‎Étienne CABET‎
‎Voyage en Icarie ‎

‎Paris, Au Bureau du Populaire, 1848. Typographie Félix Malteste et Cie. 1 volume in-12 (18 x 12 cm) de (4)-VIII-600 pages. Reliure strictement de l'époque demi-chagrin marron/prune. Reliure très fraîche. Intérieur très frais, sans rousseurs. Infimes traces d'usage sur les coupes. Reliure solide et décorative. Cinquième édition. L'aventure de l'ouvrage fondamental d'Étienne Cabet est une des plus intéressantes du XIXe siècle. Ce dijonnais, fils d'un maître-tonnelier, né en 1788 et mort à Saint-Louis (Missouri, USA) en 1856, était un théoricien politique français, classé parmi les socialistes utopiques par Karl Marx et Friedrich Engels, qui lui opposent un socialisme scientifique. C'est en 1840, à Londres, qu'il écrivit ce Voyage en Icarie (publié pour la première fois sous ce titre en 1842 et sous son véritable nom), description d'une cité idéale ; et fonda en 1848 une communauté utopique du même nom, Icarie, sur les bords de la rivière Rouge, au Texas. Son Voyage en Icarie est le plan détaillé d'une utopie communiste. Dans sa préface, Cabet le présente comme « un véritable traité de morale, de philosophie, d'économie sociale et politique », qu'il invite ses lecteurs à « relire souvent et étudier ». Les malheurs de l'humanité sont selon Cabet dus à la « mauvaise organisation de la Société », résultant dans son « vice principal », l'« Inégalité ». La première partie de Voyage en Icarie décrit un jeune aristocrate anglais découvrant sur l'île Icaria une « grande Nation organisée en Communauté », une république — mais Cabet précise dans sa préface qu'il s'agit là d'une res publica au sens large : « Une Monarchie réellement représentative, démocratique, populaire, peut être mille fois préférable à une République artistocratique », explique-t-il. La deuxième partie de l'ouvrage, plus didactique, explique comment la transition s'est effectuée, d'une « grande et vieille Nation » en une « Communauté », grâce à un « Régime transitoire » démocratique. Cabet expose les théories et les doctrines du régime communautaire. Selon Cabet, les communistes sont les disciples, les imitateurs et les continuateurs de Jésus-Christ et des premiers Chrétiens, qui avaient eux-mêmes renoncé à la propriété individuelle. Cabet propose de revenir à ce communisme primitif en éliminant d’abord ce qu'il voit comme la principale cause de la décadence actuelle, l'« Inégalité ». "(…) L'inégalité de fortune, la propriété et la monnaie, enfantent les privilèges et l'aristocratie, puis l'opulence et la misère, puis la mauvaise éducation, puis la cupidité et l'ambition, puis tous les vices et tous les crimes, puis tous les désordres et le chaos, puis toutes les calamités et toutes les catastrophes. Oui, examinez, réfléchissez, remontez, dans toutes les sociétés, à l'établissement de la propriété et de la monnaie, et surtout de l'illégalité illimitée de fortune, remontez de faits en faits, d'événements en événements, d'institutions en institutions, de législateurs en législateurs, de causes secondes en causes premières, de conséquences en principes, de nécessités en nécessités, de jour en jour et de siècle en siècle : vous trouverez toujours et partout, pour cause unique du mal, opulence et misère !" (Extrait) "Et par conséquent le remède, l'unique remède du mal, c'est la suppression de l'opulence et de la misère, c'est-à-dire l'établissement de l'égalité, de la communauté de biens et d'une bonne éducation. (…)" (Extrait) "Avec la communauté, plus de pauvres ni d'oisifs ; plus de crimes ni de supplices, plus d'impôts ni de police, plus de contestations ni de procès, plus d'inquiétudes ni de soucis ; tous les citoyens amis et frères ; tous non seulement heureux, mais également heureux !" (Extrait) L'histoire de la colonie d'Icarie aux États-Unis d'Amérique : Le 10 octobre 1847, environ 150 personnes réunies dans les locaux du journal “ Le Populaire ” votent l’“ Acte de Constitution d’Icarie ”, élisent comme président Étienne Cabet et établissent le “ bureau de l’immigration Icarienne ” dans ces locaux. En décembre, Charles Sully est envoyé comme éclaireur pour préparer le terrain situé sur les rives de la Red River vers la ville de Cross Timber au Texas. Le 3 février 1848, 69 colons dirigés par Gouhenart, un peintre et marchand de tableaux, en l’absence de Cabet qui purge une peine de prison embarquent au port du Havre. Ils n’arrivent sur leur terrain qu’en juin 1848 après une longue et pénible marche parce que la Red River n’est pas praticable jusqu’à Cross Timber. Là, ils tentent d’organiser leur communauté mais sont vite découragés par le climat malsain : plusieurs colons y meurent à cause de la fièvre paludique. Ils décident donc de se rendre en Nouvelle Orléans où, après avoir rencontré d’autres colons Icariens embarqués le 15 octobre, le 2 et le 12 novembre à Bordeaux qui sont dans une situation identique à la leur, ils votent la dissolution de la communauté Icarienne. Cabet, dès son arrivée en Nouvelle Orléans le 19 janvier 1849, tente de reprendre les choses en main ; il convoque une assemblée générale grâce à laquelle il arrive à convaincre 280 hommes, 74 femmes et 64 enfants sur un total de 485 colons à poursuivre l’aventure Icarienne. C’est ainsi que le premier mai 1849 les colons arrivent dans l’Illinois à la ville de Nauvoo fondée en 1840 par les Mormons qu’ils abandonnèrent par la suite. Le climat est sain et les terres son fertiles. Pendant l’assemblée générale du 21 février 1850, les colons votent la constitution définitive de la communauté Icarienne. La communauté prospère et les colons, français comme américains affluent jusqu’en décembre 1855. En effet, une crise interne due à l’insurrection de plusieurs colons qui jugent Cabet trop autoritaire et le système qu’il a mis en place trop liberticide, se résout par son départ, en octobre 1856, accompagné de 75 hommes, 47 femmes et 50 enfants, pour Saint Louis dans le New Bremen. C’est là, peu après leur installation, que Cabet meurt d’une attaque cérébrale. Mercadier qui est élu président afin de lui succéder décide de quitter Saint Louis en mai 1858 pour installer la communauté à Cheltenham. La communauté prospère jusqu’en 1863 quand les colons doivent prononcer sa dissolution, ruinés par la Guerre de Sécession. J.-B. Gérard, qui avait succédé à Cabet dans la ville de Nauvoo décide en 1857, alors à la tête de 240 colons, d’installer la communauté à Corning dans l’Iowa sur les rives de la Nodaway. Certains décident alors de retourner en France, d’autre de rester à Nauvoo en abandonnant la communauté et d’autres encore suivent Gérard. En 1863, la communauté Icarienne de Corning n’est plus composée que de soixante personnes mais sa prospérité et sa bonne productivité attirent de nombreux nouveaux et anciens colons. En 1876, un nouveau conflit interne éclate : le parti des Jeunes Icariens, progressistes et révolutionnaires, accuse ce qu’il appelle la “ Vieille Icarie ” d’être trop conservatrice et routinière. En 1878, c’est la Circuit court du comté qui règle cette affaire en prononçant la dissolution de la communauté. En janvier 1883, le parti de la Jeune Icarie fonde en Californie la communauté Icaria Speranza qui est dissoute le 3 août 1886 par la Cour. La “ Vieillie Icarie ”, quant à elle, reste sur le même terrain en rebaptisant la communauté “ Icaria ”. Elle existe jusqu’au 16 février 1895 lorsqu’elle doit prononcer sa dissolution, faute de nouveaux colons pour assurer la production. "Voyage en Icarie sera plusieurs fois critiqué pour son totalitarisme, certains tenteront cependant de mettre en place des communautés respectant au moins partiellement ces principes. Cabet part en 1849 pour le Texas rejoindre des Icariens avant de mourir à Saint-Louis l’année suivante, et la dernière communauté disparaîtra à la fin du XIXe siècle." (Exposition BNF, Cabinets de lecture, l'utopie). Références : Jules Prudhommeaux, Etienne Cabet et les Origines du Communisme Icarien., Nîmes : Imprimerie coopérative La Laborieuse, 1907. 218 pages ; Jules Prudhommeaux, Histoire de la Communauté Icarienne., Nîmes : Imprimerie coopérative La Laborieuse, 1906. 481 pages. Kress C.6555 ; Negley 175 ; Sabin 9787 ; Streeter VII, 4245. Cet ouvrage se trouve difficilement en belle condition d'époque. Il existe une édition identique du point de vue de la pagination à la date de 1845, à la même adresse. Cette édition de 1848 doit être un retirage de l'édition de 1845 avec une nouvelle date sur le titre. C'est ici l'édition la plus complète. Bel exemplaire bien relié à l'époque. ‎

Reference : AMO-3996


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‎Étienne CABET‎

Reference : AMO-3279

(1848)

‎Voyage en Icarie‎

‎Paris, Au Bureau du Populaire, 1848. Typographie Félix Malteste et Cie. 1 volume in-12 (18,5 x 12 cm) de (4)-VIII-600 pages. Broché. Exemplaire resté non coupé (jamais lu). Extérieur et intérieur très frais, sans rousseurs, couvertures propres avec quelques légères salissures et marques (dos intact). Cinquième édition. L'aventure de l'ouvrage fondamental d'Étienne Cabet est une des plus intéressantes du XIXe siècle. Ce dijonnais, fils d'un maître-tonnelier, né en 1788 et mort à Saint-Louis (Missouri, USA) en 1856, était un théoricien politique français, classé parmi les socialistes utopiques par Karl Marx et Friedrich Engels, qui lui opposent un socialisme scientifique. C'est en 1840, à Londres, qu'il écrivit ce Voyage en Icarie (publié pour la première fois sous ce titre en 1842 et sous son véritable nom), description d'une cité idéale ; et fonda en 1848 une communauté utopique du même nom, Icarie, sur les bords de la rivière Rouge, au Texas. Son Voyage en Icarie est le plan détaillé d'une utopie communiste. Dans sa préface, Cabet le présente comme « un véritable traité de morale, de philosophie, d'économie sociale et politique », qu'il invite ses lecteurs à « relire souvent et étudier ». Les malheurs de l'humanité sont selon Cabet dus à la « mauvaise organisation de la Société », résultant dans son « vice principal », l'« Inégalité ». La première partie de Voyage en Icarie décrit un jeune aristocrate anglais découvrant sur l'île Icaria une « grande Nation organisée en Communauté », une république — mais Cabet précise dans sa préface qu'il s'agit là d'une res publica au sens large : « Une Monarchie réellement représentative, démocratique, populaire, peut être mille fois préférable à une République artistocratique », explique-t-il. La deuxième partie de l'ouvrage, plus didactique, explique comment la transition s'est effectuée, d'une « grande et vieille Nation » en une « Communauté », grâce à un « Régime transitoire » démocratique. Cabet expose les théories et les doctrines du régime communautaire. Selon Cabet, les communistes sont les disciples, les imitateurs et les continuateurs de Jésus-Christ et des premiers Chrétiens, qui avaient eux-mêmes renoncé à la propriété individuelle. Cabet propose de revenir à ce communisme primitif en éliminant d’abord ce qu'il voit comme la principale cause de la décadence actuelle, l'« Inégalité ». "(…) L'inégalité de fortune, la propriété et la monnaie, enfantent les privilèges et l'aristocratie, puis l'opulence et la misère, puis la mauvaise éducation, puis la cupidité et l'ambition, puis tous les vices et tous les crimes, puis tous les désordres et le chaos, puis toutes les calamités et toutes les catastrophes. Oui, examinez, réfléchissez, remontez, dans toutes les sociétés, à l'établissement de la propriété et de la monnaie, et surtout de l'illégalité illimitée de fortune, remontez de faits en faits, d'événements en événements, d'institutions en institutions, de législateurs en législateurs, de causes secondes en causes premières, de conséquences en principes, de nécessités en nécessités, de jour en jour et de siècle en siècle : vous trouverez toujours et partout, pour cause unique du mal, opulence et misère !" (Extrait) "Et par conséquent le remède, l'unique remède du mal, c'est la suppression de l'opulence et de la misère, c'est-à-dire l'établissement de l'égalité, de la communauté de biens et d'une bonne éducation. (…)" (Extrait) "Avec la communauté, plus de pauvres ni d'oisifs ; plus de crimes ni de supplices, plus d'impôts ni de police, plus de contestations ni de procès, plus d'inquiétudes ni de soucis ; tous les citoyens amis et frères ; tous non seulement heureux, mais également heureux !" (Extrait) ‎


‎L'histoire de la colonie d'Icarie aux États-Unis d'Amérique : Le 10 octobre 1847, environ 150 personnes réunies dans les locaux du journal “ Le Populaire ” votent l’“ Acte de Constitution d’Icarie ”, élisent comme président Étienne Cabet et établissent le “ bureau de l’immigration Icarienne ” dans ces locaux. En décembre, Charles Sully est envoyé comme éclaireur pour préparer le terrain situé sur les rives de la Red River vers la ville de Cross Timber au Texas. Le 3 février 1848, 69 colons dirigés par Gouhenart, un peintre et marchand de tableaux, en l’absence de Cabet qui purge une peine de prison embarquent au port du Havre. Ils n’arrivent sur leur terrain qu’en juin 1848 après une longue et pénible marche parce que la Red River n’est pas praticable jusqu’à Cross Timber. Là, ils tentent d’organiser leur communauté mais sont vite découragés par le climat malsain : plusieurs colons y meurent à cause de la fièvre paludique. Ils décident donc de se rendre en Nouvelle Orléans où, après avoir rencontré d’autres colons Icariens embarqués le 15 octobre, le 2 et le 12 novembre à Bordeaux qui sont dans une situation identique à la leur, ils votent la dissolution de la communauté Icarienne. Cabet, dès son arrivée en Nouvelle Orléans le 19 janvier 1849, tente de reprendre les choses en main ; il convoque une assemblée générale grâce à laquelle il arrive à convaincre 280 hommes, 74 femmes et 64 enfants sur un total de 485 colons à poursuivre l’aventure Icarienne. C’est ainsi que le premier mai 1849 les colons arrivent dans l’Illinois à la ville de Nauvoo fondée en 1840 par les Mormons qu’ils abandonnèrent par la suite. Le climat est sain et les terres son fertiles. Pendant l’assemblée générale du 21 février 1850, les colons votent la constitution définitive de la communauté Icarienne. La communauté prospère et les colons, français comme américains affluent jusqu’en décembre 1855. En effet, une crise interne due à l’insurrection de plusieurs colons qui jugent Cabet trop autoritaire et le système qu’il a mis en place trop liberticide, se résout par son départ, en octobre 1856, accompagné de 75 hommes, 47 femmes et 50 enfants, pour Saint Louis dans le New Bremen. C’est là, peu après leur installation, que Cabet meurt d’une attaque cérébrale. Mercadier qui est élu président afin de lui succéder décide de quitter Saint Louis en mai 1858 pour installer la communauté à Cheltenham. La communauté prospère jusqu’en 1863 quand les colons doivent prononcer sa dissolution, ruinés par la Guerre de Sécession. J.-B. Gérard, qui avait succédé à Cabet dans la ville de Nauvoo décide en 1857, alors à la tête de 240 colons, d’installer la communauté à Corning dans l’Iowa sur les rives de la Nodaway. Certains décident alors de retourner en France, d’autre de rester à Nauvoo en abandonnant la communauté et d’autres encore suivent Gérard. En 1863, la communauté Icarienne de Corning n’est plus composée que de soixante personnes mais sa prospérité et sa bonne productivité attirent de nombreux nouveaux et anciens colons. En 1876, un nouveau conflit interne éclate : le parti des Jeunes Icariens, progressistes et révolutionnaires, accuse ce qu’il appelle la “ Vieille Icarie ” d’être trop conservatrice et routinière. En 1878, c’est la Circuit court du comté qui règle cette affaire en prononçant la dissolution de la communauté. En janvier 1883, le parti de la Jeune Icarie fonde en Californie la communauté Icaria Speranza qui est dissoute le 3 août 1886 par la Cour. La “ Vieillie Icarie ”, quant à elle, reste sur le même terrain en rebaptisant la communauté “ Icaria ”. Elle existe jusqu’au 16 février 1895 lorsqu’elle doit prononcer sa dissolution, faute de nouveaux colons pour assurer la production. "Voyage en Icarie sera plusieurs fois critiqué pour son totalitarisme, certains tenteront cependant de mettre en place des communautés respectant au moins partiellement ces principes. Cabet part en 1849 pour le Texas rejoindre des Icariens avant de mourir à Saint-Louis l’année suivante, et la dernière communauté disparaîtra à la fin du XIXe siècle." (Exposition BNF, Cabinets de lecture, l'utopie). Références : Jules Prudhommeaux, Etienne Cabet et les Origines du Communisme Icarien., Nîmes : Imprimerie coopérative La Laborieuse, 1907. 218 pages ; Jules Prudhommeaux, Histoire de la Communauté Icarienne., Nîmes : Imprimerie coopérative La Laborieuse, 1906. 481 pages. Référence électronique : http://le-bibliomane.blogspot.com/2009/11/le-reve-americain-detienne-cabet-ou.html [En ligne], consulté le 26/05/10. Kress C.6555 ; Negley 175 ; Sabin 9787 ; Streeter VII, 4245. Cet ouvrage se trouve difficilement en belle condition d'époque. Il existe une édition identique du point de vue de la pagination à la date de 1845, à la même adresse. Cette édition de 1848 doit être un retirage de l'édition de 1845 avec une nouvelle date sur le titre. C'est ici l'édition la plus complète. Bel exemplaire resté tel que paru. Rare dans cette condition fragile par essence. ‎

Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

Phone number : 06 79 90 96 36

EUR450.00 (€450.00 )

‎Cabet ( Etienne )‎

Reference : 16909

‎Voyage en Icarie, Roman Philosophique et social.‎

‎ J. Mallet, Paris, 1842. Etat : . In-12, demi toile rubis sur cartonnage caillouté de même tons, dos et étiquette de titre brune, (2) f., vii, (5), 566, (1) p. Deuxième édition, la première avec ce titre et augmentée d'une nouvelle préface de l'auteur en date de 1842. Modeste reliure certes insolée en tranche, mais remarquable fraîcheur de la pagination. ‎


‎L'aventure de l'ouvrage fondamental d'Étienne Cabet est une des plus intéressantes du XIXe siècle. Ce dijonnais, fils d'un maître-tonnelier, né en 1788 et mort à Saint-Louis (Missouri, USA) en 1856, était un théoricien politique français, classé parmi les socialistes utopiques par Karl Marx et Friedrich Engels, qui lui opposent un socialisme scientifique. C'est en 1840, à Londres, qu'il écrivit ce Voyage en Icarie (publié pour la première fois sous ce titre en 1842 et sous son véritable nom), description d'une cité idéale ; et fonda en 1848 une communauté utopique du même nom, Icarie, sur les bords de la rivière Rouge, au Texas. Son Voyage en Icarie est le plan détaillé d'une utopie communiste. Dans sa préface, Cabet le présente comme « un véritable traité de morale, de philosophie, d'économie sociale et politique », qu'il invite ses lecteurs à « relire souvent et étudier ». Les malheurs de l'humanité sont selon Cabet dus à la « mauvaise organisation de la Société », résultant dans son « vice principal », l'« Inégalité ». La première partie de Voyage en Icarie décrit un jeune aristocrate anglais découvrant sur l'île Icaria une « grande Nation organisée en Communauté », une république mais Cabet précise dans sa préface qu'il s'agit là d'une res publica au sens large : « Une Monarchie réellement représentative, démocratique, populaire, peut être mille fois préférable à une République artistocratique », explique-t-il. La deuxième partie de l'ouvrage, plus didactique, explique comment la transition s'est effectuée, d'une « grande et vieille Nation » en une « Communauté », grâce à un « Régime transitoire » démocratique. Cabet expose les théories et les doctrines du régime communautaire. Selon Cabet, les communistes sont les disciples, les imitateurs et les continuateurs de Jésus-Christ et des premiers Chrétiens, qui avaient eux-mêmes renoncé à la propriété individuelle. Cabet propose de revenir à ce communisme primitif en éliminant d abord ce qu'il voit comme la principale cause de la décadence actuelle, l'« Inégalité ». "( ) L'inégalité de fortune, la propriété et la monnaie, enfantent les privilèges et l'aristocratie, puis l'opulence et la misère, puis la mauvaise éducation, puis la cupidité et l'ambition, puis tous les vices et tous les crimes, puis tous les désordres et le chaos, puis toutes les calamités et toutes les catastrophes. Oui, examinez, réfléchissez, remontez, dans toutes les sociétés, à l'établissement de la propriété et de la monnaie, et surtout de l'illégalité illimitée de fortune, remontez de faits en faits, d'événements en événements, d'institutions en institutions, de législateurs en législateurs, de causes secondes en causes premières, de conséquences en principes, de nécessités en nécessités, de jour en jour et de siècle en siècle : vous trouverez toujours et partout, pour cause unique du mal, opulence et misère !" (Extrait) "Et par conséquent le remède, l'unique remède du mal, c'est la suppression de l'opulence et de la misère, c'est-à-dire l'établissement de l'égalité, de la communauté de biens et d'une bonne éducation. ( )" (Extrait) "Avec la communauté, plus de pauvres ni d'oisifs ; plus de crimes ni de supplices, plus d'impôts ni de police, plus de contestations ni de procès, plus d'inquiétudes ni de soucis ; tous les citoyens amis et frères ; tous non seulement heureux, mais également heureux !" (Extrait) L'histoire de la colonie d'Icarie aux États-Unis d'Amérique : Le 10 octobre 1847, environ 150 personnes réunies dans les locaux du journal Le Populaire votent l Acte de Constitution d Icarie , élisent comme président Étienne Cabet et établissent le bureau de l immigration Icarienne dans ces locaux. En décembre, Charles Sully est envoyé comme éclaireur pour préparer le terrain situé sur les rives de la Red River vers la ville de Cross Timber au Texas. Le 3 février 1848, 69 colons dirigés par Gouhenart, un peintre et marchand de tableaux, en l absence de Cabet qui purge une peine de prison embarquent au port du Havre. Ils n arrivent sur leur terrain qu en juin 1848 après une longue et pénible marche parce que la Red River n est pas praticable jusqu'à Cross Timber. Là, ils tentent d organiser leur communauté mais sont vite découragés par le climat malsain : plusieurs colons y meurent à cause de la fièvre paludéenne. Ils décident donc de se rendre en Nouvelle Orléans où, après avoir rencontré d autres colons Icariens embarqués le 15 octobre, le 2 et le 12 novembre à Bordeaux qui sont dans une situation identique à la leur, ils votent la dissolution de la communauté Icarienne. Cabet, dès son arrivée en Nouvelle Orléans le 19 janvier 1849, tente de reprendre les choses en main ; il convoque une assemblée générale grâce à laquelle il arrive à convaincre 280 hommes, 74 femmes et 64 enfants sur un total de 485 colons à poursuivre l aventure Icarienne. C est ainsi que le premier mai 1849 les colons arrivent dans l Illinois à la ville de Nauvoo fondée en 1840 par les Mormons qu'ils abandonnèrent par la suite. Le climat est sain et les terres son fertiles. Pendant l assemblée générale du 21 février 1850, les colons votent la constitution définitive de la communauté Icarienne. La communauté prospère et les colons, français comme américains affluent jusqu en décembre 1855. En effet, une crise interne due à l insurrection de plusieurs colons qui jugent Cabet trop autoritaire et le système qu il a mis en place trop liberticide, se résout par son départ, en octobre 1856, accompagné de 75 hommes, 47 femmes et 50 enfants, pour Saint Louis dans le New Bremen. C est là, peu après leur installation, que Cabet meurt d une attaque cérébrale. /////// The adventure of Étienne Cabet's fundamental work is one of the most interesting of the nineteenth century. This dijonnais, son of a master-cooper, born in 1788 and died in Saint-Louis (Missouri, USA) in 1856, was a French political theorist, classified among the utopian socialists by Karl Marx and Friedrich Engels, who oppose him a scientific socialism. It is in 1840, in London, that he wrote this Voyage en Icarie (published for the first time under this title in 1842 and under his real name), description of an ideal city; and founded in 1848 a utopian community of the same name, Icaria, on the banks of the Red River, Texas. His Journey to Icaria is the detailed plan of a communist utopia. In his preface, Cabet presents it as "a veritable treatise on morality, philosophy, social and political economy," which he invites his readers to "re-read often and study." The misfortunes of humanity are, according to Cabet, due to the "bad organization of the Society", resulting in "principal vice", "Inequality". The first part of Voyage en Icarie describes a young English aristocrat discovering on Icaria Island a "great Nation organized in Community", a republic but Cabet specifies in his preface that this is a res publica in the broad sense "A truly representative, democratic, popular Monarchy can be a thousand times better than an Artistocratic Republic," he says. The second part of the book, more didactic, explains how the transition was made, from a "big old nation" into a "community", thanks to a democratic "transitional regime". Cabet exposes the theories and doctrines of the community system. Franco de port pour la France par MONDIAL RELAY dés 20 euros pour les ouvrages modernes . Paiement immédiat par Paypal . Chèques et virement acceptés. Votre Libraire vous accompagne dans toutes les étapes de vos achats. Achat et déplacement France Suisse. ‎

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‎CABET (Etienne).‎

Reference : 43258

‎Voyage en Icarie.‎

‎ Paris : Au Bureau du populaire, 1845. Un volume 11,5x18,5cm demi basane, dos lisse orné du titre, de filets et de fers rocailles dorés (reliure de l’époque), 600 pages. Rousseurs éparses. Le récit se présente sous la forme d'une relation du voyage d'un certain lord William Carisdale. Il parut à petit nombre en 1839 (Voyage et aventures de Lord Villiam [sic] Carisdall en Icarie), et connut ensuite sous le titre de Voyage en Icarie cinq éditions jusqu'en 1848 (Versins, p. 140). Ici, il s’agit de la troisième édition. Belle reliure romantique. ‎


‎C’est le livre le plus célèbre de cabet. Le Voyage en Icarie auquel Etienne Cabet (1788-1856) convie ses lecteurs en 1840 « donna naissance en France à l'un des mouvements communisants les plus marquants du XIXe siècle [et] conduisit plusieurs centaines de socialistes à La Nouvelle-Orléans en 1848-1849: [Cabet] y racheta l'ancienne colonie mormone de Nauvoo (dans l'Illinois) qui, sous sa direction, devait compter jusqu'à mille huit cents personnes avant d'éclater en 1856 sous l'effet de graves dissensions internes » (BNF, Utopie, 2000, p. 226). ‎

Le Livre à Venir - Chantelle

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EUR200.00 (€200.00 )

‎CABET Étienne‎

Reference : 34721

(1848)

‎Voyage en Icarie ‎

‎Paris au bureau du Populaire 1848 in-12 broché sous couverture imprimée ‎


‎2 ff.n.ch., VIII pp., 600 pp. Cinquième édition. L'aventure de l'ouvrage fondamental d'Étienne Cabet est une des plus intéressantes du XIXe siècle. Ce dijonnais, fils d'un maître-tonnelier, né en 1788 et mort à Saint-Louis (Missouri, USA) en 1856, était un théoricien politique français, classé parmi les socialistes utopiques par Karl Marx et Friedrich Engels, qui lui opposèrent la conception d'un socialisme scientifique. C'est en 1840, à Londres, qu'il écrivit ce Voyage en Icarie (publié pour la première fois sous ce titre en 1842 et sous son véritable nom), description d'une cité idéale. Il devait fonder en 1847-1848 une communauté utopique du même nom, Icarie, sur les bords de la rivière Rouge, au Texas, qui connaîtra un échec retentissant dès 1856. Son Voyage en Icarie forme le plan détaillé d'une utopie communiste. Dans sa préface, Cabet le présente comme "un véritable traité de morale, de philosophie, d'économie sociale et politique" ‎

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‎RUDE (Fernand).‎

Reference : 81833

(1952)

‎Voyage en Icarie. Deux ouvriers viennois aux Etats-Unis en 1855. Textes établis et présentés par Fernand Rude.‎

‎ PUF, 1952, in-8°, x-308 pp, préface de André Siegfried, 8 pl. de portraits, gravures, carte et fac-similés, broché, bon état. Edition originale‎


‎Les souvenirs d'un voyage aux États-Unis en 1855, par Jean-Francois Cretinon et François-Marie Lacour (de Vienne sur le Rhône), partis rejoindre la colonie icarienne de Nauvoo. Le séjour se poursuit par un long périple à travers les États-Unis. — "L'aventure icarienne aux Etats-Unis dans la deuxième moitié du XIXe siècle a donné lieu à une vaste littérature, à laquelle est venue s'ajouter, ces dernieres années, la publication de témoignages inédits d'anciens Icariens. Le livre “Allons en Icarie. Deux ouvriers viennois aux Etats-Unis en 1855”, présenté par I'historien Fernand Rude, est construit autour des récits laissés par Jean-Francois Crétinon et Francois-Marie Lacour, deux icariens déçus. Ainsi que le signale Fernand Rude, chaque membre doit, selon la 47e condition d'admission rédigée par Cabet, pour être admis au sein de la communauté, remettre à son arrivée la chronique de son voyage. Dans l'introduction, longue et fort documentée, Rude resitue l'épopée des deux Viennois dans son contexte et en comble les nombreuses lacunes." (Diana Cooper-Richet, Le Mouvement social) — "Les quatre-vingts pages d'introduction du livre constituent une importante contribution à l'histoire et à la sociologie de l'utopie cabétiste. Oui, utopie, car il s'agit bien d'une idéologie personnelle, indépendante de toute structure économique, aboutissant à une société créée de toutes pièces sur des bases strictement morales. Cette idéologie utopiste portait le même nom qu'une doctrine dont les tenants affirment qu'elle est le contraire d'une utopie, mais bien la résultante prévue de données économiques et sociales nécessaires, et elle en diffère profondément. Par contre, elle a des rapports certains avec le babouvisme, l'owénisme, et il est possible que le mouvement italien actuel connu sous le nom de Comunità ait quelques liens avec la Communauté de Cabet. Mais il faut voir une autre parenté de celle-ci, celle qui l'attache au fouriérisme, propagateur de phalanstères. C'est, en effet, un système de type phalanstérien dont Cabet adonné le plan dans son Voyage en Icarie paru, sous sa première forme, en 1839-1840. L'œuvre a eu un immense succès, français et international. Elle a eu une résonance singulière à Vienne, l'une des neuf villes de France abondantes en communistes actifs : soixante-deux abonnés au Populaire contre seize à Grenoble, voilà une indication chiffrée qui a sa valeur, et il n'est pas étonnant que, dans le premier contingent d'Icariens qui décident, en février 1848, de partir pour le Texas, il y ait un Viennois. La foi des cabétistes dans leur messie ne devait pas être bousculée par les premiers échecs : en 1849, en 1850, il y eut de nouveaux départs auxquels participèrent encore des Viennois, et, en 1855, cinq familles de Vienne, réunissant dix-huit personnes, partirent pour Nauvoo. Ce sont les papiers de deux de ces familles qui, mis à la disposition de M. Rude, lui ont permis de dégager les journaux de voyage de deux des partants et qu'il publie. L'une des relations est de J.-F. Crétinon, ouvrier imprimeur, l'autre de F.-M. Lacour, compagnon chapelier : deux témoignages qui se complètent étroitement, mais qui émanent de deux individualités très différentes, dont l'éditeur a bien marqué les caractères propres. M. Rude a pris comme base de son édition le texte de Crétinon, joignant, en caractères italiques, les parties du journal de Lacour qui ne sont pas un simple remaniement du texte de Crétinon..." (Georges Bourgin, Revue Historique, 1954) ‎

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