La Pensée Universelle 1988 La Pensée Universelle 1988, In-8 broché, 109 pages. Bon état.
Reference : 99915930
ISBN : 2214075356
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Comité français de la libération nationale. 1943. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Papier jauni. 24 pages agrafées. Dos légèrement déchiré.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : 30 mai 1943 : arrivée du général de Gaulle à Alger - Constitution du Comité Français de la Libération Nationaale - Reconnaissance du Comité Français de la Libération Nationale par les Gouvernements Alliés repliés à Londres - 1er juillet 1943 : Ordonnance portant amnistie - 4 juillet 1943 : Ordonnance concernant la réintégration des fonctionnaires - 6 juillet 1943 : Ordonnance proclamant la légitimité des actes accomplis pour la cause de la libération - 6 juillet 1943 : Ordonnance prononçant la dissolution du Parti Populaire Français - 6 juillet 1943 : Orodnnance sur l'Organisation professionnelle - 14 juillet 1943 : Ralliement des Antilles françaises au Comité Français de la Libération Nationale - 26-29 juillet 1943 : Elections en Syrie Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents
Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents
Paris, 1519 24x32cm pour la plupart, Bon état pour l'ensemble de ce journal clandestin. Chaque numéro est composé d'un feuillet recto-verso . Philippe Marie Victor Viannay est né le 15 août 1917 à Saint-Jean-de-Bournay (Isère) dans une famille bourgeoise catholique conservatrice, patriote et anti-républicaine. Étudiant en théologie, il envisage dans un premier temps la vie religieuse. Il abandonne cependant cette vocation et choisit de suivre des études de philosophie. Au moment de sa mobilisation en 1939, il est inscrit comme étudiant en philosophie à la Sorbonne. Il se bat à la tête d'un bataillon de tirailleurs marocains au cours de la campagne de 1940. Démobilisé le 9 août 1940 à Grenoble après la défaite de son pays, il reprend ses études. Avec un camarade, Robert Salmon, qui partage le même traumatisme de la déroute et le refus de la présence allemande, rejetant l'option militaire, il réunit un groupe d'étudiants - parmi lesquels Hélène Mordkovitch, qu'il épousera en 1942 - et lance l'idée d'un journal clandestin. Un tract sur la situation de l'Alsace est diffusé début 1941 puis, grâce à l'aide matérielle d'un ami industriel, le groupe crée Défense de la France à l'été 1941. Viannay, sous le pseudonyme d'"Indomitus", signe la plupart des éditoriaux du journal. Dénonçant le nazisme et hostile à la collaboration, il reste longtemps convaincu du "double-jeu" de Pétain, à la différence des autres membres du groupe, en particulier Robert Salmon et Jacques Lusseyran. De même il exprime son soutien au général Giraud et se rallie définitivement à de Gaulle au printemps 1943, autant par positionnement stratégique que sous l'influence de Geneviève de Gaulle et de Robert Salmon. A la tête du Comité directeur il organise les différents services. Philippe Viannay est à 25 ans le chef incontesté d'un des plus importants mouvements de Résistance de la zone Nord. En 1944, soucieux de préserver l'indépendance de son mouvement il s'oppose à quelques membres du Comité directeur, dont Robert Salmon. Désireux de s'impliquer dans l'action militaire il quitte Paris et s'installe dans le maquis de Seine-et-Oise Nord (Ronquerolles), dont il prend le commandement FFI en février 1944, sous le nom de commandant Philippe. Au mois d'avril, Pierre Lefaucheux, chef régional des FFI d'Ile-de-France, le nomme responsable FFI de la Seine-et-Oise Nord. Le 23 juillet, arrêté par les Allemands, il est blessé par plusieurs balles ; hospitalisé, il parvient à s'évader et reprend le commandement de son maquis. Le 24 août, Viannay est reçu par le général de Gaulle à Rambouillet. Voyant en lui le chef d'un mouvement politique issu de la Résistance, il est déçu par le désintérêt de ce dernier pour son mouvement. Après la Libération il est chargé en 1945 d'une mission de rapatriement des déportés, et rapatrie Jacques Lusseyran. En 1951, il fonde avec sa femme l'école des Glénans. Philippe Viannay meurt en 1986. Sources et bibliographie : ONAC de Paris, dossier de CVR de Philippe Viannay. Archives du Bureau Résistance, dossier individuel de Philippe Viannay. Philippe Viannay, Du bon usage de la France. Résistance. Journalisme. Glénans, Paris, Éditions Ramsay, 1988. Olivier Wieviorka, Une certaine idée de la Résistance. Défense de la France. 1940-1949, Paris, Seuil, 1995.
Paris, Galerie René Drouin, [1943]. Grande plaquette in-4 (28,5x23,5cm), couverture imprimée en noir et rempliée, 17 pages, une planche photographique en noir d'une œuvre non titrée de Fautrier* montée sur onglet, cousu dans le corps de l'ouvrage (d'origine donc ) + Quelques opinions de 1929, Œuvres exposées (peintures, sculptures, gravures, dessins). Envoi de Jean Paulhan à Georges Lecomte (janvier 1945) à l'encre de couleur (bleu-vert). * la lithographie "Le Compotier", tirée en couleur par Mourlot, n'apparaît pas dans notre exemplaire. Toutefois, une photographie en noir et blanc s'y trouve, désignant une œuvre que nous n'avons pu identifier, peut-être aujourd'hui disparue ou indécelable (collection privée ?), qui semble s'inscrire dans la période tachiste du peintre et évoquer des fruits ou des feuillages. Quelques toiles connues s'en rapprochent, toutes datées de 1943 (certaines au catalogue de l'exposition) : Le Quartier d'orange (1943, collection particulière), Les Fruits ouverts ou Bol de Fruits (1943, Musée de Sceaux.) , Paysage (Buissons) (1943, collection particulière Cologne) ou encore la Nature morte : Les Pommes à cidre (1943, Musée Reina Sophia à Madrid) et Feuillages (1943). Celle qui lui ressemble le plus par l'esprit est : Les Pommes (Le Jour et la Nuit - 1940), avec cette importante tache noire pour représenter l'obscurité dans laquelle sont plongés les fruits (nous la joignons aux photos du livre). Utilisant une technique mixte, souvent sur papier marouflé, Fautrier poursuivait l'informel depuis les années 20 : ses étranges fruits qui n'en sont plus, qui peuvent aussi bien s'intituler Paysage ou Arbre, ne conservent qu'un contour schématique travaillé au couteau sur un enduit épais et s'éloignent du concret.
L'académicien Georges Lecomte (1867-1958), romancier, essayiste, critique d'art et passionné de peinture, écrivit plusieurs ouvrages sur L’Art impressionniste, Camille Pissarro, Armand Guillaumin, Steinlen, Forain... René Drouin, connu pour son goût de l'avant-garde, organisa pendant et après la guerre des expositions décriées par la critique officielle de l'époque, boudées par le public, doublées de l'édition de catalogues d'exposition considérés comme ouvrages bibliophiliques. C'est avec des artistes peu connus, marginaux, qu'il entama son travail de galeriste, invitant Wols et Jean Fautrier en 1943. Sa galerie reçut le soutien de Malraux, Sartre, Michaux et Jean Paulhan, qui signe là le catalogue de Fautrier, comme il le fera l'année suivante pour Dubuffet.
Berlin, Deutscher Verlag, impr. Curial-Archereau, Paris 1943 85 numéros. In-folio 36 x 27 cm. Agrafés, couvertures conservées, environ 46 pp. par numéro. Ensemble en très bon état.
Le magazine Signal était la plus importante publication allemande à destination de l’étranger pendant la Seconde Guerre mondiale. Bimensuel édité par la Wehrmacht du 15 avril 1940 jusqu’à mars 1945, en collaboration avec le ministère de la propagande et celui des affaires étrangères, exclusivement pour les publics hors d’Allemagne, et distribué dans toute l’Europe et au-delà, en plusieurs langues – entre 25 et 30 selon les sources. Son objectif était de diffuser une image positive de l’Allemagne nazie dans les pays sous domination allemande, ou neutres. L’édition française était la plus importante et la plus lue. Les échanges franco-allemands, notamment dans le domaine artistique font l’objet de plusieurs articles, qu’il s’agisse de la réception de Wagner en France (21/1943), de la collaboration des sculpteurs français et allemands dans une colonie d’artistes sous l’égide d’Arno Breker (15/1943), ou encore de l’intérêt pour l’histoire de Jeanne d’Arc sur les scènes théâtrales berlinoises (14/1943). l’inventeur et « grand savant français », « pionnier de la cinématographie [et de] la photographie » Louis Lumière (2/1943). Le magazine ouvre ses pages aux productions de Marcel Arland, « représentatif de l’esprit nouveau de la littérature française » (23-24/1942), de Colette, « la Citoyenne du Palais-Royal » (8/1943), et des caricaturistes Albert Dubout, Frick, Moisan et Pick (3/1943). Bon état d’occasion