P., Plon, 1926, in 8° relié plein skyvertex framboise, dos lisse, titre doré, couverture conservée, 329 pages.
Reference : 28624
...................... Photos sur demande ..........................
Librairie ancienne le Bouquiniste Cumer-Fantin
M. Jean Paul Cumer-Fantin
34 rue Michelet
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France
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vers 1815 1 Un grand cahier manuscrit. 25 x 36,5 cm. 140 ff. Ouvrage relié en chagrin vert par Veron, Maître papetier, 43, rue de Bacq à Paris (présence de létiquette à lintérieur du premier plat). Pièce de titre en papier beige et à l'encre noire sur le dos et sur le premier plat. Le cahier est constitué comme suit: «Table» (2 p. n. ch.), page de titre aquarellée (2 p. n. ch.), pp. 1-94 [«Relation de ce qui sest passé depuis le départ du Roi de France dHartwell jusquà son arrivée au château des Tuileries», pp. 95-112 [«Te Deum célébré à Notre-Dame à l'occasion du Retour du Roi»], p. 113 [plan aquarellé de la cathédrale Notre-Dame intitulé «Séance au Te Deum chanté à Notre-Dame»], pp. 114-120 [«Grand Maître des Cérémonies de France: Cérémonial pour la réception du Roi»], p. 121-122 [Déclaration du Roi datée de St Ouen le 2 mai 1814, veille de son entrée à Paris]. Ex-libris: André Gutzwiller. Quelques traces de frottements sur les plats. Ouvrage sinon en bon état et très frais. Document unique sur un moment important de l'histoire de France.
Ce manuscrit a été émis par le bureau du Grand-Maître des Cérémonies de Louis XVIII, le marquis de Dreux-Brézé (1762-1829), comme le prouve la signature autographe de son secrétaire en p. 2, Vacherot. Ce document rassemble la copie de toutes les pièces protocolaires émises au moment des cérémonies entourant le retour solennel du roi à Paris, en particulier le Te Deum donné en la cathédrale de Notre-Dame, le 3 mai 1814. On y trouve notamment des ordres, de la correspondance et des pièces relatives aux processions et à la préséance, ainsi que le récit des événements. Le retour de Louis XVIII, après vingt-quatre ans dabsence, est loccasion pour les Bourbons dorganiser des cérémonies fastueuses destinées à frapper lopinion, même si le contexte, celui de loccupation du pays par les troupes alliées et la défaite de la France, ne prêtait pas forcément à la réjouissance. Le marquis de Dreux-Brézé, suivant en cela un très ancien usage de la cour de France, avait repris la charge familiale de Grand-Maître des Cérémonies du roi en 1781 déjà. Les fêtes de 1814 seront les premières quil devra prendre en main au moment de la Restauration. Sa mission est exposée ainsi dans lAlmanach royal: «Le Grand-Maîtredes Cérémoniesde France ordonne de toutes lescérémonies, comme mariages, baptêmes, sermens solennels, entrées et départsdesRois et Reines; audiences publiques données par le Roi aux Légats, Nonces et Ambassadeurs extraordinairesdesSouverains, comme aussi à toutes les cours, corps et compagnies du Royaume, assemblées dÉtat,TeDeumet réjouissances publiques, processions, pompes funèbres, sacres et couronnemens; rangs et séances entre les Rois, Princes et Grands du Royaume; sur toutes lesquelles choses, il a lhonneur de recevoir immédiatementles ordres duRoi, et pour marque de son autorité, en tout ce qui concerne lescérémonies, il porte un bâton de commandement à bout et pomme d'ivoire, couvert de velours noir, en vertu duquel il est, dans les occasions decérémonies, aidédesgardes et autres forces de la maison duRoi, pour y maintenirle bon ordre.» (Sources: Archives nationales, O/3/1-O/3/1274 O/3/518-O/3/528, archives de la Maison du Roi (service des Grands Officiers, ministère de la Maison du Roi, 1815-1830); Françoise Waquet, Les fêtes royales sous la Restauration, ou, L'Ancien Régime retrouvé, Paris: Droz, 1981; Almanach royal, 1817, p. 500.
Collectif ; LOUIS XVI ; NECKER ; ROLAND ; LOUIS XVIII ; LEBRET ;
Reference : 60158
(1788)
1 vol. in-4 reliure demi-vélin à coins blanc, Discours, du Roi, de M. le Garde des Sceaux, et de M. le Directeur Général des Finances à l'Ouverture de l'Assemblée des Notables, Tenue à Versailles le 6 novembre 1788, De l'Imprimerie Royale, Paris, 1788, 15 pp. [ Avec : ] Réflexions présentées à la Nation Françoise par M. Necker, s.l., s.n., s.d. [ 30 octobre 1792 ], 55 pp., cf Tourneux, I, 3698[ Avec : ] [Texte de Roland, 1er septembre IVe de la Liberté, le 1er de l'Egalité : "L'inviolabilité d'un seul homme s'étendoit à tous les conspirateurs...", De l'Imprimerie Nationale Exécutive du Louvre, Paris, 1792, 4 pp. [ Avec : ] "Loi du 24 août 1792, l'an 4e de la Liberté. L'Assemblée Nationale, voulant, conformément au décret du 22 de ce mois, fixer un mode d'incorporation pour les officiers et soldats Suisses qui voudroient rester au service de la Nation...", texte en français et allemand, De l'Imprimerie du Cercle Social, rue du Théâtre françois, n°4, 7 pp. [ Avec : ] "Déclaration de Louis XVIII, Roi de France et de Navarre à ses sujets", "donné au mois de juillet de m'an de grâce mil sept cent quatre-vingt-quinze, et de notre règne le premier", Signé Louis, par le Roi, le Baron de Flashlanden, s.n., s.l., 1795, 12 pp. [ Avec : ] Edit du Roi concernant ceux qui ne font pas profession de la Religion Catholique, Donné à Versailles au mois de Novembre 1787, Registré en Parlement le 29 Janvier 1788, Signé Lebret, Chez N. H. Nyon, Paris, 1788, 15 pp. [ Avec : ] Résultat du Conseil d'Etat du Roi, Tenu à Versailles le 27 Décembre 1788, De l'Imprimerie Royale, Paris, 1788, 20 pp., cf Tourneux, I, 664 [ Avec : ] Mémoire pour la Veuve Calas et sa Famille, par Monsieur Dupleix de Bacquencourt, Maître des Requêtes, Rapporteur, Me Mariette, Avocat, De l'Imprimerie de Grangé, rue de la Parcheminerie, 1764, 25 pp. [ Avec : ] Extrait de "Del regno di Napoli", pp. 369-400
Très intéressant recueil rassemblant certains textes importants, dont plusieurs éditions originales. On trouve notamment une rare édition des "Réflexions présentées à la Nation Françoise par M. Necker" (d'autres éditions furent publiées sous le titre de " Réflexions présentées à la Nation Française sur le procès intenté à Louis XVI"), ou une édition bilingue français-allemand du texte fixant "un mode d'incorporation pour les officiers et soldats Suisses qui voudroient rester au service de la Nation" (signatures imprimées de Servan et Danton). On y trouvera également une peu commune Déclaration de Louis XVIII, publiée au lendemain de la mort de Louis XVII, et qui reprend en son début le texte de sa proclamation de Vérone comme "Roi de France et de Navarre" («En vous privant d'un roi qui n'a régné que dans les fers, mais dont l'enfance même vous promettoit le digne successeur du meilleur des rois, les impénétrables décrets de la Providence nous ont transmis avec sa couronne, la nécessité de l'arracher des mains de la révolte, & le devoir de sauver la patrie, qu'une révolution désastreuse a placée sur le penchant de sa ruine...») et la complète en invoquant l'indulgence et le pardon pour les uns, mais en exigeant le glaive de la justice pour les complices de la mort du Roi et de la Reine. Egalement on y trouve le très important "Edit de Tolérance" accordé par Louis XVI aux Protestants, dans lequel on trouvera en dernier page le tableau des Tarifs des diverses formalités d'enregistrement à l'état civil. Quant à la brochure intitulée "Résultat du Conseil d'Etat du Roi, Tenu à Versailles le 27 Décembre 1788", elle établit que le nombre de député du Tiers-Etat serait égal à celui des autres ordres réunis. Bon ensemble (un coin plié, petites usures et petits accrocs anciens à qq. titres, un petit mq. au dernier feuillet du premier titre).
Perrin 1980 in8. 1980. Reliure editeur+jaquette. 540 pages. 8 planches avec illustrations Etat de Neuf
Mitau, 25 avril 1808 in-4, [4] ff. n. ch., couverts d'une écriture fine et très lisible (environ 35/40 lignes par page), quelques ratures et biffures, en feuilles.
Malheureusement incomplet, ce mémoire d'émigration forme une réflexion des plus intéressantes sur les avantages et désavantages du séjour de Louis XVIII en Angleterre. Il fut rédigé juste après le calamiteux voyage qui conduisit le frère de Louis XVI de Mitau [Jelgava] à Gosfield Hall (septembre-octobre 1807).Le premier bifeuillet est complet, mais le second ne le continue pas : il manque au moins un feuillet entre les deux. De plus, un petit manque de papier en haut de la p. [5] prive le lecteur d'une phrase au moins p. [6].1. Premier bifeuillet. Pour le reste, le rédacteur, proche des Princes et apparemment demeuré dans le Palais de Mitau après le départ de Louis XVIII se montre au minimum sceptique sur le séjour anglais de ce dernier, d'autant que les conditions mises par le cabinet britannique s'étaient révélées drastiques : "Il se présente aujourd'hui une question de la plus haute importance : le Roi cherchera t-il à fixer sa résidence en Angleterre ? Il ne nous appartient pas de le décider ; mais jusqu'à ce que l'intention de Sa Majesté nous soit signifiée, il n'y a ni témérité ni présomption à se permettre d'en discuter les résultats. Nous ne raisonnerons que dans l'hyppothèse [sic] où le Roi pourroit se décider à rester en Angleterre, et d'abord nous demanderons ce que Sa Majesté peut espérer des Anglois, lorsque s'étant mis dans leur dépendance, elle ne pourra plus faire une démarche, ni entretenir aucune correspondance sans leur aveu et sans leur permission ? Est-on bien assuré des dispositions du gouvernement britannique en faveur de la famille des Bourbons ?" Tout le raisonnement respire une méfiance innée de l'Angleterre, traditionnelle en France, mais ravivée par le rôle réel ou supposé de la rivale dans les événements de la Révolution, depuis les émeutes de 1789 jusqu'à l'affaire de Quiberon. Le rédacteur incline manifestement en faveur de la Russie d'Alexandre Ier, même s'il faut se résigner à un séjour très à l'intérieur du pays, mais il estime que la Cour n'avait pas à quitter précipitamment Mitau.2. Second bifeuillet. Il concerne le même objet (le séjour de Louis XVIII en Angleterre), mais est formé apparemment d'une très longue citation d'un périodique politique anglais, bien informé et exposant la façon de voir des Britanniques sur cet événement, servant sans doute de pièce justificative à l'exposé précédent : "Nous croyons que le fait se réduit à ceci - il est certain que, malgré les paragraphes des journaux étrangers touchant l'intention de Louis XVIII de venir en Angleterre, notre gouvernement, loin d'avoir reçu aucun avis d'un pareil projet de la part de Sa Majesté Très Chrétienne, avoit toute raison de croire que les bruits répandus dans les papiers étrangers étoient entièrement dénués de fondement ; et ce n'a été que vers le milieu de la semaine dernière que l'on a reçu l'intimation de la résolution prise par cet illustre prince de venir dans ce pays ..." Le reste de l'article se montre plus que réticent à ce que l'Angleterre relève l'étendard des Bourbons et s'embarrasse de la personne du prétendant sur son sol, alors que, seule puissance encore en lutte contre Napoléon, elle a besoin de saisir toute ouverture ou perspective d'accomodement pour terminer le conflit. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Etmery, Delaunay, Plancher, avril 1815 in-8, xxiv pp., pp. 5-84, un f. de table manuscrite, demi-veau blond à coins, dos à nerfs ornés de hachurés dorés, triples caissons dorés dans les entre-nerfs, pièce de titre fauve, triple filet doré sur les plats, tranches peigne jaspées (Ottmann Deplantes). Charnière supérieure entièrement fendue, mouillures et traces d'humidité en début d'ouvrage.
Édition originale de ce pamphlet anti-bourbonien, bien dans le contexte des Cent-Jours, probablement commandité, et qui connaîtra une seconde édition en mai 1815. L'attribution à François-Vincent Raspail (1794-1878) provient d'une note manuscrite sur l'exemplaire de la BnF. Si elle se vérifie, elle attesterait de la précoce opposition du jeune Carpentrassien au régime de la Restauration. Mais en 1815, s'il se rallie effectivement à Napoléon revenu de l'ïle d'Elbe, il n'est pas encore monté à Paris, où il n'arrivera qu'en 1816. Absent de Davois.RELIÉS À LA SUITE : I. - [AUGUIS (Pierre-René) :] Correspondance de Louis XVIII avec le duc de Fitz-James, le marquis et la marquise de Favras et le comte d'Artois : la liste dressée, par les ordres de ce prince, des personnages de la Révolution qui devaient être condamnés à être écartelés, roués, pendus ou envoyés aux galères. Le tout précédé d'un précis historique sur sa conduite depuis l'assemblée des notables jusqu'à la conquête de l'Italie, par les armées françaises. Publiée par P. R.A. Paris, F. Béchet, Delaunay, Charles, avril 1815, [2] ff. n. ch., 178 pp. Unique édition de ce remarquable travail de propagande napoléonienne, sans doute commandité et destiné à discréditer la figure de Louis XVIII auprès de l'opinion modérée. Il était habile dans cette perspective d'exhumer l'affaire Favras, sans doute la moins honorable de la vie du comte de Provence.L'éditeur caché et supposé de cette correspondance, Pierre-René Auguis (1786-1844), "a toujours désavoué cet ouvrage" dit la Biographie universelle des contemporains, mais il n'y a pas lieu d'ajouter à ce démenti plus de foi qu'à ceux des politiques de toute époque. Barbier ajoute d'ailleurs qu'il y a "lieu de croire que M. Auguis a fait lui-même l'article qui le concerne". Il est vrai que l'introduction cherche à démontrer que Louis XVIII n'a fait que préparer son avénement au trône depuis le début de la Révolution, ce qui demeure avéré. Il l'accuse même d'avoir été en relation avec... Robespierre. La finalité de l'opuscule étant des plus claires, que penser cependant des lettres publiées ? Elles sont certainement authentiques mais toutes reliées entre-elle par des commentaires fallacieux, elles perdent une grande partie de leur portée historique. Quant à la liste des condamnés dressée par Louis XVIII, elle ne figure manifestement que pour entretenir un climat nauséabond. Quérard V, 368. Absent de Davois.II. Favras sacrifié, ou Les Avantages de se dévouer à la cause des Bourbons. Un mot sur les émigrés et sur les premiers moteurs de la Révolution. [Paris], Imprimerie de J.-M. Eberhart, s.d. [1815], 8 pp. Seulement trois exemplaires au CCF (BnF, Archives nationales, Valenciennes). Élégant moyen de rappeler à la Majesté de 1814-1815 ses peu glorieuses intrigues du début de la Révolution, et d'avertir tout un chacun de l'ingratitude célèbre des princes de la maison de Bourbon.ON JOINT : 8 pp. manuscrites (ratures et biffures) composées à l'époque, intitulées Mémoires de Louis XVIII, et présentant en fait une biographie résumée (et fort critique) de la vie du Roi.Armes dorées des Du Plessis poussées en queue du dos.Vignette ex-libris P. de La Morandière. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT