P., Charpentier, 1859, in 12 broché, 276 pages ; des rousseurs ; couverture muette défraichie.
Reference : 70331
La mort du juif-errant - Iambes - L'infini - Le rêve - L'Eleovan - La Grotte - Sur un tombeau - Vision. PHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
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Paris, Alphonse Lemerre, (1949). Un vol. au format gd in-16 (163 x 96 mm) de 442 pp., broché.
“Petits Poèmes en prose” (ou encore Le Spleen de Paris, ou Poèmes nocturnes, ou Poèmes en Prose) est un recueil posthume établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Les cinquante pièces qui le composent ont été rédigées entre 1855 («Le crépuscule du matin») et 1864. Une quarantaine d’entre elles ont paru dans divers journaux de l’époque; les dix suivantes furent posthumes entre 1867 et 1869. Selon une lettre de 1862, Baudelaire a été inspiré en les écrivant par l’exemple d’Aloysius Bertrand. Le titre Petits Poèmes en prose est souvent suivi d’une forme de sous-titre Le Spleen de Paris (qui se rapproche des titres de deux parties des Fleurs du Mal: «Spleen et Idéal» et «Tableaux parisiens»). En effet, de son vivant, Baudelaire évoqua cette expression pour désigner son recueil qu’il complétait à mesure de son inspiration et de ses publications. D’ailleurs, le 7 février 1864, le journal Le Figaro publia quatre pièces appartenant aux Petits Poèmes en prose sous le titre «Le Spleen de Paris». Ceci explique l’association étroite des deux titres. Depuis lors, le recueil porte ces deux noms. Le Figaro a choisi d’arrêter son choix sur un des titres proposés par Baudelaire, mais c’est bien au terme de «Spleen» qu’il faut surtout prêter attention plus qu’au lieu dit de Paris. Comme on le voit à la lecture du recueil, Paris n’est pas le décor principal de l’experience poétique. Cependant le Spleen de Paris ne se trompe pas de lieu, le Spleen de Baudelaire est bel et bien un mal de «vauriens» de Paris, Baudelaire nous présente le diagnostic d’un malaise social lié à une ville plus qu’une simple indication de carte pour situer son épanchement poétique. Seule la dernière pièce du recueil («Épilogue») est en vers. Il est aujourd’hui établi que Baudelaire n’avait pas prévu de l’y inclure. Si l’auteur est libéré de la contrainte de la rime, il se doit tout de même de donner un rythme, une structure proche de la poésie à son écriture, de crainte de tomber dans le récit classique. Petits défauts affectant les coiffes. Dos légèrement ridé. Nonobstant, très belle condition.
Paris, Calmann-Lévy, s.d. [circa 1920]. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 471 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné aubergine, dos à nerfs orné de filets gras en noir, larges fleurons dorés, titre doré, tête mouchetée, premier plat de couverture conservé.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. “Petits Poèmes en prose” (ou encore Le Spleen de Paris, ou Poèmes nocturnes, ou Poèmes en Prose) est un recueil posthume établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Les cinquante pièces qui le composent ont été rédigées entre 1855 («Le crépuscule du matin») et 1864. Une quarantaine d’entre elles ont paru dans divers journaux de l’époque; les dix suivantes furent posthumes entre 1867 et 1869. Selon une lettre de 1862, Baudelaire a été inspiré en les écrivant par l’exemple d’Aloysius Bertrand. Le titre Petits Poèmes en prose est souvent suivi d’une forme de sous-titre Le Spleen de Paris (qui se rapproche des titres de deux parties des Fleurs du Mal: «Spleen et Idéal» et «Tableaux parisiens»). En effet, de son vivant, Baudelaire évoqua cette expression pour désigner son recueil qu’il complétait à mesure de son inspiration et de ses publications. D’ailleurs, le 7 février 1864, le journal Le Figaro publia quatre pièces appartenant aux Petits Poèmes en prose sous le titre «Le Spleen de Paris». Ceci explique l’association étroite des deux titres. Depuis lors, le recueil porte ces deux noms. Le Figaro a choisi d’arrêter son choix sur un des titres proposés par Baudelaire, mais c’est bien au terme de «Spleen» qu’il faut surtout prêter attention plus qu’au lieu dit de Paris. Comme on le voit à la lecture du recueil, Paris n’est pas le décor principal de l’experience poétique. Cependant le Spleen de Paris ne se trompe pas de lieu, le Spleen de Baudelaire est bel et bien un mal de «vauriens» de Paris, Baudelaire nous présente le diagnostic d’un malaise social lié à une ville plus qu’une simple indication de carte pour situer son épanchement poétique. Seule la dernière pièce du recueil («Épilogue») est en vers. Il est aujourd’hui établi que Baudelaire n’avait pas prévu de l’y inclure. Si l’auteur est libéré de la contrainte de la rime, il se doit tout de même de donner un rythme, une structure proche de la poésie à son écriture, de crainte de tomber dans le récit classique. Dos légèrement passé présentant en outre de légers frottements. Quelques rousseurs concentrées aux feuillets liminaires. Nonobstant, belle condition.
Michel Lévy frères, Paris 1869, 12,5x18,8cm, broché.
| "Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience?" (A Arsène Houssaye, p. 2). | * Edition originale des Petits poëmes en prose postérieurement intitulésLe Spleen de Paris, un des rarissimesexemplaires imprimés sur hollande, seuls grands papiers. Infime restauration en marge du premier plat. Préface deBaudelaire sous forme de lettreà Arsène Houssaye dans laquelle lepoèteexpose cet ambitieux projet littéraire. Les poèmes sont suivis dans ce volume des Paradis Artificiels, en seconde édition. La page de faux-titre porte l'intitulé : "Oeuvres complètes". L'ouvrage, constituant le quatrième volume des uvres complètes de Charles Baudelaire,se vendait séparément, l'édition de ces uvres complètes s'échelonnera sur trois ans. Rarissime exemplaire imprimé sur hollande, seuls grands papiers :il en aurait ététiré moins de dix. Le seul exemplaire broché, tel que paru, que nous avons pu recenser. *** Ouvrage canonique du mouvement littéraire moderniste, les Petits poëmes en prose se présentent comme l'un des exemples les plus anciens et les plus réussis d'une écriture spécifiquement urbaine, l'équivalent textuel des scènes de ville des impressionnistes. Leur influence sur la poésie moderne sera immenseet ouvrira la voie aux Illuminations rimbaldiennes, aux Chants de Maldoror de Lautréamont, au Drageoir aux épices de Huysmans - comme le remarque Cheryl Krueger «Le Spleen de Paris a également changé le cours de la poésie au-delà de la France, influençant les futurs poètesen prose : Jorge Luis Borges, T.S. Eliot, Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, Walt Whitman et Gertrude Stein, pour n'en citer que quelques-uns». Parmi les cinquante poèmes originaux assemblésdans ce recueil, cinq n'avaientmême pas fait l'objet de parution en revue. Aussi chaotique en apparence que Les Fleurs du Mal étaient architecturalement organisées, cette édition originale reprendle « désordrechoisi » par Baudelaire. Il alui-même considéréses poèmes en prose comme le pendant contradictoire de ses Fleurs, «mais avecbeaucoup plus de liberté, et de détails, et de raillerie» (lettre à Jules Troubat, 16 février 1866). Cette correspondance estétablie par la présence de poèmes-miroirs entre les deux recueils, comme «La Chevelure» et «Un hémisphère dans une chevelure». Le poèteopère ainsiun tournant définitif vers la modernité en créant une poésie se délectant de ses propres contradictions, «contenant des multitudes» selon le célèbre vers de Walt Whitman, autre grand peintre de la vie moderne. Baudelaire sera le premier à ouvertement revendiquer lepoème en prose, deux termes qui se définissaient en creux - faisant donc s'effondrer une des barrières sémantiques les plus importantes entourant le genre poétique. Il n'est connu que quatre autres exemplaires sur hollande, tous reliés : - L'exemplaire de Charles Asselineau (relié parCapé, Masson-Debonnelle) à la bibliothèque Jacques Doucet, Paris - L'exemplaire des bibliothèques Noilly, Hayoit et Pierre Leroy (relié parChambolle-Duru) - Un exemplaire en demi-maroquin vert (vente Porquet, 1888) - Un exemplaire en demi-maroquin rouge (vente Teschener, 1891) Une véritable rareté bibliophilique, renfermant les radicales productions d'un poète maudit, qui invita la prose dans sa poésie après en avoir maîtrisé la rime. Vicaire, I, 350. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Michel Lévy frères, Paris 1868-1870, 11x18cm, 7 volumes reliés et une lettre montée sur onglet.
Première édition collective en partie originale, «?extrêmement importante?» selon Clouzot?: «?De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale?: une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner).?» Les Fleurs du Mal est en troisième édition - et dernière vouluepar l'auteur - en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857). Volume 1?: Les Fleurs du Mal, volume 2?: Curiosités esthétiques, volume 3?: L'Art romantique, volume 4?: Petits Poèmes en prose, volume 5?: Histoires extraordinaires, volume 6?: Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7?: Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka. Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque. Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses uvres en courssignée «?C. B.?» et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail?: «?Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier?? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs.?» Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre?: "Puis-je aller à Paris, sans crainte?? Sans inquiétude?? "Je fais allusion au billet de 430 [...], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. [...] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis.?» Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des uvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple «?impeccable?», enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales uvres. - Photos sur www.Edition-originale.com -
N° 48-49 - Février 1946 - 207 pages
Etat passable (couv légèrement piquée et déchirures)