Paris, 1938, in-8, 275pp, broché, Très bel exemplaire! 275pp
Reference : 69667
Librairie Axel Benadi
M. Axel Benadi
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P., D. Khéladzé, 1933, gr. in-4, br., LIV-236 pp., titre de couv. en rouge et noir, 28 illustrations hors texte, dont 2 portraits (l'un du traducteur, l'autre de l'auteur), une planche en couleurs (Roustaveli présentant son poème à la reine Tamar de Géorgie) et 25 ill. en bistre. (CN18)
Illustrations du peintre hongrois Mihály Zichy (1827-1906).Première édition complète de ce poème écrit au XIIème siècle par le Géorgien Chota Roustaveli (vers 1172-vers 1216), dans une traduction russe de Constantin Balmont (1867-1942), traducteur de Shelley, Calderon, Lope de Véga et autres poètes et prosateurs étrangers.Tirage : 800 ex. (un des 750 ex. sur alfa)Introduction trilingue russe-français-anglais (LIV pp.), dont les pp. XXXI à XLIII en français et les pp. XLV à LIV en anglais. Note de l'éditeur : "Les illustrations qui accompagnent le texte de cette édition russe, appartiennent au célèbre peintre académique Zitchi, et les bordures, les majuscules et les lettres finales reproduisant des échantillons d'ornements de l'architecture géorgienne ancienne - sont empruntées à la plus belle édition de luxe géorgienne, celle de 1888" (p. 43)."Illustrations included in this Russian edition, belonging to the well known artist Zitchi of the Academy, and illuminations representing ancient Georgian architectural ornaments, are taken from the most luxurious Georgian edition of the poem published in 1888." (p. 54).L’œuvre de Roustaveli a été présentée lors d’une conférence de Rézo Gabachvili, le 3 juillet 1932, dont un article de la revue Prométhée (organe de défense nationale des peuples du Caucase, publié à Paris) a rendu compte. «L'œuvre de Roustavéli, s'écria le conférencier, œuvre tant aimée et tant admirée depuis le XIIe siècle par le peuple Géorgien, parut à une époque où l'Europe tout entière, malgré l'héritage sublime qu'elle avait reçu de l'antiquité, n'avait rien créé de pareil dans le domaine intellectuel. Cela prouve que le génie géorgien, étouffé jusqu'à présent par les hordes barbares forcera l'admiration du monde en même temps que la porte de l'avenir. » (Prométhée n°69, août 1932).L’année suivante, la même revue Prométhée évalue l’intérêt et la portée de cette édition, après avoir rappelé les mots d’introduction enthousiastes du traducteur: «Mais arrêtons-nous là. Cela suffit pour avoir une idée non seulement de la valeur du poème de Roustaveli, mais aussi du travail formidable accompli par le poète-traducteur Constantin Balmont. Se figure-t-on ce travail !... Traduire en vers inspirés, sonores et étincelants, plus de six mille strophes roustavéliennes ? ! Seul Balmont pouvait l'oser... Nous sommes heureux de pouvoir lui adresser nos chaleureuses félicitations, ainsi qu'à son vaillant éditeur, M. Khéladzé. Roustavéli en russe ! Quoi qu'on en dise, c'est un grand événement littéraire qui a aussi sa signification politique. A l'heure où la Russie traverse une période des plus pénibles de son histoire, il n'est pas superflu de lui faire sentir l'écrasante responsabilité qu'elle a en écrasant le peuple géorgien. L'œuvre de Roustaveli est précisément ce miroir magique. Il n'y a pas de doute que les Russes, tout au moins les plus cultivés, se penchent sur ce miroir où se reflète l'image du peuple géorgien, son esprit, son caractère, ses aspirations d'ordre moral et intellectuel, toute une humanité raffinée, profonde, complexe, la plus raffinée peut-être et la plus complexe que l'espèce humaine ait produite… et ils se diront dans leur for intérieur : – Oui, ce peuple doit avoir sa place au soleil, dans le plan général de l'Humanité.» (Prométhée, n°76, mars 1933).Très bel exemplaire.