Paris, 1933, in-8, 275pp, broché, Superbe exemplaire de l'édition originale numérotée sur Hollande van Gelder, n° 45/110 275pp
Reference : 87332
Librairie Axel Benadi
M. Axel Benadi
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S.l.n.d., , (1725 circa). Manuscrit in-4 (18 x 24,5 cm) de (2)-290-(8) ff. à 17 lignes par page, portrait gravé de Claude Le Pelletier.NOAILLES (Louis-Antoine de). Mandement de Son Eminence monseigneur le cardinal de Noailles, archevesque de Paris, a l'occasion du miracle operé dans la paroisse de Sainte Marguerite, le 31. may, jour du Saint Sacrement. Paris, Jean-Baptiste Delespine, 1725. In-4 de 22 pp.Les deux pièces reliées en 1 vol. In-4, maroquin noir, dos orné à nerfs, roulette et large dentelle d’encadrement à petits fers sur les plats, tranches dorées (reliure de l’époque).
Éloge posthume, inédit et anonyme du contrôleur général des finances de Louis XIV, Claude Le Pelletier (1631-1711) qui emprunte en guise d’hommage son titre au recueil publié par le ministre d'État dans sa retraite, Comes senectutis (Paris, Mariette 1709). Le panégyrique est suivi de dialogues à visée théologique qui constituent la plus grande partie également anonyme et inédite du manuscrit sous le titre Entretiens sur la Vieillesse et sur la Mort dont les protagonistes sont « le Propriétaire du Jardin, l’Ecclésiastique et le Jeune homme ». L'ensemble des pièces et leurs parties sont formulés dans la table placée en tête de la manière suivante : Conduite de feu Mr. Le Peletier, depuis qu’il fut nommé Contrôleur général des Finances jusques à sa mort ; Extraits des Auteurs sacrés et profanes concernant la vieillesse ; Entretien sur la Communion & l’extrême onction ; Examen de conscience, prières devant et après la confession et la communion. Enfin, relié à la suite du manuscrit la pièce imprimée en 1725 relative au miracle de la paroisse Sainte-Marguerite : Mandement de Mr le Cardinal de Noailles à l’occasion d’une guérison miraculeuse par la présence du S. Sacrement le jour de la fête Dieu. « En dépit d'injonctions répétées du Saint-Siège, le cardinal Louis-Antoine de Noailles (1651-1729) se refusa, pendant plusieurs années, à accepter la bulle Unigenitus. Cette attitude lui valut l'hostilité de Louis XIV qui lui interdit de paraître à la Cour. Le 31 mai 1725, dans la paroisse Sainte-Marguerite, Anne La Fosse retrouve miraculeusement l’usage de ses jambes. Le curé du lieu, Jean-Baptiste Goy, appelant et réappelant, alerte rapidement son archevêque, le cardinal de Noailles. Pris dans les débats et les négociations avec Rome, celui-ci déclare que ce miracle devait « confondre les Incrédules et [donner] la consolation [aux] Fidèles ». À cette occasion, le mandement publié par Noailles est intéressant. En premier lieu, il est une mise au point sur la théologie proche du phénomène. C’est seulement après enquête et vérification des témoins que l’archevêque prononce la validité du miracle, puis il conclut : « Que pourrait donc encore opposer l’incrédulité à des témoignages si irréprochables, & à un fait si notoire & si constant ? » (Olivier Andurand).Ainsi cette dernière pièce reliée à la suite d'un manuscrit dédié à la mémoire de Claude Le Pelletier révèle l’esprit janséniste du recueil et probablement son intention de prosélytisme quand les querelles relatives à Port-Royal furent réactivées au tournant des années 1720.Claude Le Pelletier (1631-1711) a été un des grands serviteurs de Louis XIV. Au cours d’une brillante carrière politique et administrative, il a exercé les plus hautes responsabilités : prévôt des marchands de Paris (1668), conseiller d’État (1673), contrôleur général des finances à la suite de Colbert (1683-1689), ministre d’État (1683-1697), surintendant des Postes (1692-1697). Il démissionna de tous ses emplois en septembre 1697. « La retraite du contrôleur général fut consacrée à rapprocher sa vie laïque de la vie contemplative autant que le permettaient son rang et ses obligations sociales et, dans son esprit, elle devait être une longue préparation à la mort. (…) Même s’il serait abusif de le ranger parmi les zélateurs de Port-Royal, de nombreux indices montrent ses sympathies pour les jansénistes. » (Mathieu Stolle).« Les hommes en place, adhérents de « la secte » – et ils étaient nombreux – savaient généralement se garder de ruiner leur crédit par la manifestation d’opinions et de sentiments de moins en moins admis en haut lieu. Chez eux, le crypto-jansénisme paraît avoir été de règle. (…) Resté profondément attaché aux Bignon, Claude Le Pelletier devait être d’autant plus sensible à leur influence qu’ayant reçu sensiblement la même formation qu’eux, il s’en trouvait très proche par ses sentiments à l’égard de Port-Royal et par son opinion sur les divisions de l’Église. Claude, en effet, avait été élevé au contact étroit de Jérôme Ier Bignon qui l’admit, tout jeune (12 ans), dans son « cabinet » – ou cercle savant – fréquenté par l’élite intellectuelle de la société, puis l’accueillit comme un fils après la mort de son père Louis Le Pelletier. Pourtant, dans son Mémoire sur mes véritables et derniers sentiments sur les affaires de l’Église et de l’État, rédigé vers 1706-1707, le ton parfois très critique du même Claude envers les disciples de Jansen et de Saint-Cyran pourrait laisser planer le doute sur ses sympathies port-royalistes. En fait, voyons là plutôt un discours-type des crypto-jansénistes de l’époque de Louis XIV, tenu précisément au moment où se préparait la destruction de Port-Royal-des-Champs (1709-1710). Si Le Pelletier reconnaît et déplore « la cabale et l’entêtement du parti janséniste », c’est pour mieux stigmatiser l’acharnement de ses adversaires, Jésuites et Sulpiciens en tête, responsables des « persécutions trop violentes » qui s’abattent sur lui. C’est aussi pour souhaiter qu’à l’avenir, le pouvoir choisisse enfin de « battre la mesure au juste », autrement dit de se tenir à un rôle modérateur, en ne se déclarant ni pour les uns, ni pour les autres. On notera en particulier, sous sa plume, cette confidence révélatrice : « Je ne saurais voir assez d’apparence à ruiner entièrement le parti janséniste : et je ne sais même si cela serait bon pour la pureté de la doctrine et les moeurs des fidèles. » (Charles Frostin).Manuscrit inédit qui sous l'éloge d'un grand serviteur de Louis XIV sert la mémoire de Port-Royal au début du XVIIIe siècle.Provenance : Antoine Marie Henri Boulard (1754-1825), notaire, député au Corps législatif (Bibliothèque de feu Mr. A. M. H. Boulard. (1828), Tome IV, n°87 : « Cet ouvrage n’est point la traduction du Comes Senectutis de Cl. Le Peletier, mais un traité nouveau composé dans le même goût, par quelqu’un de la famille de ce magistrat »).Bourgeois André, VI, 5084, 5089 : Deux mémoires historiques de Claude Le Pelletier [Vie de M. le chancelier Le Tellier ; Mémoire de mes véritables et derniers sentimens sur les afaires de l'Église et de l'État]. Publiés avec une introduction et des notes. Thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris, par Louis André (Paris, Alcan, 1906).ANDURAND, Olivier. Chapitre IV. « Dieu a parlé contre cette Bulle » : les miracles dans la querelle de l’Unigenitus In : La Grande Affaire : Les évêques de France face à l’Unigenitus. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017 ; FROSTIN, Charles. Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV : Alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006. Chapitre II. La mise en place d’un réseau de parentèle p. 112 ; Stoll, Mathieu. Chapitre XII. L’esprit Le Peletier In : Servir le Roi Soleil : Claude Le Peletier (1631-1711), ministre de Louis XIV. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.
Bourg-en-Bresse, Jean Tainturier, 1626. In-8 de (14)-1014 pp., basane havane, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure du XVIIIe siècle).
Premier livre imprimé à Bourg-en-Bresse selon Deschamps qui précise : « Nous ne pouvons faire remonter plus haut que 1626 l'imprimerie dans cette ville : Les Épistres d'Ovide, à Bourg-en-Bresse, chez Tainturier, 1626 » (Dictionnaire de Géographie ancienne et moderne).Édition originale des commentaires de Claude-Gaspard Bachet de Méziriac (1581-1638). La suite de l'ouvrage qu'indique la mention de « Première partie » sur le titre, n'a jamais paru. Une deuxième édition sera publiée en 1716 sous le titre Commentaires sur les Épistres d'Ovide. « Rien ne lui fit plus d'honneur que le Commentaire dont Bachet de Méziriac accompagna sa Traduction en vers français de quelques Epîtres d'Ovide. Tous les critiques conviennent qu'il est peu d'ouvrages d'une érudition plus variée et plus agréable. C'est une mine où n'ont pas manquer de puiser tous les auteurs qui ont écrit depuis sur la mythologie. Quoiqu'il vécût dans sa famille d'une manière très simple et très retirée, sa réputation l'avait fait connaître à Paris ; et l'Académie Française le reçut en 1635, quoiqu'absent » (Michaud).Claude-Gaspard Bachet de Méziriac, grammairien et mathématicien français né à Bourg-en-Bresse (1581-1638) enseigna au collège des Jésuites de Milan, avant de se consacrer aux traductions de poètes latins ou de mathématiciens grecs. Il publia en 1612 les Problèmes plaisans et délectables qui se font par les nombres, collection d'astuces arithmétiques et de questions ; sa traduction du grec vers le latin de l'Arithmetique de Diophante (1621) fut à l'origine de la célèbre note de Fermat qui annonçait qu'il avait la démonstration du Dernier théorème. Bachet fut le premier auteur à discuter de la résolution des équations indéterminées par les fractions continuées, à travailler sur la théorie des nombres et à trouver une méthode pour la construction des carrés magiques. Certaines sources accréditées le donnent aussi comme le véritable auteur de l'identité de Bézout. Il vécut une vie confortable à Bourg-en-Bresse et se maria en 1612. Reçu en 1635, il fut un des quarante premiers de l'Académie française. (W.W. Rouse Ball, A Short Account of the History of Mathematics).Très bon exemplaire. Trace de mouillure sur la page de titre. Ex-libris manuscrit : Constant Advocat a lion.Brunet, IV, 291 ; Deschamps, Dictionnaire de Géographie, 227 ; Lachèvre, Recueils collectifs de poésies, II, 251 ; Les Tainturier, imprimeurs-libraires à Bourg-en-Bresse au XVIIe siècle, Centre culturel de Buenc, 1978.
Grenoble, Pierre Verdier, 1624. 3 parties en 1 vol. in-4 de (8)-461-(5) pp. 1 f.bl., vélin souple, titre de l'auteur manuscrit sur le dos (reliure de l'époque).
Seconde édition en premier tirage revue et augmentée de 61 pièces nouvelles dont un supplément à l'histoire du chevalier Bayard.Oeuvres poétiques de Claude Expilly en trois parties respectivement dédicacées à la maîtresse et favorite d’Henri IV Gabrielle d'Estrées (1573-1599) pour la première, François de Bonne duc de Lesdiguières (1543-1626) pour la seconde - les deux datées du 12 mai 1596, année de l'édition originale du recueil, enfin au cardinal de Richelieu pour la troisième et dernière partie datée du 1er août 1622.Chansons, plaintes, stances, odes, élégies, épigrammes, dialogues, mascarades, épitaphes de Claude Expilly (1561-1636) avocat au Parlement de Grenoble mieux connu pour ses brillants plaidoyers, qui d'abord ligueur se rallia après la défaite de 1590 à Lesdiguières et Henri IV dont il reçut plusieurs missions en Languedoc.Exemplaire à grandes marges orné d'un écusson de titre gravé. Ex-libris manuscrit ancien "Guigoux".Des feuillets roussis, feuillet Ggg anciennement restauré avec petite lacération, vélin fripé.Brunet, II, 1136 ; Jean-Paul Barbier, Bibliothèque poétique, IV, n°36.
Paris, Jérémie Périer, 1600. In-12 de (2)-60 ff. maroquin brun, plats avec un encadrement de filets et roulette au pointillé entièrement couverts d'un décor à la fanfare, aux petits fers et fers feuillagés, dos lisse richement orné, roulettes sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale rare avec l'extrait du Privilège du Roy (achevé d'imprimer le 15 janvier 1600).Naissance de la chevalerie et ses différents usages héraldiques suivi d'une étude de l’ensemble de l’armement utilisé par les Français en leurs guerres (description des armures, armes interdites, armes balistiques etc.). Un second traité Origines des Dignités et Magistrats de France fut publié séparément la même année (études sur le Roi,l’ensemble du personnel royal et les dignités nobiliaires). Claude Fauchet (1530-1602) magistrat, humaniste et historien des antiquités et de la langue française, spécialiste de la poésie et de la langue du Moyen Âge, président de Chambre puis président de la Cour des comptes de Paris fut nommé historiographe de France sous le règne d'Henri IV. Exemplaire remboité dans une spectaculaire reliure à la fanfare dont les fers sont à rapprocher de ceux utilisés par Florimond Badier ou Le Maître doreur (Esmerian). Des feuillets légèrements roussis, départ de fentes en tête et en pied du mors supérieur.Provenance : Maurice Burrus (1882-1959) avec deux étiquettes manuscrites à la fin indiquant qu'il a été acquis en 1938 auprès du libraire Arthur Lauria ; ex-libris gravé « Maurice Burrus Député du Ht Rhin. MCMXXXVII ».Saffroy I, 13727.
Genève (Lyon), Jean de Tournes, 1606. Petit in-folio de (8)-1041-(1) pp., veau brun, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Deuxième édition posthume revue et augmentée par les soins de Jean de Tournes dont l'avis aux lecteurs est imprimé en caractères de civilité. L'édition originale a paru en 1561 dédicacée par Claude Paradin (15..-1573) à la Reine Mère Catherine de Médicis. Illustré de plus de 1000 blasons - au moins un par page, « très beaux et parfaitement gravés » sur bois (Saffroy) ; belle marque de l'imprimeur sur le titre imprimé en rouge et noir ; 11 lignes manuscrites à l'encre du temps sur la page 447 qui complètent le blason gravé ; ex-libris manuscrits anciens "Gandelor" sur la garde supérieure et "T. Bernard" sur le titre. Pâle mouillure marginale sur les 4 premiers cahiers sans atteinte au texte. Restaurations discrètes, petites rousseurs. Bel exemplaire.Brunet IV, 358 ; Cartier, Bibliographie des éditions des de Tournes, 727 ; Saffroy, III, 34017.