P., Gallimard, NRF (Collection Leurs Figures), 1965, in 8° broché, 313 pages ; couverture illustrée.
Reference : 13513
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Librairie ancienne le Bouquiniste Cumer-Fantin
M. Jean Paul Cumer-Fantin
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P., Charpentier, 1854. In-12, demi-mar. brun moderne, dos à nerfs, couv. cons., XII et 468 pp. Édition originale.
Quelques rouss. sinon bonne condition. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Bruxelles, E. Guyot, 1860. In-8, demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs, titre et fleurons dorés (rel. de l’époque), 63 pp.
ENVOI de l’auteur à l'homme politique et écrivain Laurent Pichat, daté de Versailles, 11 janvier 1872.Ex-libris "Georges Flore Geneviève Dubois". Coupes frottées. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Charpentier, libraire-éditeur, Paris, 1854, in-12 ,broché, 468pp
bon etat,
Le Petit Conseil de Genève, scandalisé par l’irrévérence et la gauloiserie des propos condamna l’imprimeur à l’amende et s’apprêtait à défendre à l’auteur de publier de tels écrits, lorsque celui-ci mourut. Au Dezert, Imprimé aux despens de l'Autheur, 1630. In-8 de (6) ff. titre compris et 308 pages, infime manque de papier en marge de la p. 67 sans atteinte au texte, pte. mouillure claire dans le coin inf. de 5 ff. sans gravité. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Capé vers 1860. 161 x 96 mm.
Edition originale collective de troisième tirage, la première renfermant les quatre parties, la quatrième paraissant ici en édition originale. Tchemerzine, I, p. 174. Cette édition présente la particularité suivante : la distinction typographique entre l’u et le v est observée dans le texte, bien qu’elle ne le soit pas dans le titre. L’adresse « Au Dezert » serait celle de Pierre Aubert à Genève. La publication de ce volume fit condamner son imprimeur à l’amende et à la prison sur un arrêt d’avril 1630 du Petit Conseil de Genève, avec injonction de détruire toute l’édition. Ce roman satirique est composé, pour la plus grande partie, de dialogues entre le baron de Faeneste, soldat vaniteux et fanfaron, et le seigneur d’Enay, homme bon, simple et modeste, « Faeneste » en grec signifie Apparence tandis qu’ « Enay » représente l’Etre. Le soldat s’exprime dans un français mêlé de dialecte gascon, tandis que le seigneur parle en termes nobles et choisis. « Le baron revient de la guerre et rencontre Enay, humblement vêtu. Le soldat prétentieux fait l’éloge de la vie guerrière, mais Enay discute ses théories pour lui montrer par de solides arguments, et avec beaucoup de finesse, le malheur d’une existence vécue au jour le jour avec, pour seul but, le succès immédiat. De dialogue en dialogue, l’auteur raconte les aventures de Faeneste : son arrivée à la Cour, ses amours et ses duels, ses exploits surprenants se terminant en fumée. Enfin les souffrances infligées au peuple par l’homme d’armes sont condamnées, ainsi que l’ambition de dominer par la force, même au déni de toute justice. La satire contre le catholicisme à l’occasion du séjour du baron en Italie, et particulièrement à Rome, tient dans l’œuvre une place importante. Les discussions sur le baptême, sur les prêtres, sur les miracles et sur les Limbes, révèlent les intentions polémiques de l’auteur, huguenot réputé et sévère pour la mémoire d’Henri IV, « apostat » par politique. L’œuvre se termine sur l’éloge ironique de l’impiété. » « Par sa double vocation de soldat et d’écrivain calviniste, Agrippa d’Aubigné s’est progressivement imposé comme une figure de premier plan dans la littérature française de la Renaissance. Sainte-Beuve, déjà, voyait en lui « l’image abrégée de son siècle », jugement que la critique moderne s’accorde à confirmer, tant il est vrai que le destin de l’individu, tout comme la marque de son œuvre demeurent inséparables des violentes contradictions du temps des guerres civiles. A la fois acteur et témoin d’une époque particulièrement tourmentée, celui que l’on a trop souvent assimilé au seul poète des Tragiques laisse derrière lui un corpus impressionnant d’écrits, dont on commence seulement à mesurer la pleine diversité. Que ce soit par les formes poétiques ou celles, non moins riches de la prose : la satire, le pamphlet, l’histoire, le roman, l’autobiographie, le traité politique, la méditation religieuse, la controverse et la correspondance constituent quelques-uns des genres privilégiés, où s’expriment les convictions et le génie d’un écrivain hors de pair. Il ne manque que le théâtre à cette œuvre puissante et protéiforme, qui joue pourtant de la mise en scène la plus ostentatoire et finit par désigner son auteur comme un des représentants les plus expressifs du baroque français du XVIe siècle. Il faudra attendre Victor Hugo pour retrouver une telle énergie et une telle variété d’inspiration dans notre littérature. Cette verve se retrouve en partie dans Les Aventures du baron de Faeneste, sorte de roman picaresque, où se croisent les influences de Rabelais et du Don Quichotte, et dont les deux premiers livres parurent en 1617, le troisième en 1619 et le quatrième en 1630. Faite pour rire et divertir, l’œuvre offre une série de dialogues et d’anecdotes qui mettent en scène, un gentilhomme poitevin, Enay (être, en grec) et un aventurier gascon Faeneste (paraître). Le principal élément comique procède du contraste de ces deux caractères, l’un le Poitevin (c’est-à-dire d’Aubigné lui-même) ne tenant compte que des faits et de la vérité, le Gascon, au contraire, tout aux apparences et aux rodomontades débitées dans un langage coloré qui intervertit savoureusement l’usage des consonnes b et v. Le gentilhomme champêtre au reste, n’ignore pas la cour, où se rend l’aventurier pour y faire fortune ; il y est allé plusieurs fois et les croquis de courtisans et de petits maîtres qu’il esquisse à l’occasion, sont d’excellentes caricatures. Les mœurs des laboureurs poitevins revivent également en ses propos, dans une foule d’anecdotes rustiques et gaillardes. Le Petit Conseil de Genève, scandalisé par l’irrévérence et la gauloiserie des propos, condamna l’imprimeur à l’amende et s’apprêtait à défendre à l’auteur de publier de tels écrits, lorsque celui-ci mourut. » Le plus vif intérêt de l’œuvre réside dans la vivacité de la description et dans le portrait très aigu de la France du début du XVIIe siècle. Précieux exemplaire finement relié en maroquin rouge signé de Capé.
Chez Jean-Frederic Bernard, à Amsterdam 1731, In-12 (10x17cm), (12) 222pp. ; 235pp. (4), 2 tomes en un volume relié.
Nouvelle édition, mais première sous cette forme et cet intitulé. In fine, catalogue des livres imprimés parJean-Frédéric Bernard. Reliure en plein veau fauve marbré d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Un manque en tête. Etroite fente au mors inférieur en tête sur 1cm. Frottements. Bon exemplaire. Ces mémoires ontparupour la première fois en complément de l'édition de 1729 des Aventures du baron de Foeneste sous le titre d'"Histoire secrète". Ils sont une critique sévère de Henri III et de sa cour et des Catholiques tout autant qu'un témoignage du climat anti-protestant. Après l'édition de ce pamphlet qui fut interdit, d'Aubigné se sauvaà Genève. "Cette édition est beaucoup plus proche du manuscrit original que celle de 1729 établie par les soins peu scrupuleux de Le Duchat sous le titre dHistoire secrète" (cf. Agrippa dAubigné et son temps, p. 64). Plusieurs pièces viennent compléter les Mémoires d'Aubigné, celles de Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne, lequel fut longtemps une des âmes de la Fronde contre Richelieu et Louis XIII ; ils ont étécomposés par Aubertin son domestique ; est joint égalementun fragment d'une relation de la cour de France par Priolo et l'Histoire de madame de Mucy par Guillaume de Valdory. On trouve en plusune lettre de Scarron à M. Fouquet écrite à l'occasion du démêlé entre Scarron et Gilles Boileau, frère de Nicolas Boileau Despréaux. - Photos sur www.Edition-originale.com -