déjeuner dinatoire”. “Un rata, une véritable orgie, une crevaille de gala (...) plaçant les droitiers à sa droite, les gauchards à sa gauche, éparpillant les balochards”, il y est question de Poincaré, de sanglier, de Barthou, d’un vieux sauternes, de Ribot, de Brisson, d’un vieux grognasson qui n’a pas eu de Clos-Vougeot. Ponchon publia dans Le Courrier français (1887-1907) puis dans le journal La Gazette rimée dans laquelle il commentait les événements contemporains. Un florilège fut réuni dans La Muse au Cabaret (1920) et La Muse Gaillarde (1937). Ce poème autographe n’y apparaît pas. La Muse au Cabaret, chef-d'œuvre de Raoul Ponchon, dédié à ses amis Jean Richepin et Maurice Bouchor, avec lesquels il a constitué le groupe des Vivants. “Il continue dans ce recueil la grande tradition des poètes libertins du XVIIème siècle, Régnier, Saint-Amant, tous amateurs de bonne table et de bon vin. Mais Ponchon, qui a aussi fréquenté les Parnassiens, sait unir, à la bonhomme parfois triviale des thèmes un raffinement poétique et une sensibilité très originale” (Oberlé, Les Fastes de Bacchus et de Comus, 418) Rare exemplaire parfaitement établi par le relieur Adrien Lavaux.
Paris Charpentier et Fasquelle 1920 In-8°, pp. 312, legatura in tela con titolo in oro su tassello al dorso, brossure editoriali conservate all'interno. Edizione in 1000 esemplari numerati, il nostro è il n. 731. L'autore si dedicòi alla pittura e realizzò il catalogo per il salon d'esposizione Poil et Plume, dove erano in mostra suoi dipinti. Frequentava ateliers di pittura, caffè letterari e cenacoli artistici parigini. Amava il vino e la buona tavola. Scrisse circa 150.000 versi, che pubblicava settimanalmente - sul Courrier français (1887–1908), su La Presse (1888–1890), su Le Journal (dal 1897) - in una sua rubrica, in cui si esercitava a commentare in versi l'attualità. Era una causerie amabile, facile da interpretare, una gazette rimée elegante nello stile, ironica, acuta nell'osservare la vita parigina. Parlava di letteratura, di arte, di teatro, di medicina, di finanza. Conobbe lo scrittore Catulle Mendès, il poeta e drammaturgo Jean Richepin, il conte e commediografo Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, il poeta di origine cubana José-Maria de Heredia, Émile Zola, Alphonse Daudet, Édouard Manet, Edgar Degas, il politico Léon Gambetta, l'astronomo Camille Flammarion. Con Maurice Bouchor - poeta, chansonnier e scultore - fondò un cenacolo di poeti bohémiens, il Groupe des Vivant. La Muse au cabaret, 1920, è l'unica raccolta di versi da lui pubblicata in vita.
Paris, aux Editions Rieder, (1938). Un fort vol. au format gd in-8 (243 x 172 mm) de 317 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné ébène à coins, filets dorés portés sur les plats, dos à nerfs orné de filets gras à froid, fleuron figuratif central doré, titre doré, tête dorée sur témoins, couvertures conservées.
Exemplaire revêtue d'une délicate reliure du temps. Un des exemplaires numérotés du tirage sur vélin blanc de cette ''édition recherchée''. (in Carteret). Il s'agrémente - ici en premier tirage - de compositions hors-texte et en couleurs de Lucien Boucher. ''L'oeuvre d'illustrateur de cet artiste particulièrement recherché des écrivains autant pour sa verve que pour sa fidélité à l'esprit des textes, est considérable''. (in Bénézit). ''Esprit sain et ingénu lorsqu'il ouvre les yeux sur le monde, il y constate une telle abondance de spectacles singuliers où se côtoient le fantastique et le comique, qu'il n'a qu'un seul souci : les exprimer''. (in 5.000 dessinateurs de presse). ''Plus célèbre des recueils de Raoul Ponchon. Ce fantaisiste avant l'école fantaisiste, ce poète-biberon à la manière de Saint-Amant, joyeux, bachique, prêt à la satire, rassembla le meilleur de son oeuvre dans La Muse au cabaret. Sans nul doute, voici le recueil le plus important consacré au vin, aux cabarets et aux ripailles''. (in Oberlé). Carteret V, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 159 - Oberlé, Une bibliothèque bachique (pour l'originale de 1920 chez Fasquelle) - Bénézit II, Dictionnaire des peintres, p. 212 - Saint-Martin, 5.000 dessinateurs de presse, p. 98. Dos légèrement passé présentant en outre quelques altérations superficielles. Du reste, très belle condition.
in 8 broché faux-titre,titre,312 pages,non coupé,Eugène Fasquelle 1920 couverture doublée,petits manques au dos réparés,papier jauni(marges)édition numérotée,tirage limité à 1000 exemplaires (n°822)édition originale