MÉMOIRES DE LA VIE DU COMTE DE GRAMMONT ; contenant particulièrement l'histoire amoureuse de la cour d'Angleterre, sous le règne de Charles II. A Cologne [i.e. Rotterdam], chez Pierre Marteau [i.e. Michel Boehm et Caspar Fritsch], 1713 1 volume in-12 (16,6 x 9,5 cm) de IV-426-(2) pages. Reliure plein maroquin rouge de la deuxième moitié du XIXe siècle (vers 1880) signée Chambolle-Duru. Triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, dos à nerfs richement orné aux petites fers, jeu de roulettes et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées. Exemplaire soigneusement lavé et réencollé au moment de la reliure. Exemplaire très frais à l'état proche du neuf. ÉDITION ORIGINALE.
Reference : AMO-362
Une particularité curieuse distingue l'édition originale de Cologne, 1713. L'éditeur a pris soin d'indiquer en italique tous les mots sur lesquels il pensait que devait s'arrêter l'attention dos lecteurs. On aurait peine à croire, sans en juger par soi-même, à quelle quantité de mots s'est appliqué ce procédé." [et tous les noms des personnes sont en majuscules]. (Gay) Jules Le Petit et Tchémerzine dénombrent 3 tirages sous la même adresse et à la date de 1713. La priorité de l'un sur l'autre n'est absolument pas démontrée, les différences étant très minimes (2 ont une justification quasi identique avec quelques changements dans la typographie et les ornements utilisés). Antoine Hamilton ou Anthony Hamilton, né en 1646, mort le 21 avril 1719 à St Germain-en-Laye, est un écrivain écossais d'expression française. Descendant d'une famille de vieille noblesse catholique écossaise, sa date de naissance n'est pas absolument sûre (1645 ou 1646). Il est le troisième d'une famille de six garçons et trois filles ; en 1651, les Hamilton s'exilent en France pour échapper à la dictature de Cromwell après l'exécution de Charles Ier ; Anthony y fait ses études, s'imprégnant de la culture et de la littérature françaises de l'époque Louis XIII, et rejoint l'Angleterre en 1661 sous le règne de Charles II, où il fréquente la meilleure société ; en 1663, il rencontre le comte de Grammont, esprit brillant et libertin qui épouse sa sœur Elizabeth en 1663 et l'emmène en France. En 1668, il entame une carrière militaire dans le cadre d'une « gendarmerie » anglaise de l'armée royale française ; il rejoint son pays en 1678. À l'avènement de Jacques II (1685), Hamilton s'engage dans la vie politique irlandaise : il est nommé gouverneur de Limerick et semble avoir reçu du roi un régiment d'infanterie. Lorsque Guillaume d'Orange monte sur le trône, il combat pour la restauration à partir de l'Irlande, tandis que Jacques II est accueilli en France au château de Saint-Germain, sous la protection de Louis XIV. Anthony Hamilton rejoint cette cour exilée vers 1695. Il logera dans la ville de Versailles jusqu'à sa mort, en 1719. Il y mène une vie mondaine, fréquente le maréchal de Berwick, fils naturel de Jacques II, et se distrait de l'atmosphère pesamment dévote de la cour auprès des quatre sœurs Bulkeley (le conte du Bélier est dédié à Henriette) ; il écrit des vers de circonstance et des chansons galantes qui le font admettre comme un bon poète dans les petites cours littéraires de l'époque, notamment la cour de Sceaux ; il fréquente chez sa sœur à Versailles, laquelle est appréciée du roi au point d'en avoir reçu une maison dans le parc du château ; il écrit les Mémoires du comte de Gramont inspirés de la vie de son beau-frère (publication en 1713), et invente des contes orientaux parodiques qui circulent en manuscrit mais ne seront publiés qu'en 1730. On prétend qu'Hamilton, si gai dans ses écrits, ne l'était pas du tout en société, et ne s'y faisait remarquer que par son humeur chagrine et caustique. Qui le croirait en lisant les Mémoires de Grammont ? Il est probable que le fond de l'ouvrage lui a été fourni par celui qui en est le héros, mais qu'il y a ajouté beaucoup d'ornements de son invention. Chamfort raconte que ce fut le comte de Gramont lui-même qui vendait quinze cents francs le manuscrit de ces mémoires, où il est si clairement traité de fripon. Fontenelle, censeur de l'ouvrage, refusait de l'approuver par égard pour le comte de Gramont. Celui-ci s'en plaignit au chancelier, à qui Fontenelle dit les raisons de son refus. Le comte, ne voulant pas perdre les quinze cents francs, força Fontenelle à approuver le livre d'Hamillon. « De tous les livres frivoles, dit La Harpe, c'est le plus agréable et le plus ingénieux ; c'est l'ouvrage d'un esprit léger et fin, accoutumé dans la corruption des cours à ne connaître d'autre vice que le ridicule, à couvrir les plus mauvaises mœurs d'un vernis d'élégance, à rapporter tout au plaisir et à la gaieté. II y a quelque chose du ton de Voiture, mais infiniment perfectionné. L'art de raconter les petites choses, de manière à les faire valoir beaucoup, y est dans sa perfection. » Voltaire porte à peu près le même jugement. On dit que ce fut le comte de Grammont lui-même qui vendit le manuscrit de ces Mémoires 1500 fr., et qui força Fontenelle, alors censeur, à donner son approbation à l'ouvrage. (Cf. notice du Bulletin Morgand et Fatout, n°4.864). Quelques catalogues donnent Michel Boehm et Caspar Fritsch de Rotterdam comme éditeurs de l'ouvrage. Provenance : aucune (aucun ex libris - aucune marque d'appartenance). SUPERBE EXEMPLAIRE DE L’ÉDITION ORIGINALE DE CET OUVRAGE CLASSIQUE, PARFAITEMENT ÉTABLI PAR CHAMBOLLE-DURU.
Librairie L'amour qui bouquine
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Cologne: Pierre Marteau, 1714. Hardcover Pages iv, 496, [2] pp.12mo.(17 cm). Brunet,3, p.29; Picot, 1693. reliure epoque tres abimee,manques au dos,coins frottes,texte correct;dans l’etat,photo sur demande,Picture and description upon request.
Thought to be written all or in part by Anthony Hamilton, Grammont s brother-in-law, a Jacobite officer who fought at the Boyne and settled in France after the first exile of the Stuarts. Grammont was an unscrupulous libertine and gambler who was eventually banished from the Court of Louis XIV for casting an eye (most certainly more) on one of the King"s favorites. Grammont apears to have dictated the first and most entertaining.section, down to his exile, to Hamilton while the last part, largely concerned with scandals of the court of Charles II, is by Hamilton. The memoirs are written in admirable French, in a light, easy, slightly ironic style,
A La Cité Des Livres 13 x 19 Paris 1926 In-8 broché, couverture rempliée protégée de papier cristal, titre rouge, VI-351-(7) p. Notes, variantes et noms propres rétablis d'après les éditions anglaises. Publiés d'après les textes originaux avec une notice par René de Planhol. Tirage limité à 1070 exemplaires, celui-ci numéroté 1012/1040 sur vergé à la forme des Papeteries d'Arches. Dos sans pliure, bonne couverture, intérieur frais.Très bon exemplaire.(B16)
A Cologne, chez Pierre Marteau, 1713. In-12 de IV-426-(2) pp., veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale de troisième tirage selon Tchemerzine.Délicieux ouvrage d'Hamilton (1646-1720), beau-frère du chevalier Grammont, dans lequel il campe un soldat libertin et peint le tableau précis de la cour de Charles II. Vignette au phénix sur la page de titre, titre en rouge et noir.Précieux exemplaire annoté par Ambroise-Firmin Didot (1790-1876) selon une double note autographe attribuée au bibliophile Antoine Rochebilière (en regard du titre et sur le feuillet de garde supérieur) : « il y en a plus. sous la même date de diff. impressions / (Hamilton) n°4 Edit. semblable au n°3. M. Didot (Ambroise Firmin) a corrigé au crayon cet exemplaire sur le mss. de Bercy jusqu'à la p. 179 de ce volume. Les corrections portent sur quelques mots ou groupes de mots avec renvoi en marge ; au verso du dernier feuillet de garde, erratum autographe à l'encre de Didot en lettres microscopiques : 47 au bas. Madame de Senantes au lieu de Monsieur de Senantes ms. p. 104.Une nouvelle édition de ces mémoires publiée par Didot frères parut en 1851. Les ouvrages provenant de la bibliothèque d'Antoine Rochebilière (1811-1881), la plupart annotés, furent vendus en 1882 et1884.Ex-libris manuscrit à l'encre du temps sur le titre Parmentier delamotte advocat, procureur du Roi en 1758. Quelques rousseurs et pâles mouillures cornières.Brunet, III, 29 ; Tchemerzine III, 656 ; Le Petit, 478 ; Catalogue Rochebilière, 2190.
A la Cité des Livres, 1926, 1 volume de 130x195 mm environ, 358 pages, broché sous couverture rempliée, feuillets non rognés. Exemplaire N° 592, un des 1000 exemplaires numérotés de 41 à 1040 sur vergé à la forme des Papeteries d'Arches. Bordures insolées, bas du dos légèrement frotté, sinon bon état.
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A la Cité des Livres. 1926. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos plié, Intérieur acceptable. 351 pages. Papier non coupé. Couverture à trois rabats. Deux photos disponibles.. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Exemplaire n°715/1040, sur vergé à la forme des papeteries d'Arches. Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires