Paris chez Guillaume de Luynes, Auguste Hebert, Vve F. Mauger, Vve J. Charpentier 1709 1 vol. relié in-12, basane havane, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre, (8) + 280 pp. (complet avec les feuillets de privilège et de tables reliés en tête). Edition originale posthume de ce recueil de fables, poésies, comédies et contes du chevalier de Saint-Gilles. Une note manuscrite sur la page de garde cite Viollet le Duc dans ses Bibliographies poétiques : "De tous les imitateurs de La Fontaine, Saint Gilles est peut-être celui qui l'a le plus approché. Il est d'ailleurs fort peu connu et aucun biographe n'en a parlé. Il était brigadier de mousquetaires et il mourut capucin..." Reliure postérieure, coins et coiffes usés et mors supérieur un peu fendu en tête.
Reference : 117232
Vignes Online
M. Henri Vignes
La Font Macaire
87120 Eymoutiers
France
05 55 14 44 53
conformes aux usages de la Librairie ancienne et moderne et, pour l'étranger, aux règlements en matière de paiement. Les prix indiqués sont nets, en euros. Frais de port en sus à la charge du destinataire.
Paris, Guillaume de Luynes, Auguste Hébert, Veuve F. Mauger, Veuve J. Charpentier, 1709. In-12 fr (4)-280-(4) pp., maroquin rouge, dos orné à nerfs, triple filet d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Thibaron).
Édition originale de ce recueil renfermant des poésies légères, des chansons, deux comédies et des contes en vers (31 fables et 6 contes).L'auteur, qui était sous-brigadier de la première compagnie des mousquetaires du roi, quitta le service en 1706 et se retira dans un couvent de capucins au grand étonnement de ses amis.« Le chevalier de Saint-Gilles, sous-brigadier de la première compagnie des Mousquetaires du Roi, est un des oubliés et dédaignés du siècle de Louis XIV dont il n'est pas trop téméraire de poursuivre la réhabilitation. Imitateur de Lafontaine dans deux jolis contes en vers intitulés : le Contrat et Vindicio, il ne se tient pas à trop grande distance de Chapelle et Bachaumont dans le voyage à Valognes, que nous remettons au jour. Ses lettres écrites à la Marquise de D**, du 16 Juillet au 16 Septembre 1702, ont la forme, alors à la mode, du Mercure galant. Elles sont au nombre de cinq (...) Chacun des quatre premiers Mercures rédigé partie en prose, partie en vers se termine, selon l'usage de l'époque, par une énigme. Divers objets du costume militaire fournissent les mots de ces énigmes qui sont successivement: la perruque, l'épée, le fusil et le chapeau. Plusieurs passages rappellent un peu Boursault et Cotin. D'autres, il faut aussi l'avouer, sentent leur Mousquetaire et c'est peut-être, pour en faire pénitence, que Saint-Gilles, après la bataille de Ramillies (1706) alla se renfermer dans un couvent de Capucins. Mais en somme, l'ensemble de ce petit Mercure normand a une allure vive et pimpante qui ne manque pas d'originalité. Nous le croyons même assez gai pour faire plaisir aux amateurs de la littérature boulevardière de 1876. Ils y trouveront quelques historiettes joliment racontées, des mots curieux et spirituels et passeront certainement un quart d'heure agréable à le lire (...) Saint-Gilles n'est connu aujourd'hui que de quelques collectionneurs. Puisse la présente réimpression lui donner une nouvelle couche de lecteurs » (Maurice Cohen, Préface à la réédition, Rouen, 1876).Très bel exemplaire.Cioranescu, 60959.