P., Belles Lettres, 1925, in 8° broché ; cachets de bibliothèque.
Reference : 55489
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Les Belles Lettres, 1981, pt in-8°, 304 pp, reliure éditeur, bon état (Coll. Budé). Texte grec et traduction française en regard
En souhaitant tout au long de sa vie transmettre l’enseignement platonicien, Plotin s’est distingué tout autant si ce n’est plus par la fécondité de sa réinterprétation volontiers personnelle des textes de Platon que par ses qualités d’exégète, au point de mériter pour l’histoire de la philosophie le titre de fondateur du néoplatonisme. Reconnu par la postérité, Plotin l’était encore plus par ses contemporains. Figure mythique et mythifiée par son disciple et biographe, Porphyre, il a fasciné et rassemblé parmi ses adeptes non seulement des philosophes de profession, mais aussi des mondains, des sénateurs et jusqu’à l’empereur Galien lui-même et sa femme Salonina. Les Ennéades sont ce qu’il reste des pensées de ce directeur de conscience. Au nombre de six, elles rassemblent chacune neuf traités qui sont issus des réflexions du maître lorsqu’il mettait la pensée de Platon et la sienne à l’épreuve des objections de ses disciples. Au gré du style inimitable, souvent poétique, parfois mystique, de Plotin, on s’interroge sur les modalités de la purification de l’âme nécessaire à l’ascension vers l’Un, chemin exigeant mais non pas doloriste puisqu’il offre les précieux plaisirs de la contemplation. L’édition proposée offre à la lecture les traités dans l’ordre tel qu’ils nous ont été légués par Porphyre, qui n’est pas l’ordre chronologique de leur rédaction. Des notices précises avant chaque traité s’attachent à lever ces dernières, explicitant notamment les références, platoniciennes mais aussi stoïciennes ou aristotéliciennes, auxquelles fait appel Plotin. — Né à Lycopolis, en Égypte, le philosophe Plotin (205-270) fit sans doute ses études à Alexandrie, sous la direction notamment d’Ammonius Saccas dont il suivit les leçons durant onze années. Après avoir suivi l’empereur Gordien lors d’une expédition funeste contre les Perses, Plotin rejoignit Rome où il allait fonder, en 244, une école qui connut un grand succès, fréquentée par des notables, des politiques, mais aussi et surtout des élèves étrangers attirés par son maître prestigieux. En 268, après le départ de ses deux meilleurs disciples, Plotin renonça à poursuivre son enseignement.Plotin est le véritable fondateur de cette tradition d’exégèse de Platon qu’on nomme néoplatonisme et qui domina la vie philosophique de langue grecque jusqu’au début du VIe siècle. Plotin développe sa doctrine dans un ensemble de 54 traités, que son disciple Porphyre éditera en six Ennéades.