Dans ce volume de la collectionDestins croisés, Michel Panoff décrit, en ethnologue qui ne dédaigne pas l'humour, comment Tahiti est devenue en deux siècles le véritable laboratoire d'un métissage à la fois biologique et culturel.Illustrations en noir et blanc hors texte
Reference : 3720
Paris, Denoël, Coll. Destins croisés, 1989 - In 8°, 291 pp, cartonnage souple éditeur illustréEnvoi Autographe signé sur le fx-titre : A M. Jean-Pierre Gomane,/en bien sincère hommage/ dans l'attente d'une conférence / sur les marins du Pacifique/au Musée de l'Homme./ (signature)
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Denoël, 1989, in-8°, 291 pp, 20 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, glossaire, annexes, chronologie synoptique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Aventure coloniale de la France - Destins croisés)
"Voici un livre courageux et décapant sur la Polynésie française. La thèse soutenue par l'auteur est que l'avenir de Tahiti et des archipels qui l'environnent a beaucoup plus affaire avec l'histoire des deux siècles passés – depuis l'arrivée régulière des premiers Européens que nous appelons « la découverte » – qu'avec la tradition d'une Polynésie ancienne devenue depuis cette découverte largement métisse. Le livre est courageux parce qu'il va à l'encontre d'un stéréotype de l'identité culturelle véhiculée dans toute la zone Sud de la planète selon lequel l'avenir des peuples colonisés se bâtit, en réaction contre l'acculturation imposée ou suscitée par le colonisateur, sur les traditions pré-coloniales occultées par la colonisation, traditions considérées comme authentiques de ces peuples. Il prend notamment à rebrousse-poil le substrat idéologique sur lequel Pouvanaa a Oopa, héros persécuté de l'indépendance polynésienne, fonda son combat contre la domination coloniale (cf. p. 232). Le livre est aussi décapant. Outre une claire synthèse de la société ancienne, juste nécessaire pour l'intelligence de l'histoire contemporaine, “Tahiti métisse” opère une relecture stimulante pour l'esprit du phénomène colonial à Tahiti. Et d'abord en notant combien était en mouvement l'univers polynésien, il dévoile le mythe, propagé par Alain Gerbault et d'autres, du fatal impact de l'Occident sur « un fragile mécanisme d'horlogerie délicatement réglé une fois pour toutes » qu'aurait été la culture ancienne alors qu'il est évident que toute société est « un organisme vivant toujours prêt à se régénérer et à s'adapter aux circonstances imprévues» (op. cit. p. 21). Ensuite, l'aventure du contact avec l'Europe est pleine d'imprévus. Le commerce que les Européens de passage s'ingéniaient à faire naître sur les plages de l'île, non seulement ne cessa jamais d'être contrôlé par les chefs des unités politiques tahitiennes, mais encore prospéra si bien dans les mains de ces derniers qu'ils en devinrent pour les capitaines et trafiquants européens de redoutables rivaux..." (Claude Robineau, Journal de la Société des océanistes, 1990)
Paris, Denoël, 1989. 15 x 23, 291 pp., quelques illustrations en N/B, broché, très bon état.