P., Gallimard, 1987, in 4° relié pleine toile de léditeur, jaquette illustrée en couleurs ; très nombreuses illustrations en couleurs.
Reference : 20542
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Librairie ancienne le Bouquiniste Cumer-Fantin
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Paris, Gallimard, 1987. In-4, sans faux-titre, 137[dont le titre]-(1) pp.-(3) ff.(dont table des illustrations/dépôt légal], bradel toile gris pâle, dos lisse orné du titre doré, répété, avec initiale dorée, sur le plat supérieur, jaquette illustrée (reliure de l’éditeur ; bel exemplaire). S’agissant de Sollers, le texte ne peut être que sulfureux. Il nous apprend que « Frago » « peindrai(t) avec (s)on cul » (p.22), que, marié à quarante ans, il vécut avec sa femme et sa jeune belle-sœur, « dans une atmosphère d’inceste minutieusement sublimé » (p.34).
De quoi alimenter la prose d’Aude LORRIAUX in « Slate.fr », présentant le livre « Une culture du viol à la française », de Valérie REY-ROBERT, laquelle éreinte « Fragonard, peintre admirable mais propagandiste de la culture du viol ». Et de citer, comme preuve irréfutable, deux des œuvres emblématiques du peintre : LE VERROU [ici, pp.140-141 photo 1], où l’on voit « une femme repousser un homme et essayer d’atteindre la porte, pendant que le violeur ferme la porte à clé » (note*) et LA RÉSISTANCE INUTILE [pp. 103/107-108/109 photo 2] qui « offre encore plus clairement l’image du viol d’une servante par son maître ». (note*) : le tableau montre le violeur « présumé » effleurant un verrou curieusement placé très haut ; la serrure est vierge de tout contact ; c’est peut-être là une allégorie dans laquelle le criminel souhaite mettre sa clef dans la serrure de la demoiselle ? Mais, comment a- t’il pu entrer dans la chambrette de la minette ? Tout simplement parce que la porte n’était, ni fermée à clef, ni verrouillée. Que nous montre la Résistance ? L’offertoire avant la communion : le « détail « (pp.108-109) affiche un calice appelant la célébration, beaucoup plus que le buisson ardent peint par Gustave Courbet… De plus, l’examen des visages ne reflète ni l’angoisse, ni la peur, ni la colère, plutôt l’attente… Donc, cette interprétation partisane, mieux, communautariste, montre ses limites : en droit français, intention de crime, sans commencement d’exécution, ne vaut pas crime. Mais il y a mieux. Examinons de près quelques tableaux dont l’auteur(e) se garde bien de nous entretenir : L’ESCARPOLETTE (p.17/18-19 photo 3), moment délicieux, entre voyeurisme et exhibitionnisme, LA LEÇON DE MUSIQUE (67 photo 4), LA COQUETTE ET LE JOUVENCAU (23/25 photo 5), LE FEU AUX POUDRES (100 photo 6), dans lesquels s’en donnent à cœur joie les aguicheuses et autres allumeuses ; puis, très progressivement, L’ÉDUCATION FAIT TOUT (38 photo 7), ou plutôt « toutou », une jeunette examinant l’anatomie ventrale de deux petits cabots, L’ÉTABLE (112 photo 8), évoquant la célèbre Mireille : « Couchés dans le foin…, etc ; LE SATYRE ET LES TROIS BACCHANTES (107/117/118-119 photo 9) n’est pas mal non plus ; plus excitant, LE COUCHER DES OUVRIÈRES (87 photo 10), ou comment causer entre filles, l’île aux Tribades n’est pas loin, et, enfin, la meilleure de ces petites scènes libertines, LA MAÎTRESSE D’ÉCOLE (35/36 photo 11), qui reluque ostensiblement le « kiki » d’un bambin à demi dénudé ; mais, que tient-elle donc dans sa main droite,… un couteau de cuisine ! Dans son texte, Madame Rey-Robert, en marge de l’exécution en règle de Fragonard, règle leur compte aux Troubadours, dont l’Amour courtois, sous des apparences affables, n’est ni décent, ni honnête. L’apothéose : une féroce citation de Françoise Giroud, « dans l’Obs » - bien entendu, sans référence précise- dans laquelle la violence cède le pas à la courtoisie: « Heureuses, ces religieuses enculées (1), ces adolescentes engrossées, ces vieilles femmes grugées (2), ces matrones délaissées (3), ces catins rétribuées (4), ces amoureuses d’un soir (5) refilées à qui voudra bien les prendre, ces ouvrières tringlées à la chaîne ? (6) ». Laissons ces féministes entre elles, voraces et coriaces, aux propos sous tendus par cette belle devise : « Homme, unique objet de mon ressentiment ! ». (1) C’était un mode de contraception très efficace, encore pratiqué aujourd’hui dans certaines communautés. (2) dupée, la vieille ayant roulé sa bosse, croyant encore au Prince charmant ? (3) matrone : c’est à peu près l’exemple ci-dessus, ou alors « une parfaite épouse, mère et femme d’intérieur » corrompue par un sinistre galant, ou « une femme d’un certain âge, grosse, souvent laide et d’allure vulgaire » corrompant un naïf amant… . à moins, à moins que… ce fût « une entremetteuse, tenancière de maison close » (définitions du CNRTL). (4) Le comble serait de ne pas payer une prostituée : ce ne serait pas du viol, mais du vol. (5) par définition la quêteuse d’un soir, ne repasse pas les mêmes plats le lendemain (6) Le Code du Travail interdit formellement les relations sexuelles sur le lieu de travail. Conclusion : Sollers l’encenseur, censuré, Fragonard, « l’inceste sublimé », au feu ce beau livre, palympseste sublimé, posthume vengeance de la Sublime Porte.Emporté par un élan romantique, j’ai oublié de mentionner le nombre de planches, toutes dans le texte, de très beau recueil : soixante-douze, dont douze à double page. BUR (KS)
Paris, Gallimard, 1987. In-4°, 139p. Reliure pleine toile d'éditeur, sous jaquette illustrée.
A l'état de neuf.
Gallimard 1987 In-4 relié 26 cm sur 20,4. 144 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Paris Gallimard 1987 1 vol. relié in-4, cartonnage illustré, 137 pp., nombreuses reproductions en couleurs. Très bon état.
Editions Gallimard, Paris, 2015. In-4, reliure pleine toile éditeur sous jaquette illustrée en couleurs, titre doré sur le plat et le dos, 138 pp.
Nombreuses planches en noir et en couleurs. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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