ouvrage dédié aux chambres, précédé d'une pétition qui leur est adressée, et orné de plusieurs plans de prisons et tableaux statistiques, par M. Charles Lucas, avocat à la cour royale de Paris, auteur de l'ouvrage sur le système pénal et le système répressif en général et sur la peine de mort en particulier, couronné à Genève et à Paris. Paris, Bossange et Béchet, 1828 Paris, Dehay et Veuve Charles-Béchet, 1830 2 volumes in-8 (20,5 x 13 cm) de XII-CXV-337-(1) et XV-448 pages. En outre le premier volume contient 5 planches dépliantes et 2 tableaux statistiques dépliants ; le deuxième volume contient 3 planches dépliantes. Soit un total de 8 planches dépliantes, 2 tableaux statistiques dépliants (et plusieurs tableaux statistiques dans le texte). Un troisième volume intitulé Conclusion Générale servant de pétition a paru séparément en 1830 (nous ne l'avons pas ici). Reliure de l'époque demi-cuir de Russie vert, dos lisses avec filets dorés. Pièces de titre de maroquin vert sombre (refaites). Dos uniformément passés. Quelques frottements aux coiffes. Intérieur frais avec quelques rousseurs sans gravité. Edition originale. Charles Lucas (1803-1889) est considéré comme le père de la science pénitentiaire en France et l'inspirateur de la réforme des prisons au XIXe siècle. Il fut en outre un farouche partisan de l'abolition de la peine de mort et un opposant déclaré aux politiques de transportation et de relégation pénales dans les bagnes des colonies. C'est à l'âge de 25 ans qu'il publie le premier volume de cet important ouvrage. Au lendemain de la Révolution de Juillet, il est nommé Inspecteur général des prisons (1830- 1865). En 1836, il est président du Conseil (organisé par lui) des inspecteurs généraux des prisons, en 1853, président du Conseil des inspecteurs généraux des services administratifs au ministère de l’Intérieur. En 1865, Charles Lucas, atteint de cécité, cesse son activité professionnelle. Il continue néanmoins à suivre activement l’évolution des institutions pénitentiaires, rédigeant brochures et articles, participant aux grands congrès pénitentiaires et aux Commissions officielles. En 1875, il est nommé au Conseil supérieur des prisons. En 1877, il est invité à présider, comme doyen de la réforme pénitentiaire, la séance d’installation de la Société générale des prisons : il y présenta, dans un remarquable résumé, le mouvement progressif de cette réforme pendant les 50 années où il la soutint. A la fin de sa vie, Lucas se tient pourtant en retrait devant les nouvelles orientations de la criminologie, et surtout devant l’anthropométrie : il dénoncera notamment la généralisation de la photographie pour ficher les détenus dans les prisons, considérant cela comme une atteinte à la dignité des personnes. Charles Lucas meurt à Paris en 1889. (source : ENAP). « Nous ne faisons pas de la littérature pénitentiaire à l'usage des gens du monde, mais nous donnons des conseils et des solutions pratiques qui s'adressent aux hommes d'état ». Ch. Lucas. Très bon exemplaire de cet ouvrage fondamental.
Reference : AMO-2872
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Paris, Bossange, Ch. Béchet, 1828-1830, in-8, 2 vol.: XII-CXV-337 pp.4 pl. + XV-448 pp, 3 pl, demi-veau blond, dos lisse orné de filets dorés, ÉDITION ORIGINALE, rare de cette étude sur les systèmes pénitentiaires d'Europe et des États-Unis. Son auteur, Charles Lucas est un spécialiste des questions carcérales, monde qui connaît à cette époque de grands changements. Son objectif principal était l'abolition de la peine de mort, cause pour laquelle il se fait remarquer rapidement. En 1826, alors qu'il n'a que vingt-trois ans, il gagne deux concours sur l'efficacité de la peine de mort. En 1830, après la Révolution de juillet, il est nommé inspecteur général des prisons. Il s'appuie sur les observations faites dans cet ouvrage pour tenter de réformer l'incarcération, notamment celle des mineurs pour lesquels il préconise le système de colonies pénitentiaires agricoles. Il participe à la création de l'une d'entre elle au val d'Yèvre qu'il dirige jusqu'en 1865. Ex-libris manuscrit Hebecourt. Épidermures, petites rousseurs. Couverture rigide
Bon 2 vol.: XII-CXV-337 pp.4 pl.