‎BARBUSSE (Henri).-‎
‎Russie.‎

‎ P., Flammarion, 1930, in 12 broché, 261 pages ; couverture recollée, sans manque. ‎

Reference : 66462


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‎FOY DE LA NEUVILLE‎

Reference : LCS-574

‎Relation curieuse, et nouvelle de Moscovie. Contenant, l’état présent de cet Empire. Les expéditions des Moscovites en Crimée, en 1689. Les causes des dernières Révolutions. Leurs Mœurs, & leur Religion. Le Récit d’un Voyage de Spatarus, par terre à la Chine. Le voyage de Foy de La Neuville en Russie en 1689‎

‎Le voyage diplomatique de Foy de La Neuville en Russie en 1689. Superbe exemplaire relié à l’époque en maroquin rouge décoré à la Du Seuil. Paris, Pierre Aubouyn & Charles Clouzier, 1698. In-12 de (8) ff., 225 pp. mal chiffrées 231, (3) pp. Relié en plein maroquin rouge de l’époque à la Du Seuil, dos à nerfs richement orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. 162 x 86 mm.‎


‎Edition originale de cette très intéressante description de l’empire Russe et de sa population a la fin du XVIIe siècle. Brunet, supp. I, 774 ; Barbier, IV, 201 ; Cordier, Bibliotheca Sinica, 2465 ; Quérard, La France littéraire, 188. « Ce petit volume intéressant et rare a été reproduit l’année suivante en Hollande (La Haye, 1699, in-12) ». (Brunet). « Le ‘Moréri’ de 1759 attribue à tort cet ouvrage à Adrien Baillet. » (Barbier). « L’auteur de cet ouvrage était envoyé du roi de Pologne au tsar Pierre Ier ». (Quérard). De nombreux bibliographes ont tenté de découvrir l'identité de l'auteur de la Relation curieuse de la Moscovie, publiée sous le nom de Foy de la Neuville. Son identification avec Adrien Baillet (1649-1706) est désormais rejetée. La Neuville semble être solidement en place à la Cour de Pologne et sa présence en qualité d'envoyé de la Pologne en Angleterre et en France est attestée. Isabel de Madariaga a consacré une étude détaillée à la découverte de l’identité de cet auteur. Nous allons résumer ici les divers points qu’elle aborde dans sa thèse : Le peu d’informations concernant l’auteur sont comprises dans l’introduction de sa Relation curieuse, dans laquelle il dédie son ouvrage à Louis XIV. Isabel de Madariaga explique tout d’abord qu’il ne peut pas s’agir d’Adrien Baillet, le bibliothécaire de Lamoignon, qui ne s’est jamais rendu en Russie. La mission de La Neuville en Russie eut lieu durant l’été 1689. Au printemps 1689, le Marquis de Béthune apprend que la Suède et Brandebourg ont envoyé des émissaires à Moscou, et il décide à son tour d’envoyer quelqu’un en Russie pour découvrir le but poursuivi par ces représentants. L’émissaire qu’il choisit pour représenter la France est La Neuville, qui s’était déjà rendu en Russie auparavant. Craignant d’être pris pour un espion français, La Neuville suggère alors à Béthune que le roi de Pologne lui fournisse le statut d’envoyé polonais. Le roi de Pologne accepte, et La Neuville voyage donc en tant qu’émissaire polonais. La Neuville quitte Varsovie le 19 juillet 1689, est bien accueilli à Smolensk, puis arrive à Moscou le 20 aout, où on lui fournit aussitôt une maison et un garde. Après 8 jours, La Neuville est reçu par le prince V.V. Golitsyn, le favori de Sofia. Il rend ensuite visite aux émissaires envoyés de Suède et de Brandebourg, et découvre le but de leur visite. Leur rôle était en fait d’éveiller les soupçons de la Russie en lui faisant croire que la Pologne souhaitait conclure une paix séparée avec la Porte ottomane, afin d’attaquer la Prusse ducale. Les informations de La Neuville s’avérèrent beaucoup plus intéressantes pour la Pologne que pour la France. Ne parvenant pas à se faire recevoir par le tsar Pierre Ier, le frère de Sofia, La Neuville quitte Moscou le 18 décembre et arrive à Varsovie le 3 janvier 1690. Il est évident que La Neuville était connu à Paris et qu’il effectuait de fréquents voyages entre Varsovie et la France. La question que l’on peut se poser est de savoir de qui La Neuville était vraiment l’agent. Certains historiens affirment qu’il était un agent français envoyé par Béthune en Russie, mais d’autres pensent qu’il était en fait un « gentilhomme du roi de Pologne ». La Neuville a sans doute dédié le récit de son voyage à Louis XIV, en n’insistant pas sur sa qualité d’émissaire polonais, dans l’espoir d’une promotion. Il semble avoir rédigé son ouvrage durant l’année 1690. La dernière question abordée est celle des sources auxquelles La Neuville a puisé ses informations. C’est une question primordiale dans la mesure où son récit est l’unique source de renseignements concernant les idées de V.V. Golitsyn, et notamment sur son désir présumé d’émanciper les serfs. La Neuville a du obtenir de nombreuses informations auprès du résident polonais, Lyadzinski, qui l’a activement aidé à découvrir ce que l’émissaire de Brandebourg planifiait. La Relation curieuse révèle une combinaison d’observations clairvoyantes, d’informations justes et de nombreux préjugés. Ceux-ci sont sans doute le fruit du sentiment de supériorité occidentale ressenti par l’auteur. En effet, il décrit souvent les russes avec mépris, les traitant de : « cruels, sodomistes, avares, gueux et poltrons ». Pour résumer, La Neuville ne fut jamais un agent français. Il était au service du roi de Pologne, pour lequel il mena diverses missions. On comprend d’ailleurs à la lecture de la Relation curieuse que lors de sa seconde visite en Russie, en 1689, La Neuville servit autant les intérêts polonais que les intérêts français. Pour la France, il découvrit quels étaient les projets des envoyés de Suède et de Brandebourg. Pour la Pologne, il découvrit que l’émissaire de Brandebourg cherchait à persuader la Russie que la Pologne trahissait ses alliés. Toutes ses autres missions furent menées en tant qu’agent du roi de Pologne. Source : Isabel de Madariaga. Who was Foy de la Neuville ? Cahiers du Monde Russe et soviétique. 28/ 1. 1987. Cet ouvrage curieux a contribué à faire connaître la vie russe aux Français pendant le règne de Louis XIV. On y trouve une description de l'empire Russe, les récits des expéditions en Crimée depuis 1687 jusqu’en 1689, les causes des dernières révolutions en Russie, des remarques sur les mœurs et la religion de la population, sur le commerce des fourrures de zibeline, sur la production de caviar, etc. Le Récit d'un Voyage de Spatarus par terre à la Chine occupe les pp. 206 à 231 et relate l'ambassade à Pékin d'un Moldave, Nicolas Spatar Milescu, envoyé par le Tzar Alexis pour étendre l'influence russe en Asie. Superbe exemplaire de toute fraicheur de cette relation de voyage en Russie, relié à l’époque en maroquin rouge à la du Seuil. Aucun exemplaire de cette rare relation n’est passé sur le marché public international ces trente dernières années.‎

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EUR9,900.00 (€9,900.00 )

‎DEMIDOFF.‎

Reference : LCS-18337

‎Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée par la Hongrie, la Valachie et la Moldavie. Le voyage de Demidoff en Russie et en Crimée orné de 25 planches hors-texte.‎

‎L’abondante illustration comporte le portrait de Nicolas Ier gravé par Piaud, d’après Raffet et 24 planches gravées hors texte, tirées sur Chine et montées sur papier fort, dont 1 planche de musique. Paris, Ernest Bourdin, 1840. Grand in-8 de (2) ff., vii pp. (préface), viii pp. (dédicace), 621 pp., (3) et 25 planches. Qq. rares ff. piqués. Relié en chagrin rouge vif, encadrement à froid sur les plats et large composition dorée baroque avec des feuillages, dos à nerfs couvert d’un décor baroque doré, tranches dorées. Reliure de l’époque. 255 x 163 mm.‎


‎Edition originale de cet ouvrage dans lequel Demidoff relate son voyage entrepris en Russie et en Crimée en 1837. Atabey 337; not in Blackmer; Brunet, II, 583. This is the first part of Demidov's account of his mission in Russia and the Crimea, an account of the voyage itself. The scientific observations by Huot, Leveille, Rousseau and Nordmann were published in three volumes in 1842, together with an atlas of natural history plates.'' (Atabey) Quelques très rares exemplaires possèdent une dédicace à «sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies» en viii pp. reliée au début du volume, et le présent exemplaire en fait partie. L’abondante illustration comporte le portrait de Nicolas Ier gravé par Piaud, d’après Raffet et 24 planches gravées hors texte, tirées sur Chine et montées sur papier fort, dont 1 planche de musique. En 1837-1838, Démidoff organisa une expédition scientifique en Russie du Sud et en Crimée, dont il confia la direction scientifique à Frédéric Le Play. Elle comprenait 22 savants, écrivains et artistes français dont Auguste Raffet et le critique Jules Janin. L'expédition comprenait aussi Jean-Jacques Nicolas Huot (géologue), Louis Rousseau (aide naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle), Léon Lalanne (ingénieur des Ponts et chaussées), Henri Malinvaud, le dessinateur Raffet, et le comte de Saint-Aldegonde, qui a accompagné Le Play dans sa traversée prospective du bassin du Donetz. La présence de ce dernier personnage, polytechnicien, officier de l'artillerie français au service de la Couronne fait ressortir encore une particularité constatée à juste titre par A. Savoye : la commandite tripartite de l'expédition. En effet, celle-ci comprend d'abord Démidoff, initiateur et directeur du voyage, ensuite, d'une façon implicite, les administrations des Corps des Mines et des Ponts françaises sans l'aval desquelles les fonctionnaires de ces corps n'auraient pas pu être du voyage, enfin, les autorités russes qui, outre l'autorisation officielle de prospecter, lui apportent un soutien logistique subsistant. Notons que, de leur côté, les services de renseignement français ont porté de l'intérêt à ce voyage. En tout cas, dans les circonstances et au moment que nous ignorons, les rapports de Le Play et de Saint-Aldegonde relatifs à la prospection du bassin du Donetz leur ont été transmis ; le résultat de cette expédition fut publié sous le titre Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée avec une centaine de lithographies originales de Raffet. Le tsar, dédicataire de l'ouvrage, montra de l'irritation contre le fait que la plupart des membres de l'expédition étaient français. Démidoff voulait combattre certaines idées reçues des Français à l'encontre de la Russie. Néanmoins, ces comptes-rendus irritèrent le tsar Nicolas Ier par leur description du système féodal russe. Bel exemplaire bien complet de la préface, de la dédicace et de la planche de musique «Marche Valaque» qui manquent souvent, de cet intéressant récit de voyage, conservé dans sa reliure romantique de l’époque en chagrin rouge richement décoré.‎

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‎BRETON DE LA MARTINIERE‎

Reference : LCS-18311

‎La Russie ou mœurs, usages et costumes des habitans de toutes les provinces de cet empire. Ouvrage ornée de 111 planches, représentant plus de 200 sujets. 111 estampes aquarellées à la main à l’époque évoquant la Russie.‎

‎Première édition très recherchée de ces charmants volumes consacrés à la Russie et ornés de 111 estampes, presque toutes aquarellées à la main à l’époque. Paris, Nepveu, 1813. 6 tomes en 6 volumes in-12 de : I/ xxxii pp., 163, 2 pp., 10 pp. d’avis au relieur, 17 planches dont 2 dépliantes et 14 en couleurs ; II/ (2) ff., 186 pp., (2) pp. de table, 13 planches dont 1 dépliante et 12 en couleurs ; III/ (2) ff., 190 pp., 2 pp. de table, 24 planches dont 1 dépliante et 22 en couleurs ; IV/ (2) ff., 196 pp., 2 pp. de table, 13 planches en couleurs dont 1 dépliante ; V/ (2) ff., 192 pp., 2 pp. de table, 24 planches dont 23 en couleurs ; VI/ (2) ff., 198 pp., 2 pp., 20 planches en couleurs. Soit un total de 111 planches aquarellées (sauf 7 qui sont en noir). Veau granité, roulette dorée autour des plats, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 131 x 80 mm.‎


‎Première édition très recherchée de ces charmants volumes consacrés à la Russie et ornés de 111 estampes, presque toutes aquarellées à la main à l’époque. Lipperheide 1350. Toutes ces estampes illustrent avec bonheur les mœurs, professions et modes de vie, quelquefois sur fond de paysages, des Russes de la Russie ancienne du début du XIXe siècle. Certaines gravures très jolies évoquent ainsi les traineaux, les paysannes des différentes provinces, l’intérieur des yourtes… Toutes ces gravures ont été exécutées sur les dessins originaux et d’après nature, par Damane, Demartrait, peintre français, auteur et éditeur des Maisons de Plaisance impériales de Russie et Robert Ker-Porter, peintre anglais, inventeur des « Panoramas ». Très séduisant exemplaire aquarellé à la main à l’époque conservé dans ses élégantes reliures en veau granité de l’époque.‎

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‎LA CUSTINE, Marquis de‎

Reference : LCS-828

‎La Russie en 1839. "L'ouvrage le plus recherché de Custine"‎

‎Edition originale de La Russie en 1839 de Custine. Paris, Amyot, 1843.4 volumes in-8 de: I/ (2) ff., xxxi pp., 354 pp. ; II/ (2) ff., 416 pp., III/ (2) ff., 470 pp. ; IV/ (2) ff., 544 pp., 1 tableau dépliant. Reliés en demi-veau bleu de l’époque, dos lisses ornés de fleurons et filets dorés, tranches mouchetées.207 x 129 mm.‎


‎Edition originale de « l’ouvrage le plus recherché de Custine » selon Clouzot (80). Vicaire, Manuel de l’amateur, 1090. C’est incontestablement son chef-d’œuvre, et son ouvrage le plus célèbre. Composée à son retour de Russie, vraisemblablement en 1840, cette relation écrite sous forme de lettres connaît un succès considérable. « C’est un modèle de reportage, avec un interview du tsar mais cet excellent journaliste est également un grand écrivain. Il a le mouvement, la couleur et le trait ; sa langue est ferme, preste, châtoyante et souple ; elle vibre avec la pensée et la sensation dans une sorte « d’impressionnisme romantique ». Custine excelle à se camper en spectateur dans la relation de ce voyage où dominent l’intelligence et la clairvoyance du voyageur, la sagacité de l’observation, la vivacité et la diversité du sentiment et du jugement, le don du tableau et du portrait. Custine était parti en Russie pour plaider la cause du comte Ignace Gurowski à Petersbourg, en s’efforçant de n’avoir pas de préjugés. « Ce voyage devient un drame et la marquis de Custine un révolutionnaire lorsqu’il se heurte à la servitude et plus encore à l’effrayant silence où tout un peuple est muré ». Une phrase célèbre symbolise le cri de Custine : « Il n’y manque rien – que la liberté, c’est-à-dire la vie ». Bel exemplaire de cet ouvrage recherché, sans rousseur, conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau bleu nuit de l’époque.‎

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‎PERAU, l'abbé.‎

Reference : LCS-18496

‎Description historique de l'Hôtel royal des Invalides. Le célèbre et magnifique exemplaire royal offert par le roi Louis XV à l’Impératrice de Russie Élisabeth 1ère (6 décembre 1741- 5 janvier 1762).‎

‎Les exemplaires en maroquin sont particulièrement rares puisque RBH, ABPC et le fichier Berès ne recensent en maroquin que l'exemplaire Jacques Bemberg. Paris, Guillaume Desprez, 1756. In-folio de (2) ff., 1 frontispice gravé, xii pp., 103 pp., 107 planches gravées dont 31 sur double page. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, fleurs de lys dorées aux angles, grandes armoiries impériales russe au centre, dos à nerfs orné de six grandes fleurs de lys, filets or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées, doublures et gardes de moire bleue. Reliure parisienne de l’époque. 420 x 280 mm.‎


‎L’exemplaire offert par le roi Louis XV à l’Impératrice de Russie Élisabeth 1ère (1741‑1762). Titre imprimé en rouge et noir, fleurons, vignettes, culs-de-lampe et lettres ornées, gravés par Cochin. Illustration : frontispice avec un portrait de Louis XIV d'après Cazes gravé par Cochin et 107 planches dont 31 imprimées à double page. Elles sont gravées par Cochin, Lucas et Hérissent et d'autres d'après les dessins de Mansart, Pierre Dulin, Robert de Cotte, Maler, Charles de La Fosse, B. Boulogne, Louis de Boullongne, Jean Jouvenet, Nicolas Coypel et divers autres artistes. En 1670, Louis XIV désigna Louvois (1641-1691), Secrétaire d'État à la Guerre depuis 1656, pour la mise à exécution de l'un de ses plus grands projets : la construction d'un hôpital destiné aux blessés de guerre. Le Roi réconcilierait ainsi d'un même geste la France, le peuple démuni des très nombreux blessés et l'armée, ouvrant ainsi la voie à des projets de conquêtes grandioses par un État-nation unifié. Louvois avait réorganisé les armées et les contrôlait d'une main de fer. L'architecte en chef du projet, Libéral Bruant (1635-1697), choisi par Louis XIV et Colbert parmi huit projets, propose pour l'Hôtel des Invalides un plan quadrillé sur le modèle de l'Escurial, motif sur lequel il avait déjà travaillé au cours d'un autre chantier : l'hôpital de la Salpêtrière. Les vocations de ces deux institutions se rejoignent. Elles doivent offrir la charité aux délaissés, supprimer la mendicité et masquer les soldats mutilés de la funeste Guerre de Trente ans que l'on voyait traîner dans Paris. Tandis que le cardinal Mazarin avait souhaité réunir les misérables à la Salpêtrière, les vétérans, auparavant livrés à leur propre sort, seront dorénavant nourris et logés aux Invalides. Depuis l'entrée principale située au nord, on accède à la cour royale. Les bâtiments qui encadrent cette grande place abritent au rez-de-chaussée les réfectoires, tandis qu'au troisième on trouve les manufactures et les ateliers occupent les pensionnaires : une cordonnerie, une tapisserie, mais aussi un atelier de calligraphie et d'enluminure qui se rendra célèbre bientôt. L'ordre s'imposait : tous les invalides devaient participer à la vie de l'institution. Les chambres des soldats, des officiers et des moines étaient réparties dans différents bâtiments. Les plus faibles trouvaient quelques soins et repos dans les infirmeries placées à l'est de la chapelle royale et organisées selon un plan en croix. Des jardins sont plantés de l'autre côté, à l'ouest. Symboliquement, l'église des soldats et la chapelle royale se situent au centre de la composition. Dès 1674, ce gigantesque ensemble occupe, sur la plaine de Grenelle, une superficie de plus de treize hectares. Il comprend une caserne, un couvent, un hôpital, une manufacture, un hospice, une église, une chapelle, et même une boulangerie. À la fin du XVIIe siècle, environ quatre mille personnes vivent à l'hôtel des Invalides. La mort de Colbert permet à Louvois d'écarter le Libéral Bruant et de confier le chantier à son protégé Jules Hardouin-Mansart. Il crée la célèbre chapelle royale et son dôme fameux. Elle forme l'un des édifices les plus complexes et le plus richement décoré du XVIIe siècle français, qui abrite aujourd'hui le tombeau de Napoléon. À l'origine réservée à l'usage exclusif de la famille royale, elle communiquait avec l'église des soldats au nord par le chœur où les offices étaient célébrés. Louis XIV ordonne un programme décoratif tout entier tourné vers la gloire de la nation, de l'armée, de l'Église catholique et de lui-même. L'entrée nord, par exemple, est traitée comme un arc de triomphe, où l'on retrouve en haut la figure du Roi Soleil et Louis XIV prenant les traits d'un empereur sur sa monture. Le plan de la chapelle est centré : une croix grecque s'inscrit dans un carré presque parfait. Tous ces éléments attirent le regard vers le haut pour admirer la coupole - ou dôme - qui coiffe la croisée (point de convergence des travées). Il s'agissait de la plus haute construction de Paris avant l'érection de la tour Eiffel en 1889. Au soir de sa vie, Louis XIV écrit dans son testament que l'hôtel des Invalides est l'œuvre la plus utile de son règne. Il est fier d'avoir réuni, sous un même toit, charité, assistance, gloire des armées et de la Nation : «Entre différents établissements que nous avons faits dans le cours de notre règne, il n'y en a point qui soit plus utile que celui de notre Hôtel royal des Invalides». Les Invalides furent loués dans tout le pays, et même au-delà. Le tsar Pierre le Grand ne manque pas de visiter l'ensemble en 1717 et s'attarde même à table avec les soldats. L'Europe entière construisit des ensembles similaires comme à Chelsea en 1682 (commandité par Charles II), à Pest en 1724, à Vienne en 1727, à Prague en 1728, à Berlin en 1748, à Ulriksdal en 1822, à Runa en 1827, ou encore à Madrid en 1837. L'immense programme décoratif des Invalides ne fut terminé qu'au milieu du XVIIIe siècle. L'hôpital et son église furent en effet ornés de peintures et de sculptures exécutées par les plus grands artistes du temps. C'est cette splendeur d'art que le talentueux graveur Cochin a voulu ici restituer. Gabriel-Louis Calabre Pérau (1700-1767) achève en effet avec sa Description historique de l'hôtel royal des Invalides (1756) les travaux d'édition effectués auparavant par Le Jeune de Boulencourt (Description générale de l'Hostel Royal des Invalides, 1683), Jean-François Félibien des Arvaux (Description de la nouvelle église de l'hostel royal des Invalides, 1706) et Jean-Joseph Granet (Histoire de l'hôtel royal des Invalides, 1736). Pérau écrit dans son Avant-propos : «On avait la vérité historique de l'établissement, la description et les plans tant généraux que particuliers. Mais lorsque la Peinture et la Sculpture eurent orné l'église du dôme de toutes leurs richesses, les amateurs parurent souhaiter que par le secours de la Gravure, on mit les Curieux en état de parcourir & d'examiner dans le silence du cabinet les différents chefs-d'œuvres que les Arts réunis ont répandu de toutes parts dans ce somptueux Monument». Les exemplaires en maroquin sont particulièrement rares puisque RBH, ABPC et le fichier Berès ne recensent en maroquin que l'exemplaire Jacques Bemberg. Le célèbre exemplaire offert par le roi Louis XV à Élisabeth 1ère Impératrice de Russie qui fait entreprendre la construction du palais d'Hiver et du couvent Smolny dans la capitale, qui comptait à l'époque 75 000 habitants et réaménage Peterhof et Tsarskoïé Selo. C'est le fameux style Élisabeth, magnifique et baroque, qui allait donner son empreinte à cette époque brillante. Les bals de la Cour sont renommés dans toute l'Europe. Son règne marque aussi le début de la francophilie et de l'usage de la langue française dans la noblesse qui allait durer jusqu'à la révolution de 1917. Le premier théâtre russe est fondé, beaucoup de pièces traduites du français sont jouées, comme celles de Molière. L’impératrice fait venir de Paris la compagnie dramatique de Charles Sérigny en 1742. Les acteurs français recevaient un contrat de deux à cinq ans. La compagnie demeura seize ans à Saint-Pétersbourg, tandis que d’autres s'installaient. Ce flot ininterrompu durera jusqu'en 1918, notamment au théâtre Michel. Élisabeth donne aussi l'impulsion au renouveau de la musique d'Église, mais pour le reste, il s'agit d'une culture massivement importée dont la greffe demandera encore du temps. L'image de la cour est brillante et francisée, mais il s'agit parfois d'une façade, car les courtisans - comme dans d'autres cours - ne sont pas tous cultivés et préfèrent rivaliser par le luxe de leurs dépenses. Certains possèdent leurs propres troupes de théâtre et leurs orchestres de chambre. D'autres possèdent des bibliothèques immenses et se font construire des palais néoclassiques par des architectes italiens. Les dames de la cour s'habillent comme à Versailles. Bibliographie: Katalog der Ornamentstichsammlung 2513; Millard I 385-387; Cohen de Ricci 788 (fausse collation).‎

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