1920 Couverture souple 1920 P, Mercure de France , 1920 , in12 broché , 220 pp . Langue: Français
Reference : M18867
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Paris, Ambroise Vollard, 1904. Un vol. au format pt in-4 (254 x 188 mm) de xxiii - 310 pp., en feuilles, sous couverture titrée.
Un des 100 exemplaires numérotés du tirage sur Chine (deuxième papier après les 20 de tête sur Japon) de cette ''in téressante publication''. (in Carteret). Il s'agrémente - ici en premier tirage - de délicates compositions par Armand Séguin (213 dessins gravés par Tony, Jacques et Camille Beltrand). ''Cet artiste, épigone de Gauguin, ne connut pas durant sa brève existence, le succès ou, tout du moins, l'attention des amateurs qu'il pouvait espérer. Son activité artistique s'accomplit surtout dans la région de Pont-Aven. Gauguin l'encouragea, allant jusqu'à écrire la préface de son exposition en 1895. Il participa à la fondation et aux premières manifestations du groupe des Nabis. Il illustra Gaspard de la nuit et Manfred de Byron''. (in Bénézit). Considéré comme l'inventeur du poème en prose, Gaspard de la nuit demeure l'oeuvre qui fit passer Bertrand à la postérité.Avec Sainte-Beuve, auteur d'une notice, David d'Angers se chargea de la publication de Gaspard de la nuit, qui aboutit enfin en novembre1842. Le 15janvier1843, la Revue des Deux Mondes fit paraître une critique de Paul de Molènes qui signalait un certain charme et de la nouveauté, mais laissait transparaître le scepticisme de son auteur, au contraire d'Émile Deschamps, qui, dans La France littéraire, évoqua l'ouvrage avec enthousiasme. Cependant, cette édition originale, établie à partir d'une copie plus ou moins fautive du manuscrit original déposé par Bertrand chez Renduel et réalisée par l'épouse du sculpteur, comportait de nombreuses erreurs. En 1925, une nouvelle édition, de Bertrand Guégan, établie sur une copie réalisée par ses soins sur un manuscrit original - peut-être celui qu'Élisabeth Bertrand vendit à Jules Claretie -, corrigea les erreurs les plus flagrantes. En 1980, Max Milner reprit le texte de l'édition Guéguan, enrichi de «pièces détachées», d'«appendices» et d'un solide appareil critique. Ce n'est qu'à partir de 1992, avec l'acquisition par la Bibliothèque nationale d'un manuscrit calligraphié par l'auteur, qu'il fut permis de publier un volume conforme aux vœux du poète, tant du point de vue de la mise en page que de l’illustration de l’œuvre, et, par ses variantes, qu'il s'agisse de ratures ou d'ajouts, d'apprécier son travail de création. «D'un caractère formel novateur, d'une esthétique remarquable, et d'une valeur littéraire inestimable, ce manuscrit peut être à juste titre considéré comme une véritable œuvre d'art, influencée par les motifs religieux du Moyen Âge et sa mystique». En 1862, Charles Baudelaire expliqua, dans sa lettre-dédicace à Arsène Houssaye du Spleen de Paris:«J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit, d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux?) que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque.» Par ces lignes, Baudelaire a contribué à attribuer la paternité du poème en prose à Bertrand, que d'autres auteurs donnent plutôt à Maurice de Guérin. C'est lui, de même, qui décida Charles Asselineau à réimprimer, avec Poulet-Malassis, Gaspard de la Nuit en 1868.Les Symbolistes achevèrent de faire passer Bertrand du statut de «petit romantique» à celui d'auteur culte: Auguste Villiers de l'Isle-Adam publia dès 1867 plusieurs pièces de Gaspard dans sa Revue des lettres et des arts ; Stéphane Mallarmé témoigna toute sa vie d'une grande révérence à l'égard de cet auteur, qu'il avait découvert à vingt ans; Jean Moréas poussa son admiration jusqu'à regretter que Verlaine ne l'ait pas inclus parmi ses «poètes maudits». Autre figure du monde poétique français de la seconde moitié du xixesiècle, Théodore de Banville cita, dans sa préface de La Lanterne magique (1883), Bertrand et Baudelaire comme ses modèles. Toutefois, la reconnaissance de son œuvre n'intervint qu'au xxesiècle. C'est Max Jacob qui, après Baudelaire, contribua le plus à attirer l'attention sur Bertrand, qu'il présenta comme l'inventeur du poème en prose. Par la suite, les surréalistes contribuèrent largement à la popularité de Bertrand, décrit comme un «poète cabalistique». André Breton le qualifia ainsi dans son Manifeste du Surréalisme (1924) de «surréaliste dans le passé».Maurice Ravel mit en musique, pour le piano, les poèmes Ondine, Le gibet et surtout Scarbo, pièce de virtuosité unique (Gaspard de la nuit, 1908). Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 71 - Bénézit IX, Dictionnaire des peintres, p. 506 - Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, p. 297. Dos légerement ridé. Rousseurs sur les plats ; très rares dans le texte. Nonobstant, très belle condition. Exemplaire non coupé. Bulletin de souscription conservé.
Angers, Imprimerie-librairie de V. Pavie, et Paris, chez Labitte, 1842. Grand in-8 de (4)-XXII-324 pp., fine reliure souple, papier gaufré aux rinceaux d’acanthes à feuilles molles, bronze luisant, pièces de titre en maroquin incrustées sur le plat, tête dorée, gardes florales assorties (reliure du début du XXe siècle).
Édition originale. Ce recueil de 66 poèmes en prose fut publié après la mort d'Aloysius Bertrand (1807-1841) par son ami David d'Angers avec l'aide de Sainte-Beuve.Dans une lettre adressée à David d'Angers (18 septembre 1837), Aloysius écrivait : « Gaspard de la Nuit, ce livre de mes douces prédilections, où j’ai essayé de créer un nouveau genre de prose, attend le bon vouloir d’Eugène Renduel pour paraître enfin cet automne, et un drame à peu près reçu à la Porte Saint-Martin, n’a guère la chance d’être joué que cet hiver. Comprenez, Monsieur, à l’effort que je fais aujourd’hui en vous écrivant ces détails, toute la fatalité de ma position. Un homme à qui je dois une centaine de francs s’est présenté chez moi ce matin pour me les réclamer avec une insistance et une brutalité qui m’ont réduit au désespoir (...) Vous serait-il possible, Monsieur, de me prêter cette somme de cent francs qui vous serait fidèlement rendus avant la fin de l’hiver ? »Une dernière lettre au même datée du 19 avril 1841, la veille de sa mort, signale sa détresse : « Nous reverrons-nous ? Je suis dans une crise que je crois la dernière. Vivez de long jours et soyez heureux ! Renduel m’a donné pour Gaspard de la Nuit, je ne sais plus à quel titre, sans doute comme prix de la première édition, et comme prix du manuscrit, la somme de cent cinquante ou soixante francs (...) Ce manuscrit ensuite, je dois vous le déclarer est un vrai fouillis. Renduel m’y faisait faire tant de changements. Il est tout à fait provisoire, et devrait être rangé et revu d’avance, feuille par feuille d’impression. C’est donc une oeuvre en déshabillé dont mon amour-propre (il est si grand dans les barbouilleurs de papier !) ne pourrait souffrir qu’on examinât les nombreuses imperfections, lacunes, etc., avant que je ne l’eusse remis dans ses habits décents. Si je vis dans huit jours, faites-moi le plaisir de me remettre le manuscrit. Si je suis mort à cette époque, je le lègue et le livre tout entier à vous, mon bon ami, et au si bon Sainte-Beuve qui fera tous les retranchements, modifications qu’il croira convenables ».En novembre 1842, près d'un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontra guère que le silence : vingt exemplaires furent écoulés, « tant donnés que vendus ». Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose fut reconnu, et c'est justement l'auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit ».Exemplaire charmant, établi dans une délicate reliure souple. Pâles rousseurs en début de volume, une trace claire de mouillure en tête de quelques feuillets.Vicaire I, 447 ; Escoffier 1494.
1920 Paris, La Connaissance, 1920, 19e titre paru dans la collection des "chefs-d'oeuvre", in 8 de 283-(5) pp., rel. d'ép. signée MUNARÉ, demi-chagrin bleu nuit, dos à 4 nerfs, piéce de titre et pièce de nom d'auteur de chagrin orange, fleur de lys dorée centrale, couvert. et dos cons., gardes de soie jaune (auréole d'humidité sur les premières), sinon bel ex.
Édition complète. Le texte comprend, en plus de la Leçon Originale ; les Fantaisies, Chroniques, poésies parues du vivant et sous la signature d'Aloysius Bertrand (1827-1828) ; l'édition Pincebourde en fait état, mais la plupart des textes ont été incorporés à la préface d'Asselineau. Ici, on les a groupés selon leur titre et leur date dans un ordre conforme à l'ensemble de "Gaspard de la nuit". Un des 50 ex. num. sur Japon impérial, 2e papier après 10 ex. sur Chine.
Lucien parizeau 1945 in8. 1945. Broché. 206 pages. Bon Etat