1955 Paris, Le Seuil, 1955, in 8, broché, 252 pages.
Reference : 4753
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Librairie ancienne le Bouquiniste Cumer-Fantin
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Seuil, s.d. (1988), pt in-8°, 249 pp, un plan, broché, bon état
"La « rue de la liberté » est, par dérision, l'allée centrale du camp de Dachau, où E. M. fut détenu près de vingt et un mois, du 15 septembre 1943 au 27 mai 1945. Proclamant, après tant d'autres, « tristement la vie triste », E. M. assure : « Ni sains, ni saufs. Décourageante formule et vraie ... une certaine candeur nous est à tout jamais interdite ». Il écrit un livre attachant dont on n'oublie aisément ni le ton, ni le témoignage, ni, finalement, la sérénité." (Revue française de science politique, 1961) — "Si, après dix ans écoulés, Edmond Michelet prend la décision de livrer au public ses souvenirs de résistance et de déportation, ce n'est pas, dit-il, pour combler une lacune : il se réfère souvent à des ouvrages qui, selon lui, ont donné le ton juste de l'expérience concentrationnaire. II répond à une question posée par ses compagnons de route : Comment se sont comportés les chrétiens dans les camps ? Comment un chrétien a-t-il pu garder l'intégrité de sa foi au sein de l'enfer ? Edmond Michelet brosse la fresque de ses souvenirs de prison et de camp en retraçant le cadre dans lequel il les a vécus, en faisant revivre toutes les phases de l'existence du concentrationnaire, mais en insistant surtout sur les personnalités rencontrées, croyantes ou incroyantes, qui ont su préserver en elles « l'humain » et le respecter chez les autres. II trace ainsi d'émouvants portraits de disparus : le jeune juif agnostique qui récitait du Claudel, le jeune poète, chef incontesté du petit groupe de Dachau que Michelet appelle « les intellectuels délirants », ou tous ces « gens bien élevés » aujourd'hui entrés dans la légende de la Résistance, le général Delestraint, Jacques Renouvin, l'instituteur Georges Lapierre. II évoque tous ces « gens bien élevés », les incroyants, les prêtres, ceux qui restaient des hommes, ceux qui, communistes, athées, aidèrent les catholiques fervents à professer leur foi à Dachau, ceux qui, étrangers ou même Allemands antinazis, pleuraient de joie à la libération de Paris. Michelet trace un nouvel atlas des nationalités dans les camps; mais, avec une impartialité non dépourvue d'humour, il insiste sur les individualités rencontrées, car, pour lui, le caractère individuel, quand il est bien affirmé, prime le caractère national, ce qui n'empêchait pas un antifasciste espagnol et un antifasciste italien de se jeter à la tête les réalisations de leur dictateur respectif en revendiquant pour chacune d'elles la superiorité. Un des aspects importants de la Rue de la Liberté, c'est l'évocation dans le camp des brassages de races, de nationalités, de religions, d'appartenances politiques, d'horizons philosophiques et, primant le tout, la multiplicité des circonstances qui avaient conduit les deportés au camp..." (Olga Wormser, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1956) — "On n'a pas assez dit que le livre tiré par Edmond Michelet de ses notes de Dachau constitue un des documents les plus vivants et les plus honnêtes sur l'aventure concentrationnaire. Les défauts propres à ce genre d'ouvrages, la dispersion de l'attention sur des anecdotes, l'abus du pathétique et des superlatifs d'horreur sont parfaitement évités : avec une objectivité remarquable, Michelet décrit ce que fut la vie d'un résistant français qui a dû et pu tenir près de vingt mois dans un block de Dachau; il analyse les conflits qui surgissaient entre classes de détenus – politiques et « droit commun » –allemands, latins et slaves ; il démonte la curieuse machine politique qui avait fini par s'organiser, l'équilibre des pouvoirs dans une cité d'esclaves hantés par la mort et qui, pourtant, ne cessaient de regarder vers la vie. Une galerie de beaux portraits psychologiques alterne avec des scènes dramatiques et de larges fresques, comme l'épidémie de typhus de l'hiver 44-45 et la pagaïe ubuesque d'une libération de fantômes. Le témoignage du chrétien, qui dit ce qu'il a tiré de force de sa foi, est porté sans ostentation et avec noblesse. Et il n'était pas possible de faire ressortir plus honnêtement l'ambiguïté d'une aventure où l'homme a révélé les pires côtés de sa nature dans la cruauté des bourreaux et dans la déchéance des faibles, mais aussi ses virtualités héroïques et son irrépressible spiritualité, dans la vertu de ceux qui ont préservé au fond de cet abîme la puissance de leur volonté, les élans de la charité et la fraîcheur de l'espérance. " (Pierre-Henri Simon)
Seuil, 1955, in-8°, 248 pp, un plan, broché, qqs soulignures crayon, bon état. Edition originale sur papier courant (il a été tiré 25 ex. numérotés sur vélin Neige)
"La « rue de la liberté » est, par dérision, l'allée centrale du camp de Dachau, où E. M. fut détenu près de vingt et un mois, du 15 septembre 1943 au 27 mai 1945. Proclamant, après tant d'autres, « tristement la vie triste », E. M. assure : « Ni sains, ni saufs. Décourageante formule et vraie ... une certaine candeur nous est à tout jamais interdite ». Il écrit un livre attachant dont on n'oublie aisément ni le ton, ni le témoignage, ni, finalement, la sérénité." (Revue française de science politique, 1961) — "Le livre tiré par Edmond Michelet de ses notes de Dachau constitue un des documents les plus vivants et les plus honnêtes sur l’aventure concentrationnaire (...) : avec une objectivité remarquable, Michelet décrit ce que fut la vie d’un résistant français qui a dû et pu tenir près de vingt mois dans un block de Dachau ; il analyse les conflits qui surgissaient entre classes de détenus – politiques et « droit commun » – allemands, latins et slaves ; il démonte la curieuse machine politique qui avait fini par s’organiser, l’équilibre des pouvoirs dans une cité d’esclaves hantés par la mort et qui, pourtant, ne cessaient de regarder vers la vie. Une galerie de beaux portraits psychologiques alterne avec des scènes dramatiques et de larges fresques, comme l’épidémie de typhus de l’hiver 44-45 et la pagaïe ubuesque d’une libération de fantômes. Le témoignage du chrétien, qui dit ce qu’il a tiré de sa foi, est porté sans ostentation et avec noblesse. Et il n’était pas possible de faire ressortir plus honnêtement l’ambiguïté d’une aventure où l’homme a révélé les pires côtés de sa nature (...) mais aussi ses virtualités héroïques et son irrépressible spiritualité." (Pierre-Henri Simon) — "Un témoignage de première importance sur l'expérience concentrationnaire." (O. Wieviorka)
1945 1945. 5 Edmond Michelet - Rue de la Liberté Dachau 1943-1945
Bon état
Seuil, 1955, in-8, broché, 247 pages. Edition originale de cet exceptionnel témoignage sur le camp de concentration de Dachau. Exemplaire enrichi de cet envoi autographe : « Pour Roland Morin / ce cordial hommage de son / actuel patron, rescapé de / cette déconcertante Rue de la Liberté / Amicalement / Edmond Michelet / 9.XI.67 » Roland Morin, magistrat à la Cour des Comptes, était à l’époque conseiller technique au cabinet du ministre Edmond Michelet. Rare avec envoi.
Genève, Editions de Crémille 1971 305pp.avec ills.hors texte, rel.éd., tête dorée, sur bouffon de luxe, petite estampe sur page de titre, dans la série "Histoire (vécue) de la résistance" (lettre T), bel état