Editions de la Maison Française,"Collection Voix de France". 1947; 149 pages. 1 volume in-12 broché. Edition originale. Exemplaire numéroté. Bel exemplaire.
Reference : 1998
Déjà Jadis
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Paris, Éditions de Minuit, (12 novembre) 1942. 1 vol. (130 x 210 mm) de 91 p., [1] et 1 f. Reliure de chagrin rouge décorée sur le premier plat d'une croix de Lorraine en maroquin noir mosaïqué, dos lisse avec titre doré en long, tête dorée, couvertures et dos conservés, chemise et étui. Édition clandestine, et la plus rare de celles imprimées sous l’Occupation par les Éditions de Minuit, plus encore que celle du Silence de la mer. Elle paraît neuf mois après ce dernier, dans un plus grand format qui ne sera plus repris par la suite. Feuillet-manifeste des Éditions de Minuit monté en tête.
En janvier 1940, Jacques Maritain quitte la France pour une série de cours prévus au Pontifical Institute of Medieval Studies de Toronto. Surpris par la guerre, il ne retournera en Europe qu'en 1944, comme ambassadeur auprès du Vatican. Écrites pour ses compatriotes pris au piège du « désastre » et le public américain auquel il veut dire la situation de son pays, ces pages affirment que « la collaboration franco-allemande pour la reconstruction de la paix en Europe [serait] un chemin vers l'esclavage ». D'abord imprimé à New-York en octobre 1941 aux éditions de la Maison française, le texte est accompagné, comme Le Silence de la mer, du feuillet-manifeste des Éditions de Minuit. Précieux exemplaire provenant de la bibliothèque de Jacques Debû-Bridel, membre du Conseil national de la Résistance comme représentant de la Fédération républicaine, parti de la droite libérale et conservatrice, ainsi que du Front national constitué à l'initiative du parti communiste. Il publia aux Éditions de Minuit Angleterre en septembre 1943 sous le nom d'Argonne, puis une relation sur l'activité de la maison d'édition pendant la guerre, précisant qu'Yvonne Paraf fit passer le texte d'À travers le désastre en zone nord, « dans la doublure de sa trousse de voyage, et la grosse Allemande chargée de la fouille, au passage de la ligne, éplucha pendant dix minutes la note d'hôtel et traita Yvonne de capitaliste parce qu'elle avait pris un bain (8 francs !), mais elle ne regarda pas du côté du nécessaire de voyage. / Imprimé en novembre 1942, le Maritain fut broché par Yvonne dans son appartement de la rue Vineuse, avec son amie, Mme Massé, qui sera la brocheuse la plus assidue des Éditions de Minuit, et Vercors qui, dans la cuisine, collait les couvertures »... Très rare, et de parfaite provenance.
, Paris, Editions de Minuit, 1942 / 1945, Broche, couverture d' editeur, 14x23cm., 92 pp.
Exemplaire numerote sur velin, reprint edtion of 1942. Ex. n? 995 sur papier velin (Un des 3500). Premiere edition publique des editions de minuit. Couverture en tres bon etat general, legerement brunie. Interieur propre.
Paris, Edition de Minuit, 1945. In-8 broché, 92 pages. Dos lég. bruni et partiellement fendu, intérieur frais. Première Edition publique de ce texte paru clandestinement en 1942. Exemplaire numéroté sur Vélin.
La France humiliée, la Politique, le Peuple, l'Armistice, à travers le désastre...
Tallandier / IMEC, 2011, pet. in-4 br. (19,5 x 25), 446 p., avant-propos de Bertrand Delanoë, abondante iconographie photos, fac-similés, cartes, couverture à rabats, très bon état.
Depuis la « montée des périls » jusqu'aux lendemains de la Libération, quelle a été la vie quotidienne des intellectuels français ? De quels enjeux ont-ils été les otages ou les porte-parole ? Quelles formes ont-ils données à leurs débats politiques et moraux, à leurs angoisses et à leurs espoirs ? Les questions, les archives déposées à l'Institut Mémoires de l'Edition contemporaine (IMEC) - et les documents provenant de la New York Public Library (NYPL), du Mémorial de Caen, du Deutsches Literatur Archiv de Marbach, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et de collections privées - répondent avec sensibilité et réalisme: plus de six cent cinquante pièces d'archives sont présentées ici, illustrant la difficile situation des représentants de l'« intelligence en guerre», tout au long de ces « années noires ». Qu'ils soient collaborateurs, attentistes, déportés, prisonniers, résistants de la première ou de la dernière heure, en exil ou dans la clandestinité, les intellectuels français se sont abondamment servis de la première de leurs armes: les mots. Pris dans l'engrenage du « désastre » dont parle Jacques Maritain, entraînés au « fond de l'abîme » qu'évoque Henri Bergson, écrivains et artistes, poètes et philosophes, directeurs de revues, journalistes, imprimeurs sont confrontés à une guerre totale, méthodiquement dirigée « contre l'Esprit ». Bien qu'occulté par les stratégies des hommes politiques et des militaires, leur rôle s'avère pourtant décisif: c'est que l'affrontement a lieu aussi au coeur même des pages des revues littéraires et poétiques et, en particulier autour de La Nouvelle Revue française - l'une des trois « puissances » françaises que les nazis veulent s'approprier: « Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu'à ce qu'elle étouffe, écrit Jean Paulhan en février 1944, pour symboliser la Résistance intellectuelle. Elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué. C'est peu de choses, dis-tu. Oui, c'est peu de choses. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles.»Voir le sommaire sur photos jointes.
A. Held, Lausanne (Noël, 3/6 1941). Broché 31 x 23, couverture illustrée. Édition préoriginale. Nombreuses reproductions en noir et en couleur.
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