Revue bimestrielle d'informations destinée au personnel de la Compagnie des chemins de fer Paris-Orléans, numéro 30, Novembre 1933, format 21x30cm, 35 pages, nombreuses photos in & hors texte, photo de couverture : 11 Novembre , anniversaire de l'armistice, bon état.
Reference : 2774
Sommaire : La galerie couverte d'Oudon ( Loire-atlantique) ( article 3 pages, texte et photos), Les industries du réseau : Le Vinaigre d'Orléans ( article 2 pages, texte et photos), L'Elevage et le commerce du Dindon sur le réseau ( article 3 pages, texte et photos), Adieu paniers...Vendanges sont faites ! ( article 3 pages, photos, vendanges à Saint Emilion), Nouvelles automotrices, Nos anciens apprentis à Amboise, Souvenirs de vacances du camp du P.O. , à Quiberon ( photos), Quand le P.O. expose ( foire-exposition Tulle et Rodez), etc...
Librairie Franck Launai
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Auto-Edité / Collection " L'Illustré " n° 1 et 2 de 1994. Deux in-4 agrafés de cartonnage éditeur, non paginé, d'environ 40 pages chacun au format 29,5 x 21 cm. Couvertures avec petites vignettes illustrées. Plats et intérieur frais, malgré de minuscules rousseurs au mors du tome 2. Dessins en noir et scénarios de Christopher Longé dit Christopher. Superbe état général. Séries complètes des contes inachevés de David Watts, en deux fascicules auto-édités, intitulés " L'Illustré " et " Promenade ", où le héros , piéton lunaire dans un Paris de rêve, côtoie des personnages célèbres comme Darwin, Tolstoï, Kurt Cobain, Woody Allen, Oscar Wilde, Néfertiti, etc. Très rare edition originale en micro-tirage. Le tome 1 est ornée d'un superbe dessin original, signé, de Christopher Longé dit Christopher, situé au verso de la couverture.
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Belle édition gothique parisienne de la plus grande rareté de cet ouvrage abondamment illustré qui connut un extraordinaire succès au XVIe siècle. Paris, pour la veuve Jean Bonfons, s.d. (vers 1569). Petit in-4 gothique de (104) ff., coin inf. du titre et du f. 13 restaurés, partie inf. blanche des 7 derniers ff. restaurée sans atteinte au texte, bande de papier découpée dans la partie inf. du dernier f. sans atteinte au texte. Maroquin rouge, large roulette dorée aux pélicans encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet doré sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Chambolle-Duru. 200 x 136 mm.
Belle édition gothique parisienne de la plus grande rareté de cet ouvrage abondamment illustré qui connut un extraordinaire succès au XVIe siècle. Brunet, II, 206 ; Bechtel, C-37. Pas dans Fairfax Murray ni Harvard (French Books). La présente édition n’est pas datée, mais l’on sait que Catherine Sergent, la veuve de Jean Bonfons, exerça la profession de libraire-imprimeur à Paris de 1568 (date du décès de son époux) à 1572 (date de son décès).D’autre part, le calendrier qui se trouve en tête de l’ouvrage est donné pour 1569. On peut donc situer avec précision la date de publication du présent Calendrier aux alentours de 1569. L’usage des calendriers s’est diffusé à partir du XIIe siècle dans les livres à usage des clercs, tels que les psautiers, les missels ou les martyrologes. A la fin du Moyen-âge, les Livres d’Heures débutent toujours par un calendrier qui indique les fêtes religieuses. Les calendriers et compost des bergers sont de nature différente. Edités pour "enseigner la science des bergers qui est science de l’âme, du corps, des astres, de la vie et de la mort", ces livres sont en fait des compilations à usage pratique et moral destinées à un public laïc. Ils s’inspirent d’ouvrages médiévaux tels que "Le Livre des propriétés des choses" de Barthélémy l’Anglais, les "Grandes Danses Macabres", les traités préparant les âmes au Jugement Dernier. Ils ont recours à l’astrologie, très présente aux XVe et XVIe siècles. Les signes du zodiaque, les planches anatomiques, les danses macabres ou représentations des enfers, les représentations des activités agricoles ou artisanales pour chaque mois de l’année, doivent enrichir le texte pour guider l’Homme vers son salut. Le premier Compost des bergers fut imprimé à Paris par Guy Marchant en 1491, avant d’être réédité à de nombreuses reprises dans les décennies suivantes. Toutes les éditions du XVIe siècle de ce calendrier populaire sont extrêmement rares. Celle-ci, gothique à 2 colonnes et dont le titre et le calendrier sont imprimés en rouge et noir, suivant la tradition des manuscrits, l’est tout particulièrement. Fondé sur une équation établie entre la vie d’un homme et le cycle de l’année, le texte offre à la fois un almanach perpétuel et un riche recueil de préceptes moraux, conseils pratiques et pièces religieuses. L’ouvrage comprend d’abord un prologue « de l’aucteur » justifiant le fait qu’il retranscrit le savoir des bergers. Le second prologue est celui du prétendu maître berger, qui présente une leçon de comput. Suit dans notre Compost un calendrier, dans la tradition médiévale, tel qu’on en trouve en préambule de nombreux Livres d’Heures. Outre les calendriers, tables mobiles et phases de la lune, les arbres et branches des vertus et des vices, les peines de l'enfer, le livre du salut de l'âme, des chapitres d'anatomie, de phlébotomie, de diététique, etc., on y trouve plusieurs poèmes ou ballades tels les Dictz des oyseaux, le Dictic des trespassez en forme de Balade & du Jugement, les Dix commandemens de la Loy, Lhystoire du Navire sur Mer, le Dict du Mort, les Dix commandemens du diable, les Dix Nations Chrestiennes, etc. L’illustration, d’un grand intérêt, se compose d’un très beau bois montrant trois bergers dans les champs gardant leurs troupeaux et devisant en observant les astres, placé sur le titre, de plus de 80 bois dans le texte, y compris 8 grands montrant les peines de l’enfer, d’une cinquantaine de lettrines ornées et de 522 petits rameaux ou branches pour l’arbre des vices & miroir pour cognoistre ses pechez. Le calendrier comporte 12 bois correspondant à l’occupation des mois. Le cycle des 8 grandes gravures sur bois (105 x 97 mm) présente un intérêt iconographique tout particulier. La première figure Lazare narrant au Christ et aux apôtres, à table chez Simon, la vision de son séjour des morts. Les 7 autres gravures illustrent avec violence, réalisme et fantaisie les supplices de l’enfer. Très diverses, l’ensemble des gravures représentent autant les occupations des mois avec scènes champêtres, scène de chasse ou scène galante, que des figures astronomiques, des figures de médecine ou d’anatomie, les arbres des vices et des vertus... La marque typographique de la veuve Bonfons se trouve au verso du dernier feuillet (cf. Silvestre, n°125). Très intéressant cycle iconographique, de facture populaire, illustrant le décalage culturel existant en 1569 entre l’élite cultivée pénétrée de Renaissance et les bourgeois des villes encore sensibles à l’imaginaire médiéval. Bel exemplaire d’un illustré mythique. Cette édition est citée par Brunet (II, 206) sans collation et sans localisation d'exemplaires. Le catalogue en ligne USTC en signale seulement 2 exemplaires dans les fonds publics, l'un à Londres (British Library), l'autre à l'université de Yale aux États-Unis. Bel exemplaire, grand de marges, dans une élégante reliure en maroquin rouge de Chambolle-Duru dite « aux pélicans » exécutée pour le baron Pichon (1897, n°293). Il porte une note autographe du bibliophile sur une garde: « Ce volume est de 1569. On en a la preuve au v° du fet C où l'almanach de Pâques et des fetes mobiles commence à cette année B.J.P ».
Le Bréviaire romain - partie d’hiver - imprimé en 1533 en deux forts volumes in-8 somptueusement reliés dans la seconde partie du XVIe siècle pour le prieur des bénédictines de Sainte Suzanne, avec son nom « Chastellain » frappé en lettres d’or au centre du plat inférieur et illustré par Geoffroy Tory. Pars hyemalis brevarii impressa 1533.2 volumes in-8. Impression en rouge et noir sur double colonne. Plein maroquin olive, plats ornés en leur centre des instruments de la passion, plats supérieurs portant en lettres plein or le nom du monastère de Sainte Suzanne, plats inférieurs portant en leur centre en lettres plein or le nom du prieur des bénédictines de Sainte Suzanne, « Chastellain », encadrement d’une large roulette dorée de motifs à la fanfare : fers évidés, pointillés, fleurettes et feuillage dorés insérés dans des motifs géométriques évidés, dos lisses magnifiquement ornés de décors à la fanfare avec, en leur centre, les instruments de la passion, filet or sur les coupes, tranches dorées, trois attaches. Reliures du XVIe siècle. 155 x 99 mm.
Le Bréviaire romain - partie d’hiver - imprimé en 1533 en deux forts volumes in-8 somptueusement reliés dans la seconde partie du XVIe siècle pour le prieur des bénédictines de Sainte Suzanne, avec son nom « Chastellain » frappé en lettres d’or au centre du plat inférieur et illustré par Geoffroy Tory.Imprimé sur deux colonnes en rouge et noir, il commence par le calendrier de l’année et est orné de belles gravures sur bois dans le texte et à pleine page, la première portant la Croix de Lorraine, signature de Geoffroy Tory (1480-1533), et la date 1533.La lecture approfondie de la biographie de Geoffroy Tory par A. Bernard nous apprend que la signature d’une gravure de cette époque de la seule Croix de Lorraine signifie que Tory a dessiné et gravé la pièce où elle figure (Réf : Geoffroy Tory - Peintre et graveur par Auguste Bernard, Paris, 1865, p. 241).« Geoffroy Tory est le plus anciennement connu de ces excellents artistes à qui la typographie dut sa première splendeur.L’homme qui contribua le plus à la triple évolution dont je viens de parler est Geoffroy Tory, qui reçut en 1530, comme récompense de ses travaux, le titre d’Imprimeur du Roi, que François Ier n’avait encore accordé à personne, on doit à Tory la rénovation de la gravure en France. Le point capital de mon travail est de faire connaître Tory comme l'un des plus habiles graveurs que nous ayons eus. Sans doute je ne pouvais oublier en lui l’éditeur érudit de la Cosmographie du pape Pie II, de l’Itinéraire d’Antonin, etc. ; le libraire de goût qui a publié les Heures de 1525, 1527, etc. ; l’imprimeur élégant du Sacre de la reine Éléonore ; le philologue distingué du Champfleury, auquel on doit, comme nous le verrons, l’invention des signes orthographiques particuliers à la langue française, mais ce qui en Tory m’a surtout captivé, c’est son rôle de graveur. Là il fut sans prédécesseur et sans émule, car ceux qu'on pourrait vouloir lui donner pour tels ne purent être que ses élèves. Jean Duvet seul a le droit de repousser cette qualification ; mais, s’il fut le contemporain de Tory, il ne fut pas son maître, car celui-ci était allé s’initier à l’art aux sources mêmes, en Italie, avant que Duvet eût rien produit. Quant à Jean Cousin, à de Laulne, à du Cerceau, à Léonard Gauthier, etc., ils ne vinrent qu’après Tory. L’honneur d’avoir rénové la gravure en France appartient à Tory seul, à cheval sur deux siècles, le quinzième et le seizième. » A. Bernard. Magnifique exemplaire du bréviaire des bénédictines de Sainte Suzanne illustré par Geoffroy Tory et conservé dans ses remarquables et fort rares reliures à la fanfare du XVIe siècle en parfait état de conservation.
Le grand traité de Ramelli orné de 194 estampes “among the best in technological illustration”. Exemplaire privilégié d’une grande pureté conservé dans sa reliure en maroquin ancien, condition des plus rares. Paris, in casa del autore, 1588. In-folio de (16) ff., 338 ff. 194 planches gravées dont 20 sur double page. Dernière planche légèrement tachée, pâle mouillure dans la marge inférieure des ff. 58 à 63. Plein maroquin rouge, plats ornés d’un décor à la Du Seuil, dos à nerfs orné insolé, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de la fin du XVIIe siècle. 320 x 210 mm.
Édition originale de l’important traité illustré d’Augustin Ramelli, l’ingénieur italien du roi Henri III, dédiée à ce monarque. Brunet, IV, 1095 ; Mortimer, French, 452 ; Dibner, Heralds of Science, 173 ; Norman 1777. Le duc d’Anjou, futur Henri III, le sauva en payant sa rançon lorsqu’il fut dangereusement blessé et fait prisonnier au siège de La Rochelle en 1573. Devenu roi, Henri III fixa Ramelli près de lui en le gratifiant d’une pension considérable. Ce traité fondamental de mécanique est ainsi dédié à Henri III et Ramelli exprime toute sa gratitude pour la faveur royale dans sa dédicace. L’auteur se plaint également dans son adresse au lecteur, du piratage de ses dessins publiés à son insu et inutilisés. Pour pallier ces problèmes Ramelli planifia lui-même et supervisa une mise en page rigoureuse destinée à écarter toute mutilation. L’ouvrage fut imprimé aux frais de l’auteur, dans sa propre maison (« In casa del autore »). Ceci explique le caractère artisanal de l’impression et le fait que certains exemplaires privilégiés possèdent quelques estampes montées et collées à l’époque par Ramelli et son équipe d’imprimeurs. Tel est le cas du présent exemplaire, l’un des plus purs et beau passé sur le marché depuis longtemps, avec les gravures I-V et CXXVIII montées à l’époque par Ramelli « In Casa del autore ». « Cet ouvrage, écrit en italien et en français, est rare et recherché » (Brunet). “His machines became part of the common stock of mechanical knowledge and his mechanical treatise remained a primary influence for at least two centuries” (Norman). L’illustration, absolument remarquable, comprend 194 grandes estampes, dont 20 sur double page. D’un intérêt capital dans l’histoire de l’ingénierie, elles décrivent d’extraordinaires machines hydrauliques ou de guerre, représentées en action, telles ces machines destinées à élever l’eau, à traîner de lourdes charges, à lancer des traits et des grenades enflammées, balistes et catapultes. Certaines des gravures représentent également plusieurs machines ingénieuses à usage domestique, telles que la célèbre « roue à livres », des moulins à eau, des fontaines, des automates. On y remarque l’application de l’axe coudé, de la pompe aspirante et foulante, de la vis d’Archimède et de la fontaine de Héron. Y figure même, moins la vapeur, notre bateau à aubes ainsi qu’une scierie mécanique. “The engravings are among the best in technological illustration”. Dibner. Ce bel ouvrage, imprimé en français et en italien, est également illustré d’un titre inséré dans un encadrement architectural grave et d’un portrait de l’auteur par Léonard Gaultier. Toutes ces illustrations sont elles aussi présentées dans des encadrements gravés. Le plus important traité illustré de technique du XVIe siècle. Exemplaire de grande beauté intérieure, très pur, l’un des rarissimes reliés en maroquin ancien orné d’un décor à la Du Seuil au dos quelque peu insolé.
Editions originales de l’Entrée à Paris du roi Henri II et du sacre de Catherine de Médicis à Saint-Denis en l’année 1549. Paris, Jehan Dallier, 1549. Soit 2 ouvrages reliés en 1 volume in-4 de : I/ 41 ff. (mal numéroté 37) et (1) f.bl. entre les ff. 28 et 29, 9 gravures à pleine page dans le texte dont 1 dépliante et 2 gravures hors texte dont 1 dépliante, (1) f.bl. ; II/ 11 ff. Cachet de bibliothèque sur le f. de titre. Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Cuzin.
Edition originale rare et précieuse du « plus beau livre d’Entrée des rois de France qui ait été publié » (Ruggieri, 245).Rahir Ventes, Partie 5, n°1345; Fairfax Murray, French, I, n°150 ; Harvard, French, n°202; Du Colombier, Jean Goujon (1949) p.67-71, planche LVI-LVII ; Vinet 471 ; Picot Rothschild IV, 3114.« Voici une véritable œuvre d’art. » (Vinet, n°470).Relations de l’entrée solennelle à Paris d’Henri II et de Catherine de Médicis en 1549, deux ans après l’avènement du roi qui succédait à son père François Ier, mort en 1547.Le premier ouvrage décrit la cérémonie de l’entrée, le second relate le sacre de la reine, six jours auparavant, à Saint-Denis. En marquant la liquidation de la succession de François Ier, l’événement revêtait une importance politique considérable.La ville de Paris lui donna une solennité particulière, n’épargnant aucun effort pour en souligner le caractère majestueux : les décors et les édifices furent dessinés et construits sous la direction des plus grands artistes, sans doute Jean Cousin, Jean Goujon et Philibert de l’Orme.La coutume des entrées solennelles des souverains dans une ville, et principalement dans une capitale, remonte à la plus haute Antiquité et s’est poursuivie pratiquement à toutes les époques. Sauf quelques exceptions, ce n’est qu’à partir de 1515, lors de l’entrée de Charles-Quint à Bruges, que celles-ci auraient donné lieu à des relations imprimées illustrées (von Arnim, Fünf Jahrhunderte Buchillustration, p.91).Ce beau et rare livre illustré conserve le souvenir des plus belles décorations architecturales du XVIe siècle et décrit la magnificence de cette entrée royale.Le texte, attribué à Hardouyn Chauveau par une inscription ancienne dans l’exemplaire Soleinne, serait dû, selon V.L. Saulnier (Les Fêtes de la Renaissance, I, pp. 31-59), au traducteur de Serlio, de Vitruve et de l’Hypnerotomachia Poliphili, l’écrivain Jean Martin, assisté, pour les inscriptions sur les monuments, du poète Thomas Sebillet.Les onze planches sur bois, hors et dans le texte, qui décorent l’ouvrage, en partie signées d’une croix de Lorraine, ont été attribuées aux plus grands artistes, par la perfection de leur gravure et l’élégance de leur dessin, exemples parfaits du style Henri II dans son expression parisienne la plus raffinée, elles passent pour l’un des chefs-d’œuvre de l’illustration française du XVIe siècle. La question reste évidemment ouverte de savoir si ces gravures traduisent les dessins ayant servi à élever les monuments de la réception ou si elles en restituent seulement l’aspect.« Au titre, belle marque de Roffet ; f.4, la Porte Saint-Denis ; f.5, la Fontaine du Ponceau ; f.9, l’Arc de triomphe de Saint-Jacques ; f.11, un rhinocéros portant un obélisque ; f.13, Portique du Chatelet ; f.15, Arc du pont Notre-Dame ; f.16, décoration du Pont Notre-Dame ; f.19, le Capitaine à cheval, figure remarquable considérée comme un chef-d’œuvre de la gravure sur bois ; entre les ff. 27 et 28, Arc de triomphe du Palais ; f.38, Arc triomphal en forme de H ; en hors-texte, la tribune des joutes. Cette illustration peut être attribuée avec certitude à Jean Goujon, mais la gravure décèle plusieurs mains. » (Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, p. 179).La décoration de ces planches comporte à deux endroits au moins, au pont de Notre-Dame et à la construction flanquant le beautreillis, le monogramme de Diane de Poitiers ; son emblème, le croissant, qui pourrait passer pour un motif décoratif, figure à plusieurs autres endroits, mais sur ces deux constructions son chiffre s’étale complaisamment à côté, voire à la place, de celui du roi ; le texte mentionne les monogrammes au H du roi mais reste muet sur ceux de sa maîtresse, âgée de cinquante ans, qui figurait dans le cortège de la reine sous son nouveau titre de duchesse de Valentinois.La relation décrivant le sacre de la reine à Saint-Denis mentionne expressément la duchesse de Valentinois à qui fut offert, après la cérémonie, un cierge auquel estoyent attachés les dicts treize pieces d’or.L’influence stylistique de cette illustration soulève diverses interrogations : on remarque l’apparition, dans le décor de l’obélisque au rhinocéros, de hiéroglyphes français qu’on ne reverra que sept ans plus tard dans l’Orus Apollo ; on a également voulu voir dans l’ornement de la cuirasse du capitaine de la garde une des origines du motif des reliures dites « à la fanfare » (cf. A. Hobson, Reliures « à la fanfare », 6 et Michon, La Reliure française, p.78).L’ouvrage est orné de 11 gravures à pleine page attribuées à Geoffroy Tory par Fairfax Murray et à Jean Goujon par Brun (Le livre français illustré de la Renaissance, page 179-180). Les quatre dernières sont marquées de la croix de Lorraine mais Geoffroy Tory était mort en 1533. Bernard (G. Tory p.303) donne une excellente description de ces gravures sur bois et cite Renouvier qui attribue le dessin à Jean Cousin et considère ce livre comme « Le chef d’œuvre de la gravure sur bois française ».Au titre, belle marque de Roffet, surnommé le faucheur ; les croissants et le monogramme HD, présents sur la plupart des grandes figures font référence à Diane de Poitiers, la favorite d’Henri II.« Jacques Roffet, a imprimé en 1549 une pièce très précieuse intitulée : C’est l’ordre qui a été tenu a la nouvelle et joyeuse entree que... le roy tres chrestien Henry deuxiesme de ce nom a faicte en sa bonne ville et cité de Paris le seziesme iour de iuing M.D.XLIX. Les gravures ont été attribuées à Geoffroy Tory et le dessin est digne de lui ou plutôt de Jean Cousin » (A.F. Didot. Essai sur la gravure sur bois. Paris 1863, Colonne 168).Voici la liste de ces célèbres gravures sur bois :- Feuillet 4 : La Porte Saint Denis avec l’Hercule gaulois- Feuillet 5 : La Fontaine du Ponceau avec Jupiter- Feuillet 9 : l’Arc de Triomphe de Saint Jacques avec les armes royales- Feuillet 11 : un rhinocéros portant un obélisque dont l’extrémité est imprimée sur une partie repliée- Feuillet 13 : Portique du Chatelet- Feuillet 15 : Arc du Pont Notre Dame- Feuillet 16 : Très intéressante gravure présentant le Pont Notre Dame décoré et entièrement clos- Feuillet 19 : la célèbre figure du Capitaine à cheval considérée comme un chef-d’œuvre de la gravure sur bois.- Arc de Triomphe du Palais- Arc triomphal en forme de H - En Hors texte, la tribune des joutes.« Deux autres tirages furent donnés la même année, l’un à l’adresse de Jehan Dallier avec l’emblème de Roffet, l’autre portant l’adresse de J. Dallier et sa marque. »Notre exemplaire du tirage de Jehan Dallier porte bien l’emblème de Roffet sur le titre.Un exemplaire du tirage J. Dallier fut adjugé 115 000 FF (18 000 €) à la vente Harth du 20 novembre 1985 (n°64) il y a 30 ans.L’exemplaire James de Rothschild appartenait à ce tirage Jacques Dallier avec sa marque sur le titre.Les planches sont en beau tirage et intactes ; celle de l’obélisque est complète de sa partie supérieure.Bel exemplaire, complet, finement relié par Cuzin.De la bibliothèque du Tribunat, Paris, avec cachet sec ; de la collection Otto Schäfer (OS 617, Sotheby’s Londres, 27 juin 1995, n°55).