Reference : 6006
Sion, Editions du Centre d'études de l'agence inter-France, 1944 - In 12°, 192 pp, broché, couverture imprimée, (couverture tachée, dos insolé) (papier jauni)
Librairie Bal
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AU BUREAU DU JOURNAL. 1 JANVIER 1938. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 1 à 128.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Maurice BARRÉS. Écrit pendant la guerre (1915-1918). Pierre GAXOTTE. La Jeunesse de Frédéric II. Jean de LA VARENDE. La Mort du Chêne (récit). Marcel CHAMINADE. Crise majeure ou Crise mineure? (fin). BRANTHOME. Vie et Assassinat de Prim, général espagnol. III. Claude SILVE. Le Jardin vers VEst (roman)(fin).LES IDÉES & LES FAITSLectures, par Henri MassisLA VIE A L’ÉTRANGER. — Saint-Brice : Rappel aux réalités. LA VIE LITTÉRAIRE. — André Rousseaux : Du Collège de France à la Comédie-Française ; Apologie pour une Internationale ; Un message posthume de René Doumic.LA POÉSIE. — Pierre Camo : « Quatre poèmes d’Eurydice », par Charles Maurras; Marcel Ormoy : « La Terrasse sur la mer ».LES ESSAIS. — Thierry Maulnier : Un Manifeste pour l’Espagne. CHRONIQUE DE LA QUINZAINE. — Robert Havard de la Montacne : La Presse arrêtée à la douane. — Pierre Lafue : Ludendorfj. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Guéret, Imprimerie Lecante, 1940, in-8 carré, br., 55 pp. (CN4)
Envoi de l'auteur : "À Henri Bonnard, en souvenir des jours lyonnais, creusois et parisiens, ce petit cahier écrit sous le signe du Maréchal, en 1940, à la veille du départ, Bien amicalement - Georges Marie Proux (Le Marsouin) - 4.X.46".Commentaire manuscrit écrit sous la photo-frontispice : "Voici Fadeuille à côté de moi le 28 avril, à la Meuse, sur le toit de la Casemate 14 A, en première ligne. Il arbore la glorieuse Ancre de Marine enlacée par le Dragon d'Annam... C'est la dernière fois que je l'ai vu; quinze jours après, ce fut la Bagarre..."Joint : - 1/ Épopée de la Creuse. Manuscrit. 16 pp. 10 poèmes sur le Passé de la Marche. "Revu et non corrigé, (juin 1935), "ce que je pouvais être crétin en ces temps-là !" Georges Proux. Avec dessins au crayon noir et à l'encre (pp. 4 et 6). Portrait au crayon signé Bonnard. Exemplaire de l'auteur enrichi de 12 articles qu'il a écrits parus entre 1935 et 1938 dans Le Message, La Creuse, et L'Observatoire colonial le mensuel d'observation coloniale. Deux ont un envoi dont Maria, conte, et un guide du touriste, La Souterraine et Bridiers, illustré de photos inédites : "À Henri Bonnard, je dédie joyeusement ce petit guide, prouvant que je ne méprise encore pas trop les pauvres touristes, et qu'adorer son pays n'est pas forcément une"idée reçue" - Georges Proux". Très belle lettre de Proux à propos du livre de Pierre Chaume La Mémoire et le sacré (Bridiers, le 5 octobre 1979), 6 pp. format 21X27.
Inter-France 1944, in-12 broché, 193 p. (bon exemplaire du service de presse, avec envoi de l'auteur) Peu fréquent. Un document étonnant, le journal de la "drôle de guerre" d'un des administrateurs de Je suis partout…
Je suis partout - Le grand hebdomadaire politique et littéraire - Directeur : Charles Lesca
Reference : 116937
(1943)
1943 treizième année - N° 637 - 22 octobre 1943 - In-folio (format journal) - Illustré - 8 pages
bon état - Infimes frottements au niveau de la pliure cetrale
[Pierre André Benoit] - René Lacôte (1913-1971) / Pierre André Benoit [PAB]
Reference : DMI-1372
(1945)
René Lacôte (1913-1971) Critique littéraire, poète et écrivain français Manuscrit autographe complet et signé de son recueil poétique La Saison Noire (Fresnes, 1944), écrit pendant la Seconde Guerre Mondiale et publié en 1945 par Raymond et Roger Piault (voir ci-dessous). 8 f. numérotés de 1 à 8 (21x13cm), 8 p., montés sur 5 double feuillets blancs (24x15), encre noire, très belle mise au net sans aucune rature ou correction. Trace de trombone sur le bord supérieur très prononcée sur le 1er feuillet puis s'estompant dès le 2e feuillet. Le cahier de 5 double f. est inséré dans une couverture grise originale entièrement enluminée à la gouache par l'éditeur, poète et artiste alésien Pierre André Benoit (1921-1993) dans une composition surréaliste avec un de ses profils de personnage caractéristiques derrière les barreaux d'une prison comme fixant un astre en surimpression sur l'un des barreaux. Couverture unique et composée à la main, signée PAB par l'artiste. On joint l'édition originale du recueil, au même format (15,5x24cm), imprimée à 200 exemplaires et publiée en 1945 chez Raymond et Roger Piault, avec le texte calligraphié, en feuilles, retenues par un lacet. Envoi autographe signé de René Lacôte à "Madame Irène Spinasse / avec le meilleur souvenir de René Lacôte". Provenance : exemplaire du bibliophile Jean-Louis Meunier qui a fait réaliser le montage du manuscrit et la couverture originale par son ami Pierre André Benoit dans les années 80. Né le 13 février 1913 au Fouilloux (au lieu-dit Ricot) en Charente-Inférieure (Charente-Maritime), mort à Bordeaux (Gironde) le 15 août 1971 ; poète, écrivain, libraire-bouquiniste, journaliste et critique littéraire (Les Lettres françaises, occasionnellement l’Humanité) ; résistant ; membre du Parti communiste français, René Lacôte était le fils d’un couple d’agriculteurs, Louis Emilien Lacôte et Delphine Aima Eugénie Bernard. Interne au lycée Montaigne de Bordeaux, il sympathisa avec Gaëtan Picon, qui le décrit à cette époque comme déjà très attentif à la poésie mais fort peu à la politique. Picon l’initia au surréalisme et à André Breton (Lacôte passa en conseil de discipline pour l’avoir cité dans un devoir de français). Il vécut assez mal son service militaire, si l’on suit les lettres échangées avec Max Jacob avec qui il avait débuté une correspondance amicale dès la publication de ses premiers poèmes. René Lacôte en effet participa très jeune au monde de la poésie et aux tentatives de renouveau poétique post-surréalisme : il fit paraître ses propres textes (Les Volets entr’ouverts en 1930, à compte d’auteur) tout en publiant dans les petites revues de poésie de province (Les Feuillets de l’Îlot à Rodez ; La Hune à Lille). Ami de Max Jacob donc, admirateur de Léon-Paul Fargue, il fut aussi très proche dans les années 1936-1937 de Pierre Boujut, fondateur de la revue Reflets, devenue Regains « sous l’influence du Front populaire, de quelques nouveaux amis nommés au comité de rédaction » dont Lacôte, et par admiration de Jean Giono, explique Boujut dans ses mémoires. Il fut également très tôt en contact avec les poètes membres de l’« École de Rochefort » : son fondateur Jean Bouhier, ancien des Feuillets de l’Ilot de Rodez, ou encore Michel Manoll ou Jean Rousselot, ce dernier fréquentant la librairie de Lacôte pendant la guerre. Monté à Paris à la veille de la guerre, Lacôte y avait en effet ouvert une librairie rue Vaneau que, bouquiniste, il spécialisa dans la poésie. Il y fonda en 1941 les éphémères Cahiers de Vulturne (cinq numéros en 1941 et 1942), du nom de la librairie, en hommage à Fargue. Elle servit de « boîte-aux-lettres » pour Les Lettres Françaises, la presse et l’édition clandestines, et de lieu de rencontre pour la Résistance intellectuelle. Cela valut à Lacôte, le 22 février 1944, une arrestation puis un emprisonnement de quelques semaines à Fresnes, dont il tira ce poème : La Saison noire (Fresnes 1944) (repris dans Où finit le Désert en 1946). À la Libération, il intégra le CNE et participa, en 1946, aux côtés de Pierre Boujut, à la fondation de la revue de poésie La Tour de feu et à ses deux premiers numéros, « avant de les vouer aux gémonies » selon la formule de Charles Dobzynski pour cause de divergences politiques : Lacôte, nouveau membre du Parti communiste français, entré dans un dogmatisme attesté par de nombreux témoins, défendait désormais, contre Sartre et la poésie « pure », la poésie de la Résistance et des « positions de combat », engagées, en matière de littérature. Il refusait également le pacifisme de la revue et rompit brutalement avec Boujut, ce dont témoignent les violents courriers échangés entre « Piètre » Boujut et « Renié » Lacôte de 1949 et 1952 cités par son fils Michel Boujut. Renonçant à publier de la poésie pour se consacrer à la critique littéraire, Lacôte donna en avril-mai 1948 ses premiers textes aux Lettres françaises : une série d’articles virulents sur « Le sabotage de la librairie française », « Les boutiquiers de la collaboration », « Le sabotage de l’édition française », « Les revenants dans les boutiques »… Il entamait ainsi, sur des bases polémistes et brutales, clivantes, une collaboration avec l’hebdomadaire qui dura jusqu’à sa mort, à la chronique poétique pour l’essentiel. Sa critique y épousa les dynamiques communistes en matière littéraire : elle fut d’abord polémique, mais aussi contenuiste, réaliste-socialis(an)te, anti-formaliste, centrée sur des auteurs (pro)communistes (et/ou publiés chez Pierre Seghers) et inscrite dans les oppositions de Guerre froide (antiaméricanisme…) ; elle se fit ensuite plus soucieuse de la « poésie nationale » en écho à la campagne aragonienne en la matière du milieu des années 1950, puis tendit à se dépolitiser et à s’ouvrir davantage esthétiquement, à partir des années 1960, quand s’estompa peu à peu l’ombre du réalisme socialiste. Fidèle à ses amis poètes René-Guy Cadou et Max Jacob, à l’école de Rochefort de manière générale et au travail éditorial de Pierre Seghers, il était cependant attentif à toutes les poésies : son érudition en la matière était reconnue, comme ses multiples contacts en province ; il se faisait très régulièrement l’écho, dans Les Lettres françaises, des petites revues et de la poésie des régions, occitane notamment (c’était un ami de Robert Lafont, figure du mouvement occitan) ; il évoquait également régulièrement les poésies de l’étranger : Belgique, Québec, Afrique… Enfin, parallèlement à son travail aux Lettres françaises, il publia diverses anthologies poétiques ou préfaces et deux volumes dans la collection « Poètes d’aujourd’hui » : l’un consacré à Tristan Tzara (1952), l’autre à Anne Hébert (1969). René Lacôte mourut le 15 août 1971. Très souvent négligé selon des témoignages récurrents, tuberculeux et diabétique, il était atteint d’un cancer. Le 18 août 1949, il avait épousé Claudine Solange Liétard dont il divorça le 13 décembre 1952. Il n’eut pas d’enfant. Superbe document, unique, conservé dans un bel écrin imaginé par PAB pour rendre hommage au poète.