P., Flammarion, 1943, in 12 broché, 236 pages ; non coupé ; bande-annonce ; couverture légèrement fanée.
Reference : 51925
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L’un des rarissimes imprimé sur papier impérial conservé dans sa reliure de l’époque aux armes de l’Empereur Napoléon Ier. Paris, Imprimerie Impériale, 1812. Grand in-8 de 362 pp. Maroquin rouge à grain long, large roulette dorée autour des plats, armoiries au centre, dos lisse orné, coupes décorées, roulette intérieure, gardes et contre gardes de moire bleue, tranches dorées. Reliure de l’époque. 205 x 120 mm.
Somptueux exemplaire de l’état général des routes de Postes de l’Empire français pour l’année 1812. Imprimé sur papier impérial de Hollande, cet état des Postes Impériales s'ouvre sur le calendrier de l’année 1812. Il est conservé dans son éclatante reliure de l’époque en maroquin rouge aux armes de l’empereur Napoléon Ier. (Olivier, Pl. 2652). I) La poste de l’Empire est « inventée», par le grand commis Gaudin. Celui-ci a fait carrière dans les bureaux des finances depuis 1775 sous Calonne et Necker. Nommé commissaire des postes par le Directoire, il devient ministre des Finances dès le 18 Brumaire et le restera pendant tout l’Empire. C’est lui qui rompt définitivement avec le système de la Ferme et assure la mainmise du ministère des Finances sur la poste. Le monopole exclusif du transport des lettres est une nouvelle fois proclamé par arrêté du 27prairial an ix, un texte considéré comme la base de la réglementation contemporaine. L’article Ier dit : « Il est défendu à tous les entrepreneurs de voitures libres et à toute personne étrangère au service des postes de s’immiscer dans le transport des lettres, journaux, feuilles à la main et ouvrages périodiques, paquets et papiers, du poids de 1 kg et au-dessous, dont le port est exclusivement confié à l’administration de la poste aux lettres. » En 1802, les correspondances maritimes et coloniales sont réorganisées dans le même esprit. II) Les Maîtres de poste. Toute l’efficacité de la poste aux lettres repose sur les maîtres de poste qui sont 1 400 sur tout le territoire qui entretiennent environ 16 000 chevaux et rémunèrent 4 000 postillons. III) Un Instrument au service de l’empire. Si l’Empire accorde tant de soins au rétablissement du service des postes, c’est qu’il le considère comme un instrument de gouvernement. L’Empereur est très sensible à l’exactitude des courriers. IV) La poste aux armées. L’état de guerre quasi permanent de l’Empire rend nécessaire une organisation importante de la poste aux armées dont un règlement général est publié en 1809. L’autorité du directeur général de la poste aux armées rattaché à la direction générale des postes, commence au bureau frontière où se fait l’échange des lettres destinées aux armées en campagne. V) Peu de progrès dans la vitesse. Si la poste impériale connaît des réorganisations administratives décisives, ses moyens techniques et donc le temps d’acheminement moyen des lettres et des voyageurs ne progresse pas de façon significative par rapport à l’Ancien Régime. A l’époque Napoléonienne, un courrier express peut parcourir la distance de Paris à Châlons-sur-Marne en une douzaine d’heures, la malle-poste des Messageries en seize, la diligence en vingt. Ces chiffres sont à comparer avec le temps mis par les courriers sur les grandes routes de Champagne en 1737, que l’on connaît avec précision. Venant de Paris, il leur fallait au moins 23 heures et 30 minutes pour gagner Reims ou Troyes, et 25 heures pour Châlons, ce qui correspondait à des moyennes d’environ 7 km à l’heure. Ces moyennes semblent n’avoir été que légèrement améliorées jusqu’à la fin de l’Empire; c’étaient les meilleures possibles pour un courrier seul et chargé ; elles dépendaient largement de l’état des routes, plus ou moins bien entretenues. L'Etat des postes indique, outre la nomenclature des routes de l'Empire avec leurs relais, la distance entre eux de toutes les routes soit menant de Paris à toutes les principales villes, soit faisant communiquer ces différentes villes entre elles. Cet Etat est précédé d'un calendrier pour l'année 1812, d'un extrait des lois et réglemens sur le fait de la poste aux chevaux, des tarifs, etc. La constante expansion territoriale de l'Empire français ne pouvait que rendre de plus en plus aigu pour Napoléon le problème de la transmission aussi rapide et aussi facile que possible de tout message écrit d'un bout à l'autre de l'Europe. Lorsque, le 18 mai 1804, l'Empire est proclamé, le service des Postes est dirigé par Antoine Marie Chamant de Lavalette, directeur général des Postes. Tout dévoué à l'Empereur, Lavalette reste à ce poste jusqu'en 1814. Le bon fonctionnement de la Poste était essentiel pour l'Empereur. Les problèmes politiques et même diplomatiques ne manquaient donc d'influencer sur le fonctionnement de la poste. Les conquêtes territoriales obligent les administrateurs des Postes à adapter l'organisation des services postaux. Les nouveaux territoires furent partagés en départements. L'administration postale viendra donc s'insérer dans ces nouvelles structures administratives. Les mêmes règles de fonctionnement seront en usage sur tout le territoire de l'Empire. Un second grand service était placé sous l'autorité du directeur général des Postes: le service des Relais, c'est-à-dire l'administration de la Poste aux chevaux. Les relais de poste servaient d'abord aux courriers de l'administration de la Poste aux lettres: ils y trouvaient les montures fraîches que le maître de poste était tenu de leur réserver. Les entrepreneurs de voitures publiques, même s'ils n'utilisèrent pas les chevaux des maîtres de poste furent tenus de leur payer pour chacune de leurs voitures 25 centimes par cheval et par poste. Par ailleurs, le développement du service d'estafettes favorisa les maîtres de poste qui mettaient leurs postillons à la disposition de l'administration pour assurer la transmission des plis urgents du gouvernement. Toute la règlementation concernant le service de la poste aux chevaux, les tarifs, la nomenclature des différents relais étaient indiqués sur les livres de poste, appelés officiellement «Etat général des routes de poste». Ces annuaires qui permettaient aux voyageurs en poste d'établir leur itinéraire ainsi que le prix à payer pour leur voyage étaient mis à jour et édités chaque année. Somptueux exemplaire de l’état général des Postes de l’Empire français pour l’année 1812. L’un des rarissimes imprimés sur papier impérial de Hollande, cet état des Postes Impériales, très grand de marges (hauteur 205 mm) était réservé aux présents de l’Empereur. Il est conservé dans son éclatante reliure de l’époque en maroquin rouge aux armes de l’empereur Napoléon Ier. [Olivier, Pl. 2652].
Paris, H. Langlois, 1812. 550 x 800 mm ; repliée et montée dans une reliure en veau vert de l'époque ; sur le premier plat, titre et nom du propriétaire de la carte en lettres dorées : Carte de voyage. M Jules Joly.
Carte des départements de l'Empire français en 1812, au plus fort des conquêtes napoléoniennes. Elle a été dressée par le géographe français Jean-Baptiste Poirson, imprimée sur peau de vélin, et publiée à Paris par le libraire-éditeur Hyacinthe Langlois. Peu après le début de la Révolution française, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789, pris par l'Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l'homogénéité de la nation. Leur nombre exact et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790. En 1812, l'Empire compte 111 départements. Aux 83 départements initiaux créés en 1790, se sont notamment ajoutés en 1792, le département du Mont-Blanc lorsque la Savoie est incorporée à la France, et en 1793, le département des Alpes-Maritimes avec l'annexion du Comté de Nice. La création de nouveaux départements hors de l'hexagone débute en 1795, avec l'annexion de la Belgique qui amène neuf nouveaux départements : la Dyle, les Deux-Nèthes, l'Escaut, les Forêts, le Jemmapes, la Lys, l'Ourte, la Meuse-Inférieure et la Sambre-et-Meuse. En 1797, à la suite du traité de Campo-Formio, la rive gauche du Rhin est incorporée au territoire de la République, et quatre nouveaux départements voient le jour : le Mont-Tonnerre, le Rhin-et-Moselle, la Roer et la Sarre. Puis en 1798, lorsque la République de Genève est incorporée, la partie nord du département du Mont-Blanc devient le département du Léman. Napoléon arrive au pouvoir en 1799. Il devient Premier consul en 1802, puis empereur des Français en 1804. Entre 1802 et 1805, les conquêtes napoléoniennes vont amener la création de huit nouveaux départements en Italie : la Doire, Marengo, le Pô, la Sesia et la Stura, créés en 1802, puis les Apennins, Gênes, et Montenotte, créés en 1805. Viennent ensuite les départements créés entre 1808 et 1811. Ceux-ci ne figurent pas dans la liste en bas à gauche, mais sont nommés directement sur la carte : six en Italie (Arno, Méditerranée, Ombrone, Rome, Taro et Trasimène), trois dans le royaume de Hanovre, neuf dans le royaume de Hollande (Bouches-de-l'Escaut, Ems-occidental, Zuiderzee, etc), et un en Suisse (Simplon). En carton en haut à gauche, Partie septentrionale de l'Empire français, en bas à droite, Route de Rome à Naples. En bas à gauche, liste de 111 départements. En 1812, le territoire de l'Empire français est à son apogée, et compte 133 départements. Ne figurent pas ici les quatre départements conquis en Catalogne, et créés en janvier 1812. Après la défaite de Napoléon à Waterloo, le Traité de Paris mit fin au Premier Empire. La France fut ramenée à ses frontières de 1790, et dut renoncer à des territoires de langue française comme la Savoie et la Belgique, et de langue italienne comme le comté de Nice. Le nom du propriétaire de la carte est Jules Joly. Il s'agit de Samuel Jules Joly de Bammeville. Les Joly de Bammeville étaient de grands industriels protestants et maires de Saint-Quentin à plusieurs reprises. Famille de huguenots originaires de Loudun, ils avaient fui leur région d'origine, le Poitou, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes. Samuel Joly (1684-1755), le premier de la dynastie, s'installe à Saint-Quentin, dans l'Aisne, en 1705. Il fonde la manufacture de toiles qui portera son nom durant 140 ans, puis celui de ses descendants Joly frères durant 44 ans, de 1845 à 1889. À sa mort en 1755, ses fils lui succèdent. En 1765, à la mort de son frère aîné Jean Samuel, Pierre Louis Joly de Bammeville reste seul à la tête de la maison. À la mort de ce dernier en 1796, son fils Pierre Louis Samuel lui succède. En 1804, la famille fait construire à Saint-Quentin une seconde filature de coton avec des machines à bras. En 1805, ses études terminées, Jules vient à son tour dans les affaires rejoindre son père, Pierre Louis Samuel, et son frère aîné Aimé. C’est alors le centenaire de la maison Samuel Joly et fils. Lorsque le blocus continental (21 novembre 1806) vint entraver les approvisionnements de coton que fournissaient le Brésil et les États-Unis d’Amérique, on fut obligé d’employer ceux de Macédoine, de Castellamare en Italie, et de Motril au sud de l’Espagne. L'Empereur accordait aussi parfois l’autorisation d’acheter des cotons en Angleterre et de les faire passer en France. En avril 1811, Jules Joly part pour l’Italie afin de nouer des relations d’affaires et d’acheter des cotons de Castellamare, toujours à la suite du blocus. (Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville. Histoire des familles de la haute et de la petite noblesse. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXIX, 1984, pp. 105-136 ; Séverin, Monique, La famille Joly de Bammeville : les manufactures, cinq générations. In Mémoires - Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Tome XXX, 1984, pp. 73-98). C'est très probablement à l'occasion de ce voyage en Italie en 1811 que Jules Joly fit imprimer cette carte itinéraire de la France et de l'Italie sur vélin, dont nous n'avons pas trouvé de trace dans les collections publiques. Hormis les portulans des XVIe et XVIIe siècles, les cartes imprimées sur vélin sont extrêmement rares. Par ailleurs, nous n'avons trouvé qu'un seul exemplaire de la carte de Poirson imprimé sur papier dans les collections publiques (bibliothèque de l'Université de Leeds). Gustave Davois cite un exemplaire dans sa Bibliographie napoléonienne publiée en 1911. Il existe une autre carte par Pierre-Grégoire Chanlaire portant le même titre, mais celle-ci est complètement différente. Géographe français, Jean-Baptiste Poirson a dressé la carte de l'ambassade de Macartney et la plupart des cartes du voyage de Humboldt. En 1803, à la demande de Napoléon Bonaparte, il dessina, en association avec Mentelle, un globe terrestre pour les Tuileries. Très rare et bel exemplaire imprimé sur peau de vélin. Petits défauts d'usage à la reliure. Davois, Bibliographie napoléonienne française jusqu'en 1908, Tome troisième, N - Z, 1911, p. 110.
1941. Affiche en couleurs de 305 x 470 mm.
Rare affiche de propagande illustrée du régime de Vichy, signée des initiales J.M et JP et datée 1941. Cette affiche de propagande, représentant l'empire colonial français sur les quatre continents hors Europe, avait pour objectif d'encourager les colonies et les territoires français d'Outre-mer à rester unis derrière le gouvernement de Vichy du maréchal Pétain. Dès l'été 1940, ces territoires avaient commencé à rallier la France libre du général de Gaulle, et des réseaux de résistance s'étaient mis en place, notamment en Algérie française. Ces territoires sont alors devenus un enjeu central, et l'Empire français sera le principal terrain d'affrontement entre le gouvernement de Vichy et la France libre. Pour atteindre son objectif, le gouvernement de Vichy appela les jeunes Français à adhérer à la Ligue Maritime & Coloniale Française. Née de la fusion, en 1921, de la Ligue coloniale créée en 1907 et de la Ligue maritime, la Ligue Maritime et Coloniale Française était une organisation de masse du parti colonial, créé en 1892. Dans les années 40, elle milita activement en faveur de l'Empire colonial. Ses bureaux étaient situés, en zone occupée, au 27 rue de Mogador à Paris, et en zone libre, au 18 rue de Roumanie à Vichy. Les pays et mers sont illustrés de vignettes. Les possessions de la France sont identifiées par un drapeau français. La France est illustrée de l'insigne de l'ordre de la Francisque, emblème officiel du maréchal Pétain en tant que chef du gouvernement de Vichy. Les deux bandeaux entourant la carte contiennent, pour l'un, les noms de toutes les colonies et territoires français, et pour l'autre, les noms de tous les voyageurs, explorateurs et militaires français qui ont contribué à bâtir l'empire colonial depuis ses origines (Bougainville, Archinard, de Foucauld, Suffren, Laborde, Cavelier de La Salle, Jacques Cartier, Champlain, Montcalm, Bugeaud, de La Bourdonnais, etc). Bon exemplaire. Traces de pliures.
11 vol. fort et petit in-8 reliure de l'époque demi-basane blonde, Imprimerie Impériale, Paris, 1858-1863, Rappel du titre : Bulletin des Lois de l'Empire Français. XIe Série. Règne de Napoléon III, Empereur des Français (11 Tomes : Du Tome 10, N°517 à 574, deuxième semestre de 1857 au tome 20, N° 1034 à 1079, Deuxième semestre de 1862). Contenant les Lois et décrets d'intérêt public et général. [ Contient : ] Tome 10 : 2e semestre 1857 n° 517 à 574 ; Tome 11 : 1er semestre 1858 n° 575 à 617 ; Tome 12 : 2e semestre 1858 n°618 à 657 ; Tome 13 : 1er semestre 1859 n° 658 à 707 ; Tome 14 : 2e semestre 1859 n°708 à 758 ; Tome 15 : 1er semestre 1860 n° 759 à 815 ; Tome 16 : 2e semestre 1860 n° 819 à 891 ; Tome 17 : 1er semestre 1861 n° 892 à 945 ; Tome 18 : 2e semestre 1861 n° 846 à 891 ; Tome 19 : 1er semestre 1862 n° 892 à 1033 ; Tome 20 : 2e semestre 1862 n° 1034 à 1079
Bonne série réunissant 11 tomes suivis du Bulletin des Lois (partie "Lois et décrets") publiés de juillet 1857 à décembre 1862, période charnière marqué par le passage de l'Empire autoritaire à l'Empire libéral, la Constitution de 1852 étant notamment réformée par le décret du 24 novembre 1860 rétablissant le droit d'adresse du Sénat et du Corps législatif. Etat très satisfaisant (qq. accrocs en coiffe et mors, bon état par ailleurs)
RHA. 2018. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 143 pages - nombreuses photos, illustrations et cartes en noir et blanc et en couleurs dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 355.021-Militaria
"Sommaire : ""Je suis Charlemagne"" : Napoléon et les archives du Grand Empire - Qu'est-ce que l'Empire français ? - La gestion du Grand Empire au travers de la correspondance de Napoléon : éléments d'analyse - Les états vassaux dans la correspondance diplomatique française - Les cartes du Grand Empire napoléonien - Le rôle du Grand Empire dans le recrutement et la logistique des armées napoléoniennes - Le réseau territorial militaire sous le Consulat : une structure permanente de surveillance des départements réunis et territoires annexés - Napoléon marin : le ""grand empire"" à travers la correspondance du ministre de la Marine et des colonies, 1800-1815 - La défense du nord de l'Italie sous la domination française, 1792-1814 - L'expédition de Saint-Domingue (1802-1803)... Classification Dewey : 355.021-Militaria"