Picard Paris, Editions Auguste Picard, 1932. Grand In-8 broché de 277 pages. Préface de Pierre de La Gorce. Portrait en frontispice. Excellente biographie que l'on doit à l'éminent historien aveyronnais : Bernard COMBES de PATRIS. Exemplaire non coupé.
Reference : 9991668
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Auguste Picard, 1932, gr. in-8°, xi-277 pp, préface par P. de La Gorce, un portrait en frontispice,
"Bien qu'il ne soit pas complètement ignoré du public, le nom du comte de Serre, il faut en convenir, n'est point resté populaire, et selon la remarque de M. Combes de Patris, cet homme d'Etat repose à Naples, « oublié dans la mort, comme il fut méconnu dans la vie ». Les historiens, eux, sont au courant du rôle considérable joué de 1815 à 1821 par celui qui, ayant appartenu, dans sa jeunesse, à l'ancien régime, au seuil de l'âge mûr fut mêlé à d'ardentes luttes parlementaires. La carrière de M. de Serre atteint son apogée sous la Restauration. Il est élu dépulé et ne tarde pas à montrer à la Chambre. Loin de s'enfermer dans le domaine de la théorie, il regarde la réalité et agit en ministre soucieux d'assurer l'avenir de la dynastie, Il défend la loi sur la presse et prononce à cette occasion un discours célèbre. M. Combes de Patris, pour qui ont été ouvertes les archives privées des héritiers du comte de Serre, n'a pas pu s'empêcher, en feuilletant les notes et la correspondance de celui qui, à la fin de sa vie, avec tant de dignité, représenta la France à Naples, d'admirer la loyauté de son caractère et la noblesse de sa pensée. « Doué d'une conception supérieure et lumineuse, a écrit Sainte-Beuve, fait pour embrasser et parcourir tout un ordre d'idées avec ampleur et véhémence, il y joignait des mouvements imprévus, de ces élans spontanés que seul peut suggérer le génie de l'éloquence. Ce génie débordait en lui. » Lamartine, qui le vit à Paris, où lui-même était en congé, au moment de son départ pour Naples, fui fruppé de sa simplicité alliée à tant de grandeur. « Victime de l'éloquence, a-t-il dit, ses accents lui survivront. Il n'y en eut jamais de si enflammés, depuis Vergniaud, à la tribune française. » Qu'ajouter à de telles paroles, si ce n'est lit phrase où Royer-Collard, l'ami et l'adversaire du comte de Serre, traduisit et sa fervente amit:é et sa douleur « Depuis que nous nous sommes séparés, il n'a pas cessé de me manquer, il me manquera toujours. »" (Marc Varenne, Le Figaro, 1932)