Seuil Seuil, 1990. In-12 broché, couverture à rabats de 284 pages. Quelques annotations au crayon de papier sinon Bon état
Reference : 153293
ISBN : 2020115255
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La différence, 2010, ENVOI autographe de l'auteur, 58 pp., broché, bon état.
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L'Harmattan, Sémantiques, 2004, 154 pp., broché, très bon état.
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L'Isle-sur-la-Sorgue 2 novembre 1947, 21x26,9cm, 1 page sur une feuille.
Lettre autographe signée de René Char de 11 lignes écrites à l'encre noire. Pliures inhérentes à l'envoi postal. René Char écrit cette lettre à René Wintzen, ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes. René Wintzen commence alors à faire paraître une revue littéraire, Vent debout, dont il a envoyé à Char un exemplaire. Le poète l'encourage et lui dit de persévérer tout en « discriminant le bon grain de l'ivraie ». René Char s'excuse de ne pas avoir de texte achevé à lui fournir : « je le regrette. J'écris peu et ne suis qu'accessoirement poète ! ». Cette mise en avant d'une écriture rare correspond à l'idée que René Char se fait de la poésie et qu'il oppose au travail prôné par Valéry. René Char écrit peu et se soumet aux exigences de la poésie : « Je ne triche jamais. Il m'est arrivé d'attendre six mois un mot ou une formule [...]. C'est l'exigence de la poésie. Une exigence absolue. Aucun mot n'est gratuit. » (entretien entre René Char et Édith Mora, Nouvelles littéraires, 1965). L'auteur montre également une distanciation vis-à-vis de la poésie en cette fin de décennie. En effet, Char expérimente alors des genres nouveaux : il s'essaie au ballet avec La Conjuration en avril 1947, mais aussi au théâtre avec Le Soleil des eaux, à la musique en compagnie de Boulez, et enfin au cinéma. Il ne quitte toutefois jamais la poésie et publie la même année Le Poème pulvérisé. La modestie de Char quant à son statut de poète exprime bien l'assujettissement de l'artiste à l'exigence de la poésie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Céreste, (octobre) 1944. 2 tirages argentiques noir et blanc (11,5 x 70 mm) contrecollés sur 1 carte (130 x 160 mm). Deux tirages originaux, légendés par René Char, au milieu des habitants de Céreste. Envoi signé au verso : « À Max-Pol Fouchet, affectueusement, René Char », avec note autographe « Céreste, basse Alpes, à la Libération, Été 1944 (retour d'Alger). »
Le premier cliché présente René Char en blouson américain Field Jacket M-41 orné des galons de capitaine et d'un insigne en tissu de parachutiste de la R.A.F. en compagnie des Ginoux, le cantonnier du village et sa mère à laquelle, « craignant une perquisition, [il] demanda un jour [...] de cacher des codes et autres documents importants sous ses jupons » (René Char, Bibliothèque nationale, p. 76). Le poète l'a légendé de sa main : « ces trois-là se comprenaient... » L'autre photographie, prise le même jour et toujours à Céreste, le présente sous le même uniforme, parmi un groupe de villageois et de quelques gendarmes avec cette autre légende, toujours de sa main : « un rocher de braves gens ». La jeune fille qui porte une robe à carreaux et se tient au premier rang est Mireille Sidoine, la fille, âgée de onze ans, de Marcelle Sidoine-Pons, la « renarde » des Feuillets d'Hypnos en son poème 222. René Char vient de rentrer d'Alger, où il avait été appelé le 15 juillet par l'état-major interallié pour préparer le débarquement de Provence qu'il regagne en septembre, affecté au bureau liquidateur de la Section des atterrissages et des parachutages (Sap). Ces clichés sont pris par Irisson, le photographe ami de Char, dans le but de tourner un film documentaire sur la Sap et le maquis de Céreste qui n'aboutira pas. D'autres épreuves sont connues, Irisson en ayant tiré plusieurs autres à partir de 1945, dans des formats plus grands (100 x 170 et 120 x 180 mm), mais elles sont postérieures aux épreuves strictement d'époque, comme celles que nous présentons ici, plus petites. Ces photographies auront probablement été offertes par René Char à Max-Pol Fouchet, en même temps que son portrait dédicacé (cf. n° 74), au moment où il prépare la publication de ses Feuillets d'Hypnos dont des extraits paraîtront dans Fontaine. Char, BnF (n° 100, reproduite) ; une épreuve offerte à Adrienne Monnier, en 1949 (Vente Boisgirard, Paris, 1998, n° 66, reproduite).